L’OJV nous a présenté son Concert Version 9 samedi dernier

C’est sous les chaleureux applaudissements de parents et fans qu’est arrivé sur scène l’Orchestre de Jeux Vidéo, samedi dernier, dans la salle DB Clarke de l’université Concordia, qui était à pleine capacité pour l’occasion. L’ambiance était joviale, et l’animateur était blagueur, excité, un peu maladroit. L’heure était à la fête – c’est une inévitabilité quand on rassemble des passionnés de jeux – et cela se voyait bien dans les visages des musiciens, mais aussi du chef d’orchestre, Jocelyn Leblanc, qui était souriant et ému déjà, et pourtant la soirée ne faisait que commencer.

La nostalgie au rendez-vous

Le spectacle est parti en force avec le premier morceau de la soirée, un arrangement de la trame sonore de Diablo 3, rempli d’action et retentissant de cuivres et percussions. A suivi Guild Wars, avec ses thèmes héroïques, puis une composition originale de Jocelyn Leblanc, Dezoris, un morceau inspiré du monde de glace du jeu classique Phantasy Star. Enfin, la première partie du spectacle s’est terminé sur un arrangement de la bande sonore de Castlevania. Celui-ci se démarquait fortement par son orgue, mais aussi par ses thèmes déjà très colorés et entraînants.

Après la pause, le spectacle a poursuivi avec une courte pièce musicale de Halo 3, encore une fois forte en action. Le deuxième morceau était celui de Company of Heroes, avec son thème épique, suivi d’Angry Birds, qui s’est démarqué des autres par son ton plus comique, plus joueur : le piano et les percussions étaient les vedettes de ce morceau. Ensuite c’était le tour de Jurassic Park : The Lost World, et on ne parle pas du film ici, mais bien de la musique du jeu qui a emprunté la licence. Finalement, le spectacle s’est clos avec nul autre que la musique du jeu Pokémon (Rouge/Bleu). Le spectacle n’était pas fini pour autant, car tel un spectacle de rock, les spectateurs se sont levés debout et ont demandé un rappel… deux fois de suite ! L’orchestre a donc rétorqué avec le thème principal de Skyrim, suivi d’une reprise de Castlevania.

Ce n’est pas l’OSM, mais…

Bien sûr, la soirée n’était pas sans ses pépins et imperfections. Après tout, l’OJV n’est pas l’OSM, et les musiciens ont lâché leur lot de fausses notes, ici et là, tout le long de la soirée. De plus, les arrangements n’offraient rien pour réinventer la roue. Dans plusieurs cas, les pièces étaient des copies conformes de la trame originale, outre quelques changements mineurs. C’était une inévitabilité dans un certain sens, considérant que l’orchestre ne comprenait aucun instrument à corde – mise à part le piano – ce qui réduit les variations possibles. Il n’en reste pas moins qu’un violon ou deux aurait été apprécié, ne serait-ce que pour la diversité musicale. Cela dit, ce n’était rien pour ruiner l’expérience ; après tout, quand on entend le thème de Castlevania retentir dans ses oreilles, on jouit tranquille, et on ne se préoccupe pas des détails. Au final, le spectacle était remarquable, et tout à fait mémorable, d’une part pour l’ambiance chaleureuse, mais aussi pour certains arrangements comiques, comme Angry Birds, sans compter celui de Pokémon, dont le thème des « routes » était soudainement interrompu par celui des rencontres de pokémons sauvages, en guise de clin d’œil. À défaut d’innovation, le rire était au rendez-vous, ici comme lors d’autres moments de la soirée.

À très bientôt !

L’OJV peut certainement s’attendre à remplir la salle lors du prochain concert aussi, prévu pour le 15 et 29 juin 2013 pour les intéressés. Il ne fait aucun doute d’ailleurs qu’il y aura en effet des intéressées, car tenez-vous bien : le prochain concert est celui de Zelda ! Inutile de dire que la nostalgie sera de nouveau au rendez-vous…

Comme toujours, vous pouvez vous tenir au courant des prochaines représentations de l’OJV en visitant leur page Facebook, ou leur site web.

À propos de Gildo Conte

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