[Critique] Sacred Citadel

Comme la plupart des joueurs, j’ai beaucoup joué au jeu culte Castle Crashers, le plus populaire des jeux Xbox LIVE Arcade. J’ai adoré l’humour, la simplicité du jeu, la variété quasi infinie des personnages à débloquer… Il faut l’admettre, c’est un jeu qui a mis la barre haute pour ses compétiteurs. Ainsi, c’est tout un défi que s’est donné Sacred Citadel, un titre qui s’inspire des mécaniques de Castle Crashers et, heureusement, s’en démarque de plusieurs façons.

Vive les clichés

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Et c’est dit sans sarcasme ! Rien ne vaut un bon vieux cliché. D’accord, des fois, il vaut mieux les éviter, mais sinon, un cliché ne détruit pas automatiquement l’histoire dans laquelle il apparaît. Ainsi, Sacred Citadel est un véritable ragoût de clichés, au niveau de l’histoire, des mécaniques de base ; rien d’excellent et d’innovateur, mais rien de mauvais non plus. Vous jouez un héros qui, un bon soir, assis avec d’autres aventuriers autour d’une table de la taverne locale, se retrouve en plein milieu d’un raid de goblins/orcs, et décide ni plus ni moins de poursuivre le gang qui a fait le coup, alors que se trame, en arrière-plan, un complot plus sombre… Vous voyez ce que je voulais dire ? Plein de clichés. Vous avez le choix de jouer un Guerrier, l’expert du combat rapproché, le Chasseur, l’expert du combat à distance, la Magicienne, qui fait de la magie – qui l’eût cru – et la Chamane, qui fait aussi de la magie… d’un autre style ! Les personnages ne parlent pas, alors votre choix ne s’orientera que sur leurs habiletés distinctes. S’ils ne se démarquent pas de ce qui a déjà été vu auparavant, c’est tout autrement pour le reste de l’univers du jeu. Vous aurez affaire à des nains aux airs comiques, des orcs avec des armures spéciales, des macaques uniques dans leur genre, des grosses brutes à cornes qui rappellent le Minotaure, des piranhas amphibiens, et j’en passe ! On peut facilement apprécier le travail artistique qui a été fait sur les différentes créatures rencontrées, les décors, les boss de niveau… On reconnaîtra même quelque fois des morceaux de la trame sonore qui rappelle la musique de Bastion, ou Borderlands. L’orgue est un peu trop présente selon les morceaux, selon moi, mais en général, c’est du beau travail. Je balançais très souvent ma tête sur la musique accompagnant le menu de sélection des niveaux par exemple. Et croyez-moi, vous le ferez aussi.

Whack ! Whack ! Whack !

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Il faut le dire, les mécaniques de Sacred Citadel s’apparente énormément aux mécaniques de jeu de Castle Crashers ; du moins au tout début. Vous combattez avec deux armes primaires, une dans chaque main, ainsi qu’une arme secondaire. Les armes primaires sont soit des épées, des haches ou des massues, et toutes les classes peuvent les utiliser – Oui, oui ! Même la Magicienne. En fait, ce qui change par classe, c’est l’arme secondaire. Si le Guerrier est muni d’un gros marteau pour tabasser, le Chasseur a son arc, la Magicienne son gant de magie, et la Chamane, son tabourin magique. Les armes secondaires ne valent pas grand-chose par elle-même (sauf pour l’arc), on se retrouve donc surtout à les utiliser en combo avec les attaques principales. Ce combo est ce que vous utiliserez le plus souvent durant le jeu, sinon votre SEUL mode d’attaque. Attendez-vous à faire du X, X, X, Y ad nauseam. Tous les ennemis réagissent de la même manière. Ils prennent vous coup, et sur le dernier, vous les envoyez dans les airs ; puis ils se relèvent, et le manège continue. C’est incroyablement répétitif, et à part pour les quelques ennemis où votre survie repose sur l’exécution de quelques esquives entre combos, votre routine ne changera pas. Bien sûr, quelques armes ont des attributs magiques ajoutés, comme des effets de feu ou de glace, mais ce n’est rien de spécial. Vous pouvez aussi utiliser des crystaux qui augmentent vos capacités de quelques points pendant 10 minutes, mais encore là, vous remarquerez à peine ces effets. Enfin, chaque classe a accès à des pouvoirs spéciaux que vous pouvez utiliser après avoir tabasser assez d’ennemis. Ces attaques sont amusantes, et parfois carrément surpuissantes, mais encore là, c’est trop peu pour briser l’ennui de la répétition que sont les combats de Sacred Citadel. Le jeu a aussi le désavantage d’être assez court. Vous pouvez finir les quatres actes en un coup le long d’une soirée, et à moins de tout recommencer avec un autre héros et d’obtenir les médailles d’or pour chaque niveau, et ça c’est si vous avez la patience d’appuyer sur X, X, X, Y pendant encore un bon 4 heures de plus, la plupart s’arrêteront à la fin du jeu. Vous pouvez rendre votre expérience plus excitante en jouant avec deux joueurs de plus en local ou en ligne, mais ça ne change pas que vous appuierez toujours sur X, X, X, Y. J’en ai les pouces enflés !

Du potentiel

Sacred Citadel est à deux doigts d’en valoir la peine. La présentation est superbe en général, la musique, par moment, est entraînante, et les créatures et les décors sont inspirants et unique dans leur genre. Malheureusement, il est difficile d’apprécier les mécaniques principales du jeu. L’entièreté de votre expérience sera une répétition de commandes sans fin, ou enfin, trop peu souvent interrompue. Il faut avant tout essayer la démo… si ce n’est que pour écouter un peu de la trame sonore.

À propos de Gildo Conte

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