Do Not Feed the Monkeys : un simulateur de voyeurisme

Dans une ère où les médias sociaux envahissent notre vie, nous sommes tous devenus quelque peu voyeurs envers la vie d’autrui. Do Not Feed the Monkeys est un jeu de simulation où on y explore l’univers du voyeurisme.

  • Studio de développement : Fictiorama Studios, BadLand Games Publishing S.L.
  • Éditeur : Alawar Premium
  • Date de parution : 23 octobre 2018
  • Plateformes disponibles : PC
  • Plateforme de test : PC
  • Classement : Jeune adulte
  • Prix : 12,99$
  • Site officiel du jeu
  • Page Steam du jeu

Bienvenue au Primate Observation Club

Dans Do Not Feed the Monkeys, vous incarnez un nouveau membre du Primate Observation Club dont on ne connaît que très peu de choses. Tout ce que vous savez, c’est que des caméras sont installées à plusieurs endroits et que vous pouvez observer la vie de divers sujets à travers la planète. Sur votre ordinateur, vous avez accès à un logiciel vous permettant de regarder les cages que vous avez achetées et où vous pouvez regarder le train de vie quotidienne de vos singes. Vous connaissez également les règlements de cette société secrète et elles sont claires : vous ne devez jamais parler de l’organisation, vous devez acheter de nouvelles cages chaque semaine et surtout, vous ne devez jamais nourrir les singes.

On apprend rapidement que la dernière règle signifie de ne pas interagir avec la vie de vos sujets observés, or, il arrive régulièrement que vous puissiez influencer de façon positive ou négative le cours de leurs vies. Par exemple, l’une des cages vous permet d’observer quelqu’un qui semble coincé dans un ascenseur depuis plusieurs semaines ou encore, un caissier de dépanneur qui se fait voler chaque nuit, car il dort au travail…

Plus la partie avance, plus le joueur aura accès à de nouvelles caméras.

Des journées trop courtes

Si le jeu nous interdisait uniquement d’influencer la vie de ces personnages, ce serait beaucoup trop simple. Dans Do Not Feed the Monkeys, le joueur a également une vie bien à lui. Même si les mécaniques sont assez simples et qu’elles font penser aux dating sims d’une autre époque, le joueur doit quand même se nourrir, payer son loyer, être en santé et dormir durant la journée. Comme l’on doit acheter de plus en plus de nouvelles cages chaque semaine, le joueur aura un énorme besoin d’argent.

C’est là l’une des difficultés du jeu : gérer son temps et choisir quoi faire des informations recueillies par les caméras. Comme les singes ne vivent pas tous à la même heure de la journée, on doit constamment avoir un horaire assez dingue afin de pouvoir obtenir toutes les informations sur l’histoire de chacun des personnages. Parfois, un événement peut arriver uniquement une fois avant que le joueur ne puisse influencer l’événement. À plusieurs reprises, le joueur sera amené à faire du chantage envers certaines personnes afin d’avoir des sources de revenus supplémentaires. Ces événements pourront parfois pousser certains sujets au suicide, à tuer ou encore simplement à disparaître de leur caméra.

Entre chaque tentative d’espionnage et de chantage, le joueur a également l’opportunité de pouvoir choisir entre divers emplois afin de pouvoir s’acheter de la nourriture et payer de nouvelles cages. Chaque emploi a un salaire et un horaire unique. Plus le salaire est élevé, plus le joueur perdra généralement d’heures et de points de santé.

Pour rester en santé, le joueur ne devra pas manquer de sommeil et devra bien s’alimenter. Évidemment, pour bien se nourrir, il faut éviter les livraisons de restaurant et opter pour aller faire l’épicerie… Ce qui demandera encore du temps au joueur. Lorsque l’on épie une cible en particulier afin de pouvoir en savoir plus sur les événements de sa cage, il est plutôt difficile de résister à la tentation de se faire livrer de la nourriture. Surtout lorsqu’il ne nous manque qu’un élément afin de boucler la trame narrative.

Le joueur peut décider d’acheter des objets à l’épicerie par l’entremise de cette liste.

Un jeu qui fait sourire

Malgré le fait que la thématique puisse sembler lourde pour certains, l’humour de Do Not Feed the Monkeys est si éclaté que l’on y vit jamais aucun malaise. Les situations sont généralement absurdes et amusantes. Elles peuvent faire décrocher plusieurs sourires aux joueurs. Les graphiques, rappelant un peu de vieux Point and click, ont des allures un peu cartoonesque qui mettent davantage l’histoire en avant-plan plutôt que d’attirer notre attention uniquement sur des animations à couper le souffle.

Bien que l’histoire soit formidable et que le jeu soit divertissant, il y a quand même des éléments négatifs à ce jeu. La trame sonore est très répétitive ; on entend les mêmes bruits provenant du corridor devant la porte de notre logement durant toute la journée. Ensuite, seuls les effets sonores des divers événements peuvent être entendus pendant la partie. Le son est cependant primordial puisqu’il y a un effet à chaque fois qu’il y a un événement sur l’une de vos caméras. Bref, vous ne pouvez pas simplement fermer votre son et écouter de la musique en jouant.

Puis, si le jeu peut sembler court à première vue, la difficulté est parfois si élevée qu’elle demandera de recommencer à plusieurs reprises afin de pouvoir compléter le jeu. Que ce soit parce que l’on oublie de payer notre loyer à temps ou que l’on délaisse une statistique, il est très facile de perdre à ce jeu. De plus, on peut facilement manquer un événement en particulier qui nous fera « perdre » la fin de l’une des histoires qui se déroulaient sous nos yeux.

Malgré tout cela, au prix que l’on demande pour ce jeu, Do Not Feed the Monkeys mérite d’être essayé pour son originalité et son scénario délirant qui permettra sans doute aux joueurs de fuir leur voyeurisme habituel sur Facebook afin de pouvoir s’adonner au voyeurisme de la vie virtuelle et rebondissante des victimes du Primate Observation Club.

Dans cette histoire, le joueur peut espionner un homme prisonnier d’un ascenseur depuis plusieurs mois.

J’aime

  • Le concept
  • La trame narrative
  • L’humour

J’aime moins

  • Les mécaniques trop simples
  • L’ambiance sonore

Do Not Feed the Monkeys

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Original !

Une idée originale qui saura ravir les admirateurs d'histoires loufoques et intrigantes.

À propos de David Charbonneau

Geek à temps plein, je suis passionné de jeux vidéo, de cinéma et de culture populaire. Ce que je préfère par-dessus tout est généralement un bon scénario, car l'histoire est pour moi plus importante que tout. Je DM beaucoup trop de parties de D&D pour ma propre santé mentale.

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