Sword of the Necromancer : que ferions-nous pour l’amour ?

Il y a quelques années, je cherchais désespérément des jeux qui me feraient penser à The Legend of Zelda : A Link to the Past. Je m’étais mis à regarder de plus en plus de jeux, souvent indépendants. À cette époque, je n’avais pas encore de Nintendo Switch et je ne pouvais malheureusement pas me sustenter avec The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Malgré des recherches infructueuses de ma part, Steam semble avoir gardé en note mon besoin et ne cesse de me bombarder de jeux indépendants aux allures rétro. C’est comme ça que je suis tombé sur Sword of the Necromancer, un explorateur de donjon aux graphismes faisant penser aux vieux jeux de Super Nintendo…

Sword of the Necromancer : quand mourir est synonyme de plaisir

La nécromancie pour préserver la vie

Dans l’annonce du jeu, on voit rapidement la question suivante : que sommes-nous prêts à faire afin de redonner la vie à une personne que l’on aime ? C’est exactement la prémisse du jeu. Vous incarnez Tama, une voleuse qui veut payer ses dettes. Vous avez donc décidé d’accepter un travail surprenant : escorter une prêtresse nommée Koko. Alors que l’histoire débute, vous êtes à quelques pas seulement de posséder l’épée du nécromancien. Selon la légende, l’épée permettrait à celui qui la possède de pouvoir redonner la vie à quelqu’un. Tama est prête à tout pour redonner la vie à celle qu’elle a promis de protéger.

Malheureusement, alors qu’elle est sur le point de redonner la vie à la prêtresse, Tama constate que son arme ne fonctionne pas. Une voix envahit son esprit : celle du nécromancien. Ce dernier l’invite à venir à sa rencontre, dans son donjon, afin de le combattre et de débloquer le plein potentiel de l’épée.

Si les joueurs ne comprennent pas ce qu’ils font dans cet endroit, le jeu vous donnera des bribes sur l’histoire et la relation entre la protagoniste et sa protégée à la fin de chacun des étages du donjon. Avec un style rappelant celui des nouvelles visuelles ; vous pourrez ainsi mettre en place les morceaux du casse-tête et découvrir comment est décédée Koko. Cette façon de faire nous encourage fortement à continuer le jeu, voulant toujours en connaître plus sur notre présence sur les lieux.

Combat contre trois créatures.
L’interface fait énormément penser à celle de The Legend of Zelda : A Link to the Past.

Mourir pour devenir plus fort

Je dois admettre de prime abord que je n’avais pas vu qu’il s’agissait d’un jeu d’aventure perpétuelle*. Bref, je ne pensais pas que j’aurais a recommencer sans cesse chacun des étages du donjon et que je perdrais toujours tous les objets en ma possession. Cependant, le jeu amène un aspect intéressant au genre. En plus des divers objets, vous pouvez également gagner de l’expérience et augmenter de niveau. Lorsque vous perdez la vie, vous recommencez du début, certes, mais vous ne perdez que la moitié des niveaux gagnés. Il est également possible de placer une quantité limitée d’objets dans son inventaire afin de les protéger…Bien que vous recommenciez dès le début, vous serez au moins plus fort que la dernière fois. Certaines personnes pourraient trouver cet aspect désagréable, mais à force de combattre les mêmes types de monstres, on s’habitue à leurs mouvements et nous pouvons rapidement comprendre comment éviter les coups.

De plus, chaque étage est généré de façon aléatoire. Chaque fois que vous recommencerez, les étages auront changé. Les objets et les monstres seront différents également. Bref, nous n’avons pas l’impression de faire sans cesse la même chose. À la fin des étages se trouve un boss utilisant des mouvements et des attaques plus difficiles à saisir. Lorsque vous les détruisez, vous avez le choix de continuer le donjon ou de retourner à l’entrée de celui-ci… Vous permettant de recommencer le donjon en gardant votre niveau. Vous aurez compris que cette mécanique peut être importante afin de devenir plus forte et passer à travers le donjon plus facilement.

En plus de ces diverses mécaniques de progression, vous pouvez également trouver différents minerais et essences afin d’améliorer les diverses armes et différents artéfacts trouvés au courant de votre aventure. Vous pouvez, par exemple, faire en sorte que votre épée vous ajoute de la vie ou qu’elle fasse plus de dégâts aux ennemis.

Quelques bribes de l'histoire sont données à travers le jeu.
L’histoire nous est racontée sous la forme d’une nouvelle visuelle entre les différents étages du donjon.

Il vaut mieux être patient

Ce jeu n’est pas nécessairement fait pour tout le monde lorsque la difficulté est «normale». Les monstres sont forts et parfois, la moindre erreur d’inattention peut vous faire perdre plus de la moitié de votre vie. Vous avez peu de points de vie et peu de moyens de les restaurer. Les cœurs sont une denrée rare qui en fera rager certains. Moi-même, je ne suis pas très bon dans ce style de jeu et j’ai dû me concentrer sur mon envie de connaître l’histoire afin de continuer. En fait, je ne voulais pas me réduire à changer la difficulté du jeu… Je n’ai finalement pas eu le choix.

Malheureusement, la différence est trop grande. Alors que j’étais en mode facile, les monstres ne me faisaient qu’un de dégât au lieu de trois. De plus, la majorité d’entre eux laissaient tomber des cœurs. Je me suis rapidement rendu compte qu’ils n’utilisaient pas toutes leurs attaques : le jeu était maintenant trop facile.

Il y a cependant plusieurs options que les joueurs peuvent changer afin de personnaliser leur aventure. Vous pouvez enlever le fait de perdre votre niveau, de perdre vos objets ou encore de recommencer dès le début lorsque vous perdez la vie. Il y a donc moyen de tenter de trouver une difficulté qui vous conviendra sans enlever votre plaisir de jouer.

Malgré sa difficulté, le jeu est particulièrement agréable à jouer. Pour les plus patients et les amateurs du genre ; vous aurez sans doute beaucoup de plaisir à progresser au sein du donjon du nécromancien !

Les combats finaux de chaque étage du donjon peuvent être ardus.
Chaque étage à son propre boss ayant ses propres attaques.

Un très bon jeu

Avec son style artistique rétro laissant vaguement penser à un projet fait avec RPG Maker, le jeu n’est sans doute pas attirant pour tout le monde. J’ai trouvé que cela ajoutait à son charme et je n’ai pas eu l’impression d’être devant un jeu amateur. Sa difficulté, bien qu’elle nous donne envie par moment d’abandonner ou de prendre une pause, est tout à fait correcte et donne sans doute une plus grande rejouabilité.

Durant ma partie, je n’ai pas rencontré d’énorme bogue ayant gâché mon expérience. Par contre, un bémol étrange mérite d’être souligné. Le jeu ne possède pas de menu principal et il est impossible de recommencer sa partie. Alors que je testais le jeu, une mise à jour s’est fait pour permettre une plus grande place dans l’inventaire du personnage et perdre moins d’objets… Je n’ai pas pu en profiter puisque je ne pouvais pas recommencer ma partie. Il aurait fallu que j’efface manuellement ma partie sauvegardée afin d’en recommencer une autre. Vous comprendrez également qu’il n’est donc pas possible d’avoir plus d’une partie à la fois…

Malgré tout, je recommande ce petit bijou pour ceux et celles qui aiment ce genre de jeu !

*Le terme «aventure perpétuelle» a été trouvé par mon collègue Olivier Grondines afin de représenter en français «roguelike».

J’aime

  • Le côté rétro
  • La façon dont l’histoire est donnée

J’aime moins

  • Le manque d’instructions
  • L’absence de menu principal et d’option pour recommencer du début

La copie de Sword of the Necromancer a été fournie par JanduSoft S.L.

Sword of the Necromancer

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Génial !

Sword of the Necromancer mélange très bien les styles d'explorateurs de donjon et d'aventure perpétuelle de style roublard. Bien qu'il soit difficile, on ne se lasse pas facilement.

À propos de David Charbonneau

Geek à temps plein, je suis passionné de jeux vidéo, de cinéma et de culture populaire. Ce que je préfère par-dessus tout est généralement un bon scénario, car l'histoire est pour moi plus importante que tout. Je DM beaucoup trop de parties de D&D pour ma propre santé mentale.

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