Imperial Settlers : Roll & Write – Construire son empire à coup de dés

Les Roll & Write ont la cote, d’ailleurs, on leur a réservé un article de suggestions à la fin de l’année dernière. Celui-ci, Imperial Settlers : Roll & Write, se démarque-t-il ? À quel nombre de joueurs trouve-t-il son plein potentiel ? C’est à ces questions que je répondrai dans cet article.

  • Auteur : Ignacy Trzewiczek
  • Illustrateurs : Grzegorz Bobrowski, Aga Jakimiec, Tomasz Jedruszek, Roman Kucharski, Denis Martynets, Maria Pekina, Rafał Szyma
  • Éditeur : IELLO (français), Portal Games (anglais)
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Durée : 30 minutes
  • Année : 2020 (français), 2019 (anglais)
  • Prix : 30$
  • Page officielle du jeu
  • Page BoardGameGeek

Imperial Settlers: Roll & Write

Comment jouer ?

Imperial Settlers : Roll & Write est un jeu où on gère des ressources et des ouvriers via des dés. Dans ce jeu, nous représentons des colons qui collaborent pour bâtir leurs empires. Au début de chaque tour, le joueur actif lance les dés, qui seront utilisés par les deux joueurs. Ensuite, chacun choisit une tuile Faveur qui donnera une capacité spéciale pendant le tour. Puis, c’est le moment de construire son empire. Cette étape s’effectue simultanément.

Le nombre d’ouvriers indiqué par le dé Ouvrier indique notre nombre d’actions pour le tour. Celui-ci représente le nombre de cases que l’on peut cocher, tandis que les dés Ressource indiquent les ressources (Pierre, Bois, Nourriture) que nous pouvons utiliser pour construire. Cela fait en sorte que le nombre d’actions et le nombre de ressources peuvent différer, et alors on travaille plus fort pour maximiser l’un ou l’autre. En effet, les ressources sont perdues d’un tour à l’autre, même chose pour les actions, bien sûr. Heureusement, certaines cases requièrent plus d’une ressource pour être cochées.

Exemple : le dé Ouvrier indique 5, nous avons donc 4 actions. Les dés Ressource indiquent 1 Pierre, 1 Bois, 1 Nourriture. On pourrait cocher une case indiquant chacune des ressources, ainsi qu’une case vide, pour un total de 4 cases.

Les constructions s’effectuent sur quatre pistes de cases contenant des ressources ou des cases vides. Les cases doivent être cochées de gauche à droite. Cocher toutes les cases de deux colonnes adjacentes permet de construire un pont, nous permettant d’accéder à des zones de récolte qui nous donnerons des ressources supplémentaires.

Enfin, les bâtiments de notre feuille Village ont aussi des cases à cocher pour que l’on puisse les construire. Chaque bâtiment offre aussi une capacité spéciale au joueur l’ayant construit.

Après 10 tours, la partie se termine, on additionne nos points et vous l’aurez deviné, le joueur qui a le plus haut score l’emporte.

Matériel et règles

J’aime bien le visuel de feuilles quadrillées ornées de dessins. En écrivant à la mine, toutefois, il est plus difficile de bien distinguer notre écriture. Je suggère d’utiliser des crayons feutre comme ceux des jeux Très futé ! et Vraiment très futé !. Le livret de règles est également très joli et bien illustré. Un espace est prévu pour les règles maison, je ne sais pas si ça se veut humoristique mais je le prends ainsi car je ne modifie jamais les règles d’un jeu ; c’est sacré !

Voici le matériel que l’on retrouve dans la boîte du jeu.

  • 4 dés spéciaux (3 dés Ressource et 1 dé Ouvrier)
  • 5 tuiles Faveur
  • 48 feuillets Village – Mode compétition (2-4 joueurs)
  • 48 feuillets Village – Mode aventure (1 joueur)
  • 96 feuillets Empire – Tous modes de jeu (1-4 joueurs)
  • 4 crayons
  • 1 livret de règles

Sur les feuilles Village, la case indiquant le tour en cours peut être utilisée pour noter nos actions et nos ressources. Toutefois, elle est très petite. Les feuilles auraient pu être plus grandes, car elles n’utilisent pas tout l’espace à l’intérieur de la boîte.

Mécaniques et thématique

La mécanique du jeu est assez simple, on est dans le Roll & Write (dés et écriture). C’est une mécanique que j’apprécie beaucoup et j’essaie de découvrir chaque jeu de ce type lorsque c’est possible. Dans celui-ci, on doit quand même utiliser un bon niveau de réflexion pour maximiser nos actions et nos ressources, c’est intéressant comme idée.

Pour la thématique de construction d’empire, elle est sympathique, mais comme on ne fait que cocher des cases, elle aurait pu être remplacée par presque n’importe quoi. Un thème facilement remplaçable est donc automatiquement pour moi un peu plus froid. J’étais un peu plus immergée dans le thème dans La Granja : No Siesta, par exemple.

Durée et difficulté

Nos deux parties d’essai ont duré environ une heure, et j’attribue ce fait à la difficulté de gérer un stock virtuel de ressources et d’actions. Cela s’amplifie au fur et à mesure de la partie puisque l’on produit plus de ressources, et on se rend vite à l’évidence que prendre des notes est l’idéal. Comme tous les joueurs utilisent les mêmes dés, on ne peut pas les mettre de côté lorsqu’ils sont utilisés, il faut s’en rappeler ou noter.

Le jeu n’est pas difficile à jouer, toutefois. Nos scores étaient serrés, ce qui s’explique probablement par le fait que les joueurs utilisent les mêmes dés, il n’y a donc que les tuiles Faveur qui peuvent diversifier nos actions.

Selon moi, les règles avancées devraient être intégrées aux règles de base. De mon côté, j’ai toujours une hésitation lorsque je vois une section « règles avancées » dans un livret de règles. Cela me pousse à me questionner si je vais trouver le jeu plus ennuyant sans ces règles ou trop difficiles avec celles-ci. C’est un choix à faire avant même de commencer à jouer ce qui me refroidit parfois. Ici, je vous dirais de vous lancer avec les règles avancées dès le départ, car il s’agit essentiellement de permettre l’utilisation du bâtiment Architectes et de pouvoir améliorer nos bâtiments.

Plaisir

Je n’ai jamais joué à Imperial Settlers, mais je considère Imperial Settlers : Roll & Write comme un avant-goût ; il m’a donné le goût de jouer à la version jeu de plateau. En effet, je trouve un peu moins satisfaisant et plus difficile de gérer un stock virtuel de ressources, comme c’est moins tangible. Mon plaisir s’en trouve donc un peu limité dans cette version. J’y verrais plus de défi dans le mode aventure fait pour jouer en solo.

L’interaction entre les joueurs est assez faible car on a un peu moins d’intérêt à montrer à l’autre ce que l’on fait comme actions, contrairement à Très futé !/Vraiment très futé ! où on est fiers de nos combos. Aussi, on ne ne peut pas tellement se bloquer ce qui, pour certains, ne sera pas un défaut.

À deux joueurs, le jeu pourrait devenir plus redondant après plusieurs parties, mais c’est selon moi à un joueur qu’il atteint son plein potentiel. En effet, les feuilles du mode aventure (mode solo) sont toutes différentes, la rejouabilité s’en trouve donc nettement améliorée.

Mes impressions

Un des avantages des jeux Roll & Write, c’est qu’ils nécessitent peu d’espace, et peuvent très bien se transporter dans un sac de voyage sans la boîte. Le mode solo d’Imperial Settlers : Roll & Write est assez intéressant pour piquer ma curiosité, avec ses feuilles toutes différentes. Je pourrais bien m’imaginer y jouer pour passer le temps si ce n’était pas possible pour moi de jouer à des jeux de société avec quelqu’un. Un autre avantage des Roll & Write : on peut manger en même temps sans crainte d’abîmer le matériel !

À deux joueurs, Imperial Settlers : Roll & Write n’est pas mauvais, mais on a plutôt l’impression de jouer chacun à un jeu solo, en même temps. Il serait donc pour moi une recommandation de jeu solo. Étant un jeu rapide et simple, il est parfait pour laisser l’ordinateur de côté pendant l’heure du lunch en télétravail.

J’aime

  • Les dessins
  • Le mode solo

J’aime moins

  • Le manque d’interaction entre les joueurs
  • La gestion d’un stock virtuel de ressources

La copie de Imperial Settlers : Roll & Write a été fournie par IELLO.

Imperial Settlers : Roll & Write

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

Bon jeu solo

Imperial Settlers : Roll & Write atteint son plein potentiel avec son mode aventure en solo. En duo, on aime moins.

À propos de Geneviève Corriveau

Adepte de jeux de société, j’adore apprendre. Mordue d'informatique, de technologie et de gadgets, je suis une geek intense et passionnée qui aime s'informer et s'amuser.

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