Les canadiens assurés par Manuvie auront droit aux soins virtuels d’Akira

La compagnie de soins virtuels Akira offrira ses services aux gens qui seront assurés par le groupe d’assurances collectives Manuvie. En effet, depuis juillet, le groupe de soins de santé canadien Akira fait maintenant partie intégrante des avantages sociaux collectifs de milliers d’employés au Canada. Cette solution permettra à une personne de contacter un professionnel de la santé à tout moment de la journée.

Le but d’ajouter Akira aux avantages sociaux de Manuvie est d’augmenter l’efficacité d’une entreprise tout en améliorant la santé de leurs employés. On pourra ainsi avoir un suivi sur un rendez-vous physique ou encore renouveler une ordonnance. Toute consultation ne demandant pas obligatoirement un face-à-face avec le professionnel de la santé pourra se faire en ligne.

D’autres fournisseurs d’assurances collectives, telles que Sun Life, ont récemment ajouté des soins de santé virtuels à leur offre de produits. Il existe présentement trois fournisseurs de services de santé virtuelle : Akira, EQ Care et Maple.

L’arrivée de soins virtuels à la grandeur du Canada

Les soins virtuels demanderaient une mise à jour du système de santé canadien. Source : Pixabay

Un regroupement comprenant des spécialistes de l’Association médicale canadienne (AMC), le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada (Collège royal) ainsi que du Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) travaille présentement sur les services de santé virtuelle au pays. Selon Dr Yanick Beaulieu, cardiologue et fondateur de la plateforme REACTS à Montréal, la santé virtuelle travaille sur trois différents fronts : les patients en région éloignée, ceux qui ont de la difficulté à se déplacer et ceux qui ont besoin d’un simple suivi. « Il s’agit ici d’utiliser nos appareils de tous les jours, comme les téléphones et les tablettes. […] Il n’est pas juste question de télé-médecine, les possibilités étant beaucoup plus vastes. » Selon le Dr Beaulieu, 60 % à 70 % des suivis de conditions chroniques pourraient se faire à distance.

« Il est temps de mettre à jour nos politiques et nos règlements pour moderniser notre système de santé et l’adapter à la réalité du 21e siècle », affirme Dre Gigi Osler, présidente de l’AMC. « Nous pourrions – et devrions – exploiter les nouvelles technologies pour faire tomber les barrières et faciliter l’accès aux soins pour la population canadienne. » Par exemple, les médecins pourraient demander un permis d’exercice national, plutôt que provincial. Il serait alors possible pour une personne d’avoir accès à un spécialiste ou encore à un médecin de famille loin de chez elle, sans toutefois se déplacer à des centaines de kilomètres.

Bien sûr, il serait important de sécuriser les canaux de communication entre les patients et les professionnels de la santé. Le groupe de travail espère avoir terminé ses travaux à la fin de l’année 2019.

La santé virtuelle : est-ce pour tous ?

Est-ce que la santé virtuelle est pour tous ?

Dépendamment des sources, les Canadiens s’absentent entre quatre et dix jours à travers une année pour des rendez-vous chez le médecin. Inforoute Santé du Canada a publié un dossier en 2012 sur la santé virtuelle, ainsi que sur ses mythes. Cette étude a souligné que plus de la moitié des gens qui ont répondu à ce sondage ont évité une consultation en personne suite à leur rencontre virtuelle.

Selon cette étude, il y a plusieurs avantages à profiter des visites virtuelles. Le premier est de libérer les cliniciens pour les cas qui demandent une rencontre en cabinet. Des rencontres de routine, comme un renouvellement de prescription, ou encore un suivi sur des résultats de tests, peuvent très bien se faire à distance.

Ensuite, cela peut accroître la satisfaction des patients. Au Québec, en 2013, 35 % des patients à l’urgence ont dû attendre 5 heures ou plus avant de rencontrer un médecin. Plus récemment, en mai 2018, il y avait plus de 400 000 Québécois qui étaient encore des patients orphelins, c’est-à-dire sans médecin de famille. Grâce à des consultations virtuelles, il serait plus facile d’avoir accès à un médecin. En plus, il serait plus rapide de le rencontrer, dans un cas urgent.

Troisièmement, le réseau de santé s’en portera mieux. L’étude faite par le Conference Board du Canada indique que plus de 47 millions de consultations dans un cabinet de médecin auraient pu être évitées avec des soins virtuels. Akira affirme que les soins virtuels sont loin de ressembler au genre de service qu’offre Info-santé. Les soins offerts par le 811 sont des conseils donnés par des infirmières. Il leur est impossible de prescrire un médicament ou de donner un prognostique. Par contre, Akira et les autres fournisseurs de soins virtuels travaillent avec des professionnels de la santé tels que des médecins, des psychiatres ou autres spécialistes.

Finalement, il sera plus facile de rendre des soins accessibles aux patients qui, pour une raison ou une autre, peuvent difficilement se rendre sur place. Les gens à mobilité réduite, ceux qui habitent dans des coins reculés ou encore qui n’ont pas de moyen de transport pourront ainsi rencontrer un médecin sans avoir à payer une fortune de taxi par exemple. C’est d’ailleurs un bon moyen de réduire la marginalisation de ces personnes.

Par contre, il reste encore des questionnements. Le premier est l’accès à la technologie dans certaines régions. Même s’il existe au Canada des initiatives qui fournissent des téléphones intelligents à des gens qui en ont besoin, il reste qu’il serait important que l’accès aux télécommunications soit davantage développé. Certains endroits un peu reculés n’ont aucun signal cellulaire, et la seule manière d’avoir accès à Internet est en payant une connexion satellite, qui coûte très cher.

La santé selon Manuvie

Le groupe Manuvie offre maintenant trois nouveaux services. Premièrement, son programme Manuvie Vitalité est rendu accessible à ses clients de l’assurance collective. Il s’agit d’un programme qui aide les clients à faire le suivi de leurs activités physiques, ce qui leur permettra de gagner des récompenses et des rabais. Manuvie s’est même engagée, avec l’aide d’autres meneurs mondiaux, à ce que 100 millions de personnes augmentent leur niveau d’activité physique d’ici 2025.

Source : Manuvie

Ensuite, la compagnie tient également à prévenir les surdoses d’opioïdes. Ils ont monté un programme sur deux étapes, afin que les patients ne deviennent pas dépendants de ce genre de médicament.

Finalement, Manuvie veut profiter des possibilités des nouvelles technologies pour aider les patients à trouver la bonne médication suite à des tests génétiques. Ils ont piloté un programme qui découvrirait quels médicaments offriraient peu ou pas d’effets secondaires. Le pilote suit toujours son cours mais il est prometteur. Dans cette partie de service, la compagnie inclut également les services d’Akira.

“Manuvie a pour mission d’améliorer la vie des Canadiens et de leur faciliter la prise de décisions,” affirme Donna Carbell, Chef des avantages collectifs chez Manuvie Canada. “Akira – le premier fournisseur de notre solution en ligne de soins de santé – fournit des premiers soins, éléments essentiels de l’offre virtuelle de Manuvie.”

Le système de santé tel qu’il est s’apprête à changer pour le mieux, espérons-le.

Pour les gens qui n’ont pas accès à Akira Santé à partir de leur fournisseur de soins collectifs de santé, il est possible de profiter du même service en échange de frais annuels. Malheureusement, cette application n’est pas encore couverte par l’assurance-maladie du Québec. Seulement 9 % des entreprises incluent présentement des services de soins de santé virtuelle dans leurs avantages sociaux.

 

À propos de Annick Senecal

Formée en journalisme et en électronique, je suis contente de pouvoir joindre mes deux passions avec Geekbecois. Parmi la longue liste de choses qui m'intéresse, on y retrouve le cinéma et la télé, les gadgets et la technologie, l'horreur et les perles à fusionner. Pour tout le reste, soyez à l'affût!

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