Expeditions Rome : la conquête d’un empire

Depuis plusieurs années, je suis un grand amateur de jeux de rôle tactiques. En fait, j’en mange, surtout si l’histoire du jeu est bien écrite. Par contre, hormis XCOM, mon intérêt s’est toujours placé sur des jeux de rôle dans un univers médiéval fantastique. Pour moi, il est même logique que des jeux du genre se déroulent dans ces mondes fictifs. Pourtant, Expeditions : Rome est apparu dans ma vie sortant un peu de nulle part. Moi, qui ai toujours adoré la mythologie grecque et romaine, je pouvais enfin fusionner deux choses que j’aime en un seul jeu. Je n’ai absolument pas regretté mon expérience. Que ce soit au niveau des mécaniques ou du scénario, j’ai particulièrement apprécié le jeu. Oui, il y a des lacunes, mais celles-ci ne m’ont pas dégouté. Même qu’il y a eu un bogue qui a ralenti ma progression et que j’ai tout de même continué après la patch sans pour autant abandonner ma campagne… !

Expeditions : Rome : ils sont fous ces romains !

Digne de Cicéron

Les circonstances entourant la mort de votre père sont étranges et semblent avoir été organisées par l’un de ses ennemis politiques. La seule solution que votre mère a trouvée pour vous garder en vie est de vous envoyer au front, avec la légion romaine, afin d’éviter les divers stratagèmes qui pourraient mener à votre mort. Vous deviendrez donc légat de votre propre légion et aiderez à participer aux grandes campagnes romaines en gérant les grandes batailles et en participant à celles-ci.

Le jeu met de l’avant une histoire intéressante où plusieurs choix s’offriront à vous. Garderez-vous en vie le traître qui vous a servi de guide ou lui trancherez-vous la gorge ? Offrez-vous votre or aux bandits ou désirez-vous vous battre ? Chacun des choix à une répercussion sur l’histoire, mais également sur la perception qu’ont vos compagnons sur vous. Tout ça, évidemment, avec votre propre histoire personnelle en trame de fond. Votre personnage connaît certains de ses alliés depuis longtemps et l’écriture est habile ; elle ne vous donne pas l’impression de rencontrer ces personnages pour la première fois. Ces personnages vous inciteront parfois à fuir vos responsabilités de légats afin de poursuivre le présumé assassin de votre père.

Complots, politiques, bastons et camaraderie ! Que demandez de plus dans un jeu où vous êtes légionnaire ?

Nous pouvons avoir des discussions avec divers PNJs.
Discussions au camp de la légion Victrix.

Alea Jacta Est

Bien que ce ne soit pas les options les plus poussées qu’il existe, Expeditions : Rome permet tout de même de personnaliser notre personnage. Nous pouvons choisir son nom, son sexe, son portrait et nous avons le choix entre une poignée de coupes de cheveux et de visages, mais aucun choix au niveau de l’histoire passée de ce dernier ou sur ses croyances par exemple. Cependant, au niveau mécanique, nous pouvons choisir entre l’une des trois classes disponibles : Princeps, Triarius et Sagittarius. La première est reliée à des compétences de combat aux corps à corps, le second à la médecine et le dernier aux attaques à distance. Évidemment, vous aurez la chance de trouver des personnages de chacune de ces classes en cours de route. De plus, votre personnage n’est pas présent dans l’entièreté des combats, sa classe est donc réellement une question de goût.

Comme dans la plupart des jeux de rôle, après chaque quête, événement ou combat, vos personnages gagneront des points d’expériences qui permettront d’évoluer dans sa classe et de donner des points de compétences. Ces points peuvent être utilisés afin de débloquer de nouvelles habiletés à utiliser durant les combats : un bonus au toucher sur une longue distance ou encore une habileté qui permet d’intimider les ennemis et de faire baisser le moral des adversaires. Il est à noter que plusieurs habiletés au combat sont reliées à des armes, et non pas au personnage. J’ai sauté trop rapidement le dialogue qui l’expliquait et je me suis retrouvé avec un personnage qui ne pouvait pas faire grand-chose…

Plusieurs options s'offrent à votre personnage.
Vous aurez accès à trois classes différentes qui ont trois spécialisations.

Veni Vidi Vici

Les combats m’ont beaucoup fait penser à ceux de Donjons et Dragons. Vous avez l’équivalent d’une action, une action bonus, un déplacement et… des attaques d’opportunités ! Si un adversaire sort ou entre dans votre zone, vous aurez une attaque gratuite sur ce dernier. Au début du combat, vous devez placer vos personnages dans une zone restreinte. Puis, une fois que vous avez placé vos troupes, vous pouvez débuter le combat. Je le précise, car un fait étrange m’a rapidement sauté aux yeux : le joueur semble toujours être le premier à agir. Cela peut paraître banal, mais j’ai eu l’impression que cela me donnait un énorme avantage dans certains combats. Cela permet généralement de trouver un coin qui permettra aux plus vulnérables de se mettre à l’abri des flèches. Voyez-vous, l’action fuse de partout dans les combats. Il est particulièrement fréquent que des renforts arrivent aux deux ou trois tours.

Pourquoi est-ce que les renforts arrivent ? Parce que l’objectif est loin d’être toujours d’éliminer chacun des ennemis. Vous devrez brûler des cargaisons d’armes, assassiner un personnage en particulier, libérer des otages, etc. Lorsque vous terminez l’objectif, les personnages ennemis fuient généralement les lieux ou se rendent, ce qui donne un aspect un peu plus réaliste aux dénouements de combats. Combien de fois ai-je dû tuer un personnage seul afin de pouvoir passer à autre chose ?

Cette mécanique rend les combats particulièrement dynamique et stressant, on a rapidement l’impression que la moindre erreur pourrait coûter la vie de nos personnages. Heureusement pour nous, nos personnages qui sont en avant, bloquent souvent les projectiles adversaires. Il est donc possible de faire un mur de targes comme le faisaient les légionnaires de l’époque.

Démontrer les combats.
Un combat dans un petit village de Grèce.

Audaces fortuna juvat

Lorsque nous sommes sur la carte principale, c’est une tout autre histoire. Alors que vous deviez auparavant contrôler vos légionnaires dans des combats sanglants, il vous faut également contrôler votre légion et vous déplacer. Tout d’abord, les mouvements de la légion. En fait, il s’agit de la partie «gestion» du jeu. Vous devez donc envoyer votre légion se battre dans divers points de la carte et tenter de conquérir des points importants pour votre campement. Par exemple, une mine de fer ou bien une tannerie afin d’y obtenir du cuir. Avec ces ressources, vous pourrez par la suite faire évoluer votre camp en permettant, par exemple, à un forgeron de s’y établir. C’est une mécanique intéressante, mais qui aurait vraiment pu être plus poussé. En fait, il n’y a vraiment pas grand-chose de plus à écrire sur le sujet. Vous devrez également gérer des points afin d’obtenir plus de nourriture, de médicaments et d’esclaves qui seront utilisés au fil du jeu pour diverses actions. Je ne suis peut-être que dans la première campagne, mais je n’ai jamais ressenti le besoin urgent de récupérer plus d’une de ces ressources.

Expeditions : Rome présente également une mécanique d’événements aléatoires qui fait bien son charme. Ceux-ci sont déclenchés alors que votre groupe est sur la carte du monde. Les événements peuvent être bénins, dangereux ou encore mener à des événements qui ne seront visibles que plus tard dans le jeu. Il faut donc souvent se poser des questions sur les choix que nous allons faire. Est-ce que les bandits qui vous attaquent sont vraiment des bandits ? Est-ce que vous devriez tuer les bébés sangliers ou attendre que leurs parents reviennent ? Certains de vos légionnaires auront des goûts particuliers et vos choix pourraient avoir un impact sur leur perception à votre égard.

Événements aléatoires
Des événements aléatoires peuvent survenir lorsque vous vous déplacez sur la carte principale.

Ad vitam æternam

Est-ce que Expeditions : Rome mérite d’être joué et acheté ? Définitivement ! Il fait partie des jeux que j’ai particulièrement envie de terminer ! En plus, il semblerait que la campagne à laquelle je joue en ce moment ne représente que le tiers de l’histoire… Si vous aimez ce qui touche l’Empire romain et les jeux de tactiques, ce jeu est définitivement pour vous. Cependant, rebroussez votre chemin si vous désirez des tonnes d’options et des mécaniques de gestions qui sont poussées.

J’ai tout de même l’impression qu’il ne s’agit que du début et que les prochains jeux de la série seront à surveiller…

Les opposants peuvent se rendre.
Un opposant se rend suite au combat qui s’est déroulé dans son camp.

J’aime

  • Les dialogues
  • Les classes
  • Les mécaniques

J’aime moins

  • Le manque de profondeur du côté «gestion»
  • Les limites au système de personnalisation

La copie de Expedition : Rome a été fournie par THQ Nordic.

Expeditions : Rome

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Peut créer une dépendance !

Excellent jeu tactique avec une histoire prenante qui nous pousse à vouloir en savoir plus.

À propos de David Charbonneau

Geek à temps plein, je suis passionné de jeux vidéo, de cinéma et de culture populaire. Ce que je préfère par-dessus tout est généralement un bon scénario, car l'histoire est pour moi plus importante que tout. Je DM beaucoup trop de parties de D&D pour ma propre santé mentale.

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