Fire Emblem Heroes : Nintendo continue sa lancée sur les appareils mobiles

Il semble qu’à chaque fois qu’on pense aux jeux sur mobiles, il y a un genre de doute qui s’installe. Ils ont encore cette réputation d’être trop simplistes, de piètre qualité, ou bien des pièges pour nous faire dépenser. Pourtant, ce n’est plus autant le cas. De plus en plus de jeux excellents arrivent sur iOS et Android, comme Brave Exvius et A Normal Lost Phone. Voilà que Nintendo, un géant de l’industrie reconnu pour ses jeux de qualité, embarque sur les plateformes mobiles, qui n’ont pas vraiment la cote en dehors de l’Asie. Leur premier jeu était Super Mario Run, mettant en vedette le plombier universellement reconnu. Maintenant, c’est au tour à Fire Emblem d’être adapté aux téléphones et tablettes, avec Fire Emblem Heroes.

Fire Emblem, c’est quoi ?

Fire Emblem est un jeu de rôles stratégique qui a la réputation d’être plutôt difficile et parfois punitif. On dispose d’une variété de guerriers qu’on déplace sur une carte et fait battre contre des ennemis. Au fil des victoires, nos combattants gagnent de l’expérience et deviennent plus forts. Les combats sont largement influencés par un système “roche-papier-ciseaux” ; par exemple, les épées ont un avantage contre les haches, les haches contre les lances, et les lances contre les épées. C’est facile à apprendre, mais ça devient plus difficile à maîtriser une fois que les personnages gagnent des aptitudes spéciales en montant de niveau. De plus, dans la série originale, quand une unité meurt, elle est morte pour le reste du jeu ; on ne peut la ramener à la vie.

Dans le QG

Depuis l’écran principal, on a accès à toutes les fonctionnalités du jeu ; modes de combat, gestion et invocation d’unités, achats et préférences. Le tout est clairement présenté et facile d’accès. Chaque écran a sa propre rubrique d’aide. De plus, l’art utilisé dans le jeu est plaisant à regarder. En effet, il s’agit ici d’un travail professionnel et bien réfléchi.

Le niveau de détail dans les dessins est impressionnant - Fire Emblem Heroes
Le niveau de détail dans les dessins est impressionnant – Fire Emblem Heroes

Modes de combat

Il y a quelques modes de combat. Le scénario est là pour dire qu’il y en a un. L’histoire de Fire Emblem Heroes est mauvaise, mais la compléter est un moyen facile d’obtenir un bon nombre de récompenses. Ensuite, la tour d’entraînement offre une liste de cartes de difficultés variées ; elles donnent plus d’expérience que celles dans les autres modes. Les cartes spéciales sont disponibles pour un temps limité. Leurs récompenses varient selon l’événement. Enfin, dans l’arène, on peut jouer contre les équipes d’autres joueurs, mais celles-ci sont contrôlées par l’intelligence artificielle. Il n’y a pas de mode qui permet de jouer en direct contre un autre joueur.

Même si le jeu est encore relativement nouveau, il y a quand même moyennement de choses à faire pour se garder occupé. Bien sûr, il y a une jauge d’énergie, et jouer à une carte en requiert un montant. Plus une carte a un niveau élevé, plus on doit dépenser de l’énergie. Personnellement, je trouve cela un peu injuste, puisqu’on ne gagne pas forcément de meilleures récompenses en complétant des cartes plus difficiles. Heureusement, le jeu aime donner des élixirs d’énergie assez souvent, donc on peut la remplir sans trop s’en faire si on y tient.

Il y a aussi un autre mode de jeu qui est encore bloqué. La rumeur veut qu’il s’agisse d’un mode en lien avec des guildes, mais rien n’a encore été confirmé.

Les achats

Ah, voilà le point qui rend les gens nerveux. “Est-ce qu’il est facile de jouer sans dépenser ?” C’est souvent la première question qu’on pose face à un jeu gratuit, mais avec des achats. Je dois avouer que la réponse ici est un peu difficile à cerner.

Avant d'invoquer, on a un aperçu des types d'unité qu'on va avoir - Fire Emblem Heroes
Avant d’invoquer, on a un aperçu des types d’unité qu’on va avoir – Fire Emblem Heroes

Dans Fire Emblem Heroes, on peut acheter des orbes avec notre argent. Pour le moment, la fonction principale des orbes est d’invoquer de nouveaux héros. Une invocation coûte cinq orbes, mais de multiples invocations coûtent moins cher ; il est possible d’avoir cinq héros pour 20 orbes. Dans la boutique, 23 orbes coûtent 18 $. Il suffit d’un calcul rapide pour arriver à un montant de 3,60 $ par héros. C’est cher, surtout quand on considère qu’il est probable d’avoir des personnages en double.

Il est quand même facile d’obtenir ces orbes. Chaque carte dans le scénario en donne une en récompense ; l’histoire comprend 45 cartes et trois difficultés. Des cartes spéciales peuvent en donner. On en gagne aussi quelques-uns en complétant des quêtes. Enfin, on nous donne deux orbes en lançant l’application quotidiennement. Au strict minimum, il est possible d’invoquer cinq héros tous les dix jours. Je dirais donc qu’on peut jouer sans dépenser, mais il ne faudra pas espérer d’obtenir les personnages qu’on veut.

Jouer à la guerre

La série principale est destinée aux joueurs passionnés. Par contre, pour réussir sur mobile, certaines concessions ont été faites afin d’attirer un plus grand public. C’est ici que Fire Emblem Heroes brille. Il a toujours été relativement facile d’apprendre comment jouer à Fire Emblem, et ce jeu est encore plus accessible que ses prédécesseurs. Afin de bien s’adapter à la réalité des joueurs mobiles, le jeu est devenu plus simple, sans trop sacrifier de profondeur.

Le champ de bataille

Les cartes sont limitées à l’écran. Il n’est pas question de devoir déplacer notre point de vue. Tout est immédiatement visible à l’écran. Puis, à cause de la taille du champ de bataille, on est limité à une équipe de 4 personnages, plutôt que dix ou douze. De même, l’équipe ennemie est composée de trois à cinq unités. Certains pourraient dire que ces limitations font en sorte qu’il y a moins de choix ou de possibilités. Je dirais plutôt que chaque décision a autant plus d’importance. Un seul mauvais tour peut mener à la défaite, surtout dans les difficultés plus élevées. En plus, un personnage qui meurt perd toute l’expérience acquise dans la carte. Il devient alors très important de faire attention pour ne pas perdre de progrès. (Contrairement à la série principale, les morts ne sont permanentes dans Heroes.)

Les soldats

Les personnages n’ont que cinq caractéristiques : points de vie, attaque, défense physique, résistance magique et vitesse. Les attaques ne ratent jamais, il n’y a pas de coups critiques et il n’y a pas d’aptitudes basées sur la chance. En effet, certaines nuances sont perdues, mais il est plus facile que jamais de prévoir le résultat de combats un tour ou deux à l’avance.

Grâce à ces quelques changements, Fire Emblem Heroes devient un excellent jeu mobile avec lequel on peut passer quelques minutes sans trop s’y investir, tout en offrant un moyen défi aux vétérans de la série.

Fire Emblem Heroes conserve l’esprit de la série

Les adeptes de Fire Emblem seront immédiatement à l’aise dans Heroes. Les principes de base sont respectés et les mécaniques de jeu sont largement intactes. En plus de tout ça, le style visuel, le son et la musique sont merveilleux. Les dessins des personnages sont vifs, expressifs et détaillés. Tous les petits sons et les fanfares que les mordus adorent sont là. La musique reprend des pistes classiques et leur redonne une nouvelle vie. Pour être parfaitement honnête, une des raisons pour lesquelles j’aime faire des invocations, c’est pour écouter la musique qui joue pendant le processus.

Nintendo et Intelligent Systems y ont mis le paquet. Fire Emblem Heroes a l’allure d’un jeu de console et l’expérience d’un jeu mobile. On n’aurait pu avoir demandé une meilleure adaptation. J’y joue aussitôt que ma barre d’énergie est pleine et que j’ai un peu de temps. Pour les curieux, et pour les amateurs qui ne sont pas encore convaincus, je le recommande très fortement.

Fire Emblem Heroes

Accessibilité
Mécaniques
Son et graphiques
Achats dans l'application

À ne pas manquer

Presque parfait. Le seul gros bémol, c'est le coût des invocations. À part ça, il n'y a aucune raison de ne pas l'essayer.

À propos de Jacques Gagné

J'ai vécu toute ma vie avec des jeux. Mon premier amour était Sonic 2, suivi de Pokémon, Zelda et Red Alert 2. Au cégep et à l'université, j'ai découvert un nouveau monde de jeux de société et de rôles. Je touche à tout ; je cherche des expériences différentes. Et quand je tombe sur quelque chose qui éveille la passion en moi, je l'analyse en profondeur pour comprendre pourquoi je l'aime (ou pas!).

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