Le pays des cerisiers

Découverte manga : Le Pays des cerisiers

Généralement, j’ai un peu de difficulté avec les recueils d’histoires. Toutefois, Le Pays des cerisiers m’a semblé un peu particulier. En effet, il s’agit d’un manga évoquant les répercussions qu’ont subies des protagonistes de trois histoires différentes suite aux événements ayant eu lieu à Hiroshima. Autrement dit, nous voyons l’impact que la bombe d’Hiroshima a eu sur ces personnages, et ce, même dix ans plus tard. Et je dois avouer que le contraste de la couverture aux couleurs pastel ainsi que la douceur des dessins et la thématique plutôt dure m’a bien intrigué, d’entrée de jeu.

  • Titre original : Yunagi no Machi Sakura no Kuni
  • Dessin : Kono Fumiyo
  • Scénario : Kono Fumiyo
  • Éditeur VF : Kana
  • Année : 2023
  • Type : Seinen
  • Genre : Historique, Drame, Romance, Tranche de vie
  • Nombre de tomes : 1
Le pays des cerisiers

Synopsis

Dix ans après le drame d’Hiroshima, Hirano est une jeune femme bouleversée par la tragédie que sa famille a été forcée de vivre. Petit à petit, elle tente de se recréer une nouvelle vie en redonnant le sourire à sa mère et à son entourage. Malheureusement pour elle et pour eux, Hirano se voit rapidement rattrapée par la maladie qu’elle a contracté. Condamnée, elle profite des derniers jours qu’il lui reste pour se rappeler son lourd passé.

Mon avis

La tragédie d’Hiroshima

Percutant. C’est le mot qui me vient à l’esprit lorsque je pense à ce manga. Il est pratiquement impossible de ne pas avoir le cœur lourd lorsque l’on tourne la dernière page du manga Le Pays des cerisiers. Nous nous trouvons donc dans les années 1955 suite aux événements tragiques qui se sont déroulés à Hiroshima. Nous découvrons ainsi les répercussions que la bombe a eu sur la population, même dix ans plus tard. Les effets indésirables de l’événement sont, hélas, toujours d’actualité.

Malgré les traits doux de la mangaka, on ressent la dureté de la thématique abordée durant notre lecture. Nous avons le cœur lourd. En effet, en tournant les pages, nous suivons le quotidien de personnes qui vivent toujours avec les répercussions de l’événement. Leur manière de penser, mais aussi, leur condition physique a été énormément affectée par la tragédie. Le plus lourd était assurément les passages où on mentionne le fait que les personnes ayant assisté à l’événement sont fuies, jugées ou encore, mises de côté.

Trois courtes histoires

Nous suivons, notamment, Hirano, une jeune femme ayant été victime des bombardements. Elle tente de ne plus penser à ces événements et de vivre sa vie. Toutefois, il est difficile pour elle de mettre de côté les atrocités qu’elle a vécues. Mérite-t-elle d’être aimée et de vivre normalement ? Elle ne cesse de se poser cette douloureuse question. Le lecteur pourra découvrir deux autres histoires suivant cette thématique ainsi que d’autres protagonistes vivant le même genre d’angoisse et de douleur. Et ce, même dix ans après les événements. Nous comprenons, au fil de la lecture, à quel point la tragédie a impacté la population physiquement, mais aussi, psychologiquement.

Les mots de l’auteure

J’ai aimé lire les pensées de l’auteure, à la fin du manga. Elle y explique qu’elle est née, justement, à Hiroshima et qu’on lui a demandé d’écrire sur les événements. Au début, elle était plutôt réticente, même si elle ne faisait pas partie des hibakusha (terme utilisé au Japon pour mentionner les victimes de la bombe). Finalement, elle a décidé qu’il était intéressant d’écrire sur la réalité qu’ont vécu plusieurs victimes de la tragédie. Elle a voulu montrer l’horreur qui s’est perpétuée, au fil des ans et pas seulement durant l’événement, pour les victimes. Grâce à son initiative, nous avons pu, le temps d’un court moment de lecture, se mettre à la place des victimes et ainsi, absorber une partie de leurs souffrances.

« Personne n’en parle. On ne sait toujours pas pourquoi c’est arrivé. Tout ce qu’on sait, c’est que quelqu’un s’est dit que notre mort importait peu. Malgré cela, on a survécu. Mais le plus effrayant, c’est que depuis, nous soyons devenus des êtres qui acceptent que d’autres aient pensé ainsi, et qui s’y résignent.  »

Le pays des cerisiers

En conclusion

En ayant fait quelques recherches sur le manga, suite à ma lecture, j’ai lu quelques articles mentionnant le fait qu’il aurait fait scandale au Japon, lors de sa sortie, étant donné qu’il relatait des sujets qu’on évite d’aborder dans le pays du Soleil-Levant. Le Pays des cerisiers n’est, pour moi, pas un coup de cœur, mais il s’agit assurément d’un manga qu’on doit lire au moins une fois dans sa vie. Il aborde des thématiques dures du point de vue des victimes de la tragédie d’Hiroshima. Nous y voyons l’impact de l’événement, et ce, même plusieurs années après les faits. J’ai trouvé le récit poignant et percutant. C’est avec le cœur très lourd que j’ai déposé le volume et même s’il ne se glisse pas dans mes favoris, Le Pays des cerisiers m’aura assurément marquée par ses thématiques abordées.

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Baltzar – La guerre dans le sang pour son côté historique.
Les fleuristes du coin de la rue qui est écrit par la même auteure.

J’aime

  • La sublime couverture
  • Les thématiques abordées
  • Le message véhiculé par l’œuvre
  • Le fait que le manga se soit offert une réadaptation

J’aime moins

  • Les dessins un peu vieillots

La copie du manga Le Pays des cerisiers a été offerte par La Boîte de Diffusion.

Le Pays des cerisiers

Texte, narration et scénario
Graphismes
Impression générale

Touchant

Le Pays des cerisiers dépeint une réalité au Japon. Il est plutôt difficile de rester insensible face à ces courtes histoires abordant la dure thématique qu'est Hiroshima. Un message percutant se dégage de l'œuvre et elle déborde d'émotions.

À propos de Jessica Côté Acteau

Mon côté geek est né très tôt. C'est avec Ash, le dresseur de Pokémon et Sakura, la chasseuse de cartes que j'ai grandi. J'étais déjà une grande amatrice de l'animation japonaise et ça m'a suivi de l'enfance à l'âge adulte. Ma passion pour les jeux vidéo a, quant à elle, débuté au même moment. Armée de mon Game Boy Color, j'étais déjà une grande dresseuse de Pokémon, à l'époque ! C'est néanmoins la série The Legend of Zelda qui m'a fait tomber en amour avec le gaming. Depuis, qu'il s'agisse de jeux ou de japanimation, j'en mange tous les jours.

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