Tolkien : l’enfant, le poète, l’universitaire et le militaire

Le drame biographique Tolkien est à l’affiche depuis le vendredi 10 mai dans certaines salles. On revient à cette occasion sur les années formatrices de celui qui allait écrire une des plus célèbres et influentes trilogies du monde fantastique.

Tolkien : le monde avant la Terre du Milieu

  • Studio : Fox Searchlight Pictures, Chernin Entertainment
  • Réalisateur : Dome Karukoski
  • Distribution : Walt Disney Studios Motion Pictures
  • Genre : Drame biographique
  • Durée : Une heure 51 minutes
  • Date de sortie : 10 mai 2019
  • Classement : Général (déconseillé aux jeunes enfants)
  • Site officiel

John Ronald Reuel Tolkien, un auteur de taille qui a eu ses failles

Tolkien, l’auteur britannique que nous connaissons tous grâce à la véritable saga Le Seigneur des Anneaux, Bilbo le Hobbit et Le Silmarillion, parmi nombre d’autres oeuvres partageant le même univers.

La trilogie ayant fait l’objet de films d’une qualité difficilement égalée à l’époque lui aurait pris une quinzaine d’années à produire. Elle a aussi été traduite dans une quarantaine de langues. De plus, des dizaines d’années après sa mort, ses récits, ses personnages et ses phrases mémorables ont incontestablement intégré la culture populaire du 21e siècle, et probablement encore plus sur le web.

Nicholas Hoult interprétant J. R. R. Tolkien. Photo de David Appleby. © 2019 Twentieth Century Fox Film Corporation. Tous droits réservés.

Et pourtant, aussi intimidante que l’Œuvre puisse être, on revient rapidement sur Terre (la nôtre, pas celle du Milieu) avec Tolkien, la biographie cinématographique dédiée aux jeunes années de l’auteur. On aurait pu imaginer un homme sérieux, stoïque, trop modèle, trop dans sa bulle. Le parcours du futur auteur à succès, au contraire, n’est pas dépourvu d’échecs notables, d’humour, de comportements très humains et d’interrogations bien bêtes.

Sur l’auteur lui-même, moins ses oeuvres

Évidemment, il ne faut pas s’attendre à « du Tolkien », mais bien à un drame biographique naturellement plus factuel comme bien d’autres. Outre quelques allusions à son vaste imaginaire fantastique et même quelques visions ou analogies mêlant la réalité de l’époque et les batailles de la Terre du Milieu, le film intéressera nécessairement plus ceux intéressés par l’histoire et l’auteur en tant que personne que les gens surtout fanatiques des grands mondes fantastiques.

Le film commence avec le futur auteur vivant son enfance dans un coin rural de l’Angleterre du début du 20e siècle. Avant de devenir orphelin, la petite famille déménagera dans la ville de Birmingham, située dans la région industrielle qui d’ailleurs, selon certains, aurait inspiré le Mordor et les orques couverts de noir qui travaillent à la dure.

La première Communauté de l’anneau ?

(De gauche à droite) : Anthony Boyle, Tom Glynn-Carney, Patrick Gibson et Nicholas Hoult. Photo courtoisie de Fox Searchlight Pictures. © 2019 Twentieth Century Fox Film Corporation. Tous droits réservés.

Puis viendront l’adolescence, les premières années universitaires et, bien entendu, la Première Guerre mondiale, qui mobiliseront le futur auteur et ses compagnons du « club ». Parlant de ces derniers, il est difficile de ne pas d’emblée confondre le groupe de quatre avec les quatre hobbits de la Communauté de l’Anneau.

Pour rendre justice à ce qui a inspiré l’imaginaire de Tolkien, le film est bien parsemé de visuels non anodins de forêts, de champs, de cieux, mais aussi de champs de bataille auxquels s’ajouteront, dans la tête du jeune homme, d’obscurs esprits du Mal.

Verdict : un « biopic » classique, mais très bien livré

Le réalisateur Dome Karukoski (à gauche) et Nicholas Hoult. Photo par David Appleby. © 2019 Twentieth Century Fox Film Corporation. Tous droits réservés.

Pour finir, pour toute personne amatrice d’histoire, de récits biographiques et de légèretés fantastiques qui n’est pas nécessairement un expert ou un grand fanatique de J. R. R. Tolkien (comme moi-même), la marchandise est bien livrée.

Pour les plus fins connaisseurs de l’homme et de son œuvre, on sera peut-être déçus de constater qu’on a surtout insisté sur les jeunes années du personnage, moins atypiques. Faire autrement aurait pu être l’occasion de plus souvent aborder l’imaginaire plus concret et immortalisé de l’homme. Car ce n’est pas pendant cette période qu’il a entamé l’écriture de ses plus grands succès.

J’aime

  • L’alternance entre les différentes périodes et événements
  • Les allusions au fantastique, modestes et bien placées
  • Le ton terre-à-terre, qui n’idolâtre pas

J’aime moins

  • Les quelques longueurs
  • Le nombre limité de références plus concrètes à ce qui a pu inspirer son imaginaire

Tolkien

Scénario
Réalisation
Intérêt historique
Intérêt biographique
Visuel

Très bien livré

Pour toute personne amatrice d’histoire, de récits biographiques et de légèretés fantastiques qui n’est pas nécessairement un expert ou un grand fanatique de J. R. R. Tolkien, la marchandise est bien livrée.

À propos de Steve Carufel

À la recherche d'un terme désignant à la fois le geek, le hipster, le vieux jeu et l'intello (suggestions acceptées), je peux entre-temps vous confier que vous m'aurez plus souvent qu'autrement avec le jeu en multi, les événements geeks, la science-fiction et le récit historique, l'art graphique et les pièces musicales de jeux vidéo remixées.

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