The Weird Dream – Un Metroidvania qui regroupe tous les clichés du genre

Si vous suivez mes critiques de jeux vidéo, vous savez déjà qu’un de mes genres favoris est le Metroidvania. Ces jeux de plateforme favorisent l’exploration en vous donnant accès à certaines zones seulement lorsque vous avez acquis une habileté spécifique ou vaincu un ennemi particulièrement puissant. Après avoir essayé de nombreux jeux, qui allaient du sublime comme Prince of Persia : The Lost Crown au médiocre comme The Last Case of Benedict Fox, je me considère un peu un connaisseur. C’est donc avec cette expérience que je déclare que The Weird Dream est le meilleur exemple d’un jeu qui remplit toutes les exigences du genre, mais qui n’apporte rien de nouveau.

  • Studio de développement : Amber Dragon Studio
  • Éditeur : WhisperGames
  • Plateformes disponibles : Nintendo Switch et PC
  • Plateforme de test : PC
  • Prix : 17,99$
  • Page Steam

The Weird Dream prend place dans la ville Alpha qui a été anéantie lors d’une terrible guerre entre les humains et les machines. Bien peu d’habitants ont survécu à ce cataclysme, mais un effet secondaire du conflit a été de permettre le développement ultra-rapide de d’autres races. Vous y incarnez un lapin aux habiletés très impressionnantes. Il peut faire usage d’armes comme sa fidèle épée et dispose de pouvoirs qui semblent tout droit sortis d’un conte de fées. Sa mission sera d’explorer les ruines de la ville afin d’y découvrir le secret derrière sa destruction à l’aide de fragments de journaux et de conversation avec les rares témoins qui y ont survécu.

The Weird Dream est ce que l’on peut appeler un Metroidvania classique. Il contient tous les éléments du genre sans toutefois en ajouter de nouveaux.

Il est difficile d’effectuer la critique de ce jeu. D’un côté, il contient tout ce dont un Metroidvania a besoin, les graphismes sont jolis et les contrôles sont solides. De l’autre, on ne peut se départir d’un sentiment de déjà-vu. Les caractéristiques du jeu ont été pigées à partir de plusieurs classiques du genre, en particulier Hollow Knight. Aussi, plusieurs problèmes techniques sont encore présents dans le jeu, rendant l’expérience décevante.

Commençons avec le positif. Visuellement, le jeu est charmant, avec ses graphismes de style dessin animé et ses personnages mignons. Les environnements dans lesquels le personnage principal évolue sont très variés. Il y a une section où un immense aquarium est dans le décor arrière, rempli de poissons et d’autres créatures marines. On se retrouve aussi dans la demeure originale du héros, qui est remplie d’animaux en peluches et baignée dans la lumière du soleil. Chaque section a aussi ses propres ennemis, même si certains sont présents un peu partout dans le jeu.

Certaines sections du jeu seront inaccessibles tant que vous n’aurez pas obtenu une habileté spécifique, une caractéristique typique des Metroidvania.

Les contrôles du jeu sont solides et la prise en main est aisée. Il est fortement recommandé d’utiliser une manette, la combinaison clavier et souris n’étant pas du tout adaptée à ce type de jeu. Le personnage principal se déplace rapidement et avec grâce. Le système de combat contient beaucoup de variété et le niveau de difficulté est passablement élevé, surtout quand vient le temps de se mesurer à l’un des boss. Vaincre un de ces ennemis vous donne habituellement comme récompense une nouvelle habileté, comme le double saut ou se projeter vers l’avant presque instantanément. Ces fonctions spéciales vous seront nécessaires pour atteindre une nouvelle section du jeu. Le sentiment de progression est satisfaisant.

Passons de l’autre côté de la médaille. Si les contrôles sont fiables, il y a tout de même quelques désagréments. Par exemple, lorsque votre personnage reçoit un coup, le jeu fige complètement pour une ou deux secondes, ce qui est souvent suffisant pour vous désarçonner et vous exposer à une deuxième attaque. Cette mécanique est très frustrante, surtout que le joueur ne dispose que de quatre unités de vitalité au début du jeu et celles-ci s’épuisent très rapidement. Afin de nous aider à survivre à ces assauts, un système de construction permet de combiner certains éléments amassés durant l’aventure pour créer des remèdes ou de la nourriture qui soignent les blessures ou qui donnent un bonus temporaire.

Arrivez-vous à voir où se trouve le personnage principal ? Nous non plus…

Si on en vient à mourir, et ça va arriver plus tôt que tard, le jeu est assez généreux pour nous ramener à l’entrée de la zone où l’on se trouvait. Par contre, tous les items utilisés précédemment ne sont pas regénérés, ce qui fait en sorte que l’on risque de se retrouver démuni face aux ennemis plus puissants et aux boss. Il est souvent nécessaire de revenir sur ses pas, amasser de nouvelles ressources, retourner au campement et compléter le bricolage d’items de soins. Cette tâche est ennuyeuse, mais au moins il est possible de se téléporter instantanément au campement, ce qui la rend plus supportable.

Parlant des boss, ces derniers sont extrêmement agressifs, mais leurs mouvements et leurs attaques suivent des paramètres préétablis. Il suffit de les apprendre pour les terrasser, mais pour ce faire, il sera nécessaire de succomber et recommencer la bataille à chaque fois. Sur ce côté, le jeu emprunte plusieurs éléments des jeux Souls-like, inspirés de la célèbre série de jeux à la difficulté extrême Dark Souls. Si on apprécie un bon défi, les statistiques sont souvent du côté du boss, à un point que ça ressemble à une forme de tricherie.

Les boss suivent un protocole très rigide et on doit l’apprendre rapidement si l’on souhaite en venir à bout.

On ne peut passer sous silence les nombreux problèmes techniques dont souffre le jeu. On y retrouve les cas classiques comme des éléments du décor qui apparaissent et disparaissent comme par magie, mais il y en a de plus originaux. Par exemple, si les environnements sont magnifiques, il arrive très souvent que des éléments de l’avant-plan cachent complètement le personnage principal, ou un ennemi qui a droit à une attaque surprise, car bien sûr, ils ne sont pas affectés par ces problèmes visuels. À plus d’une reprise, le jeu s’est arrêté complètement pour me renvoyer au menu de Steam, et même une fois, il a réussi à faire planter mon ordinateur au complet. Je ne pense pas avoir subi ce genre de problèmes depuis l’époque de Windows 98.

Le jeu ayant été créé par un studio chinois, la langue de départ du jeu n’était pas l’anglais. La traduction est très boiteuse avec des tournures de phrase qui ne font pas de sens et de nombreuses fautes d’orthographe. Si ces problèmes ne viennent pas affecter le jeu lui-même, ils viennent sérieusement entacher l’expérience globale. L’histoire, qui est déjà confuse, devient encore plus difficile à suivre.

Les dialogues du jeu sont bourrés de fautes d’orthographe et de syntaxe, ce qui vient souvent entacher l’expérience de jeu.

En conclusion, The Weird Dream remplit toutes les exigences du genre Metroidvania, mais sa contribution à ce dernier est minimale. Les nombreux problèmes techniques et les mécaniques parfois douteuses en font une expérience que l’on oubliera rapidement une fois le jeu terminé.

J’aime

  • Les graphismes mignons ;
  • Les contrôles solides ;
  • L’expérience Metroidvania familière.

J’aime moins

  • Les arrêts complets lorsque l’on est touché ;
  • Les éléments du décors qui viennent souvent cacher l’action ;
  • Les nombreux problèmes techniques ;
  • La traduction anglaise bourrée de fautes.

La copie de The Weird Dream utilisée pour cette critique a été fournie par WhisperGames.

The Weird Dream

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Une jouabilité solide, mais beaucoup de problèmes techniques

The Weird Dream est un jeu de type metroivania classique, mais qui n'apporte rien de nouveau et qui souffre de nombreux problèmes techniques

À propos de Frédéric St-Georges

Je suis un geek assumé et fier de l'être, qui joue régulièrement aux jeux vidéo depuis l'âge de cinq ans, maniaque de séries télé comme Babylon 5, Star Trek Voyager et Game of Thrones. Geekbecois représente pour moi une belle opportunité de partager avec vous mes passions, vous informer et même parfois vous divertir avec un jeu de mots à la qualité douteuse!

Aussi à voir...

Dead Rising Deluxe Remaster

Dead Rising Deluxe Remaster : 72 heures pour vivre… ou mourir

En 2006, Capcom a lancé un jeu d’action avec des zombies qui a pris le …

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

For security, use of Google's reCAPTCHA service is required which is subject to the Google Privacy Policy and Terms of Use.

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.