Mandala, un duel de cartes dans la zénitude… ou pas

C’est avec Mandala, le jeu pour deux, que nous avons construit des montagnes, développé des champs afin de compléter dans la (presque) zénitude nos symboles d’anciens rituels sacrés de six couleurs. En grande malice, nous avons tenté de piéger notre adversaire pour faire un maximum de points.

La signification

Originaire de l’Inde, le mot mandala signifie « Cercle sacré » en sanskrit, langage des brahmanes (des années -600 à 500). Ce rituel consistait à réaliser une oeuvre en sable coloré, la détruire et la jeter pour représenter le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance.

De nos jours, nous utilisons davantage les coloriage de mandalas pour nous détendre. J’en suis une adepte depuis de nombreuses années. J’ai laissé des livres de coloriage et différents types de crayons dans plusieurs pièces de mon appartement. Quand le coeur m’en dit, je m’installe confortablement pour colorier et, une fois terminé, je le déchire et le recycle.

Mandala : quelles sont les valeurs de vos couleurs ?

Comment jouer

Les règles de Mandala sont accessibles et s’apprennent en quelques minutes. Le rituel consiste à réaliser les mandalas, les détruire et les jeter.

Vocabulaire

Le tapis de jeu est divisé en plusieurs parties et deux mandalas se font construire en même temps. Notre tour venu, nous avons le choix de jouer sur l’un ou l’autre.

Seules les montagnes sont communes et c’est dans cette section que nous allons récupérer les cartes pour un maximum de points. Les champs personnels servent à établir notre majorité afin d’avoir le premier choix lors de la destruction d’un mandala.

Au début, quatre cartes, à raison de deux par montage, sont visibles. Ensuite, chacun pioche six cartes pour créer sa main. Enfin, deux cartes mystères sont placées dans notre bassin.

Mandala, mise en place (image tirée du livret de règles)

Les actions

Construction

Nous avons le choix entre trois actions : construire une des deux montagnes (une seule carte), agrandir notre champ (une seule couleur) ou défausser des cartes pour refaire sa main.

Que les cartes soient placées à la montagne ou dans un champ, chaque couleur ne peut être présente que dans une seule des trois sections du mandala.

Mandala, les actions (image tirée du livret de règles)
Destruction, défausse et préparation

Si les six couleurs sont présentent sur un mandala, il est considéré comme terminé. En commençant par celui qui a le plus de cartes dans son champ, les joueurs récupèrent les cartes présentent dans la montagne une couleur à la fois. En cas d’égalité, celui qui a terminé l’oeuvre débute.

La première carte d’une couleur est placée dans la rivière et les autres sont empilées, face cachée, sur le bassin.

Toutes les cartes des champs sont défaussées.

Si les conditions de fin ne sont pas remplies, deux cartes sont placées à la montagne pour recommencer.

Fin de partie et pointage

La partie prend fin dès que la pioche est épuisée ou qu’un joueur a posé sa sixième couleur dans sa rivière. Celles-ci servent uniquement de multiplicateurs pour les cartes récupérées dans le bassin et ne comptent pas. Voici un exemple de pointage.

Mandala, pointage (image tirée du livret de règles)

Mon expérience de jeu

D’abord et avant tout, le titre Mandala avait capté mon attention. Deux de mes hobbys préférés rassemblés, comme c’était prometteur. J’avais aperçu le jeu il y a un peu plus d’un an et je le trouvais magnifique. Un plateau de jeu en tissus, des couleurs et des cartes carrées. Le tout avec une mécanique simple.

J’ai aimé ma première expérience. Nous avons d’ailleurs fait quelques parties à la suite. Mandala a peu de règles. Il se joue rapidement sans trop réfléchir. Il peut devenir malin et la tension est palpable du début à la fin.

Comme dans tous les jeux, encore plus ceux conçus pour deux joueurs, l’expérience varie énormément selon notre adversaire. Il n’est pas plaisant de jouer à se bloquer avec tout le monde. Par exemple, je sais que si je nargue ma fille de douze ans, elle va bouder et peut-être se rendre jusqu’à la crise de colère. Mon fils de onze ans peut pleurer quand il se sent dominé ou ne comprend pas les subtilités de la mécanique.

Avec ce jeu, jouer chacun de notre côté manque de punch, il faut réellement tendre des pièges à notre adversaire.

J’ai trois amis de force quasi-égale à la mienne et j’apprécie les duels avec l’un d’entre eux en particulier. Nous en avons essayé plusieurs et le niveau de compétition est élevé. Je lui avais demandé de me montrer ce jeu et c’est définitivement avec lui que j’ai eu le plus de plaisir à jouer à Mandala.

Le matériel

Le matériel permet de s’imprégner du thème. Le tapis de jeu en tissu apporte l’esprit de détente, les illustrations et les cartes sont harmonieuses et représente bien les émotions que l’on veut exprimer en coloriant des mandalas. De plus, les cartes sont solides et tiennent bien dans les mains. Tout est symétrique.

Jouer avec un ami

Mandala n’a pas fait l’unanimité parmi mes amis joueurs. Certains l’ont trouvé trop simple et redondant. Ils ont apprécié satisfaire leur curiosité de l’essayer.

Jouer avec ma «mini-geek» de douze ans

Ma fille bien aimé le jeu parce qu’il va vite. Il n’y a pas de temps mort et elle a eu un coup de coeur pour le tapis de jeu. Par contre, je ne crois pas qu’elle me demande d’y jouer régulièrement. Il manque un petit quelque chose pour capter son attention.

Mon fils de onze ans n’a pas du tout voulu y jouer.

En résumé

Malgré tout, Mandala reste un bon « filler ». J’adore le matériel, mais je ne pense pas y jouer aussi régulièrement qu’à mes autres jeux de la même famille.

J’aime

  • Qualité du matériel
  • Accessibilité
  • Fluidité et rapidité
  • Tension constante

J’aime moins

  • Redondance
  • Manque un petit je-ne-sais-quoi

Sources de recherche :

La copie du jeu pour deux Mandala a été fournie par Ludold.

Mandala

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

Bon filler

Mandala est un magnifique jeu pour deux. Bon filler entre deux gros jeux ou lorsqu'on n'a pas beaucoup de temps, mais peut devenir redondant.

À propos de Catherine Watts Cowan

Je suis une vraie geek de jeux de société. Mon premier amour dans le monde moderne a été Carcassonne. J'adore jouer en famille (maman de deux ados-geeks de 13 et 14 ans), entre amis ou avec des étrangers. J'aime découvrir les nouveautés et les endroits ludiques. Je suis une grande passionnée qui ne manque pas de sujets à partager!

Aussi à voir...

Rats of Wistar, le nouveau jeu de Sabia et Luciani

Je me répète probablement, mais ma mécanique de jeu préférée est le placement d’ouvriers. Un …

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

For security, use of Google's reCAPTCHA service is required which is subject to the Google Privacy Policy and Terms of Use.

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.