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Chronos : Before the Ashes est une remise à niveau de Chronos.

Chronos : Before the Ashes, un retour dans le passé à plusieurs égards

THQ Nordic a décidé de mettre son opus Chronos, paru en 2016, au goût du jour, afin de le présenter comme un antépisode à son succès surprise Remnants : From the Ashes, paru en 2019. Ainsi est né Chronos : Before the Ashes ; un jeu de rôle et d’aventure dans lequel le joueur doit traverser une série de puzzles en plus de combattre les gardiens d’un labyrinthe, afin de libérer le monde d’un dragon.

Chronos : des inspirations et un déjà-vu

  • Studio de développement : Gunfires Games, THQ Nordic
  • Éditeur : THQ Nordic
  • Plateformes disponibles : Nintendo Switch, PC, PlayStation 4, Xbox One, Stadia
  • Plateforme de test : PS4
  • Classement : Adolescent 13+
  • Prix : 39,99 $
  • Date de sortie : 1er décembre 2020
  • Site officiel du jeu
  • Page Steam du jeu

Empruntant des éléments centraux à la série des Dark Souls, Chronos : Before the Ashes propose un jeu plus “accessible” dans son aspect visuel que le succès de FromSoftware. La création de THQ Nordic apporte cependant un aspect entièrement nouveau à sa vénérable inspiration. En effet, à chaque mort (et Dieu sait que ça arrive souvent), le personnage vieillit d’un an sur un maximum de 100 années de vie. Je reviendrai plus tard sur les implications de ce système.

Chronos adopte en plus une mécanique d’énigmes à résoudre s’apparentant aux trois premiers jeux de la franchise Resident Evil.

Comment tout ça fonctionne ensemble ? Je me le demande encore…

Chronos création de personnage
Le joueur peut choisir le genre et l’arme de prédilection de son personnage.

Une histoire de labyrinthe

Le joueur découvre l’étendue de l’histoire de Chronos : Before the Ashes dans ses premières minutes de jeu. Après avoir décidé si son personnage est un homme ou une femme, il entend la légende du labyrinthe surveillé par trois gardiens. Conséquemment, vaincre ceux-ci lui permettra d’affronter le dragon qui tient le monde en otage.

Toutefois, la trame narrative se vit parallèlement à un autre niveau. Plus précisément, le personnage commence son aventure dans un laboratoire qui semble désert. Un peu à la manière de Resident Evil, le joueur de Chronos : Before the Ashes doit déverrouiller les portes une après l’autre. La seule façon d’y parvenir est d’accéder au monde du labyrinthe grâce à une pierre mystérieuse.

Pierre pour le labyrinthe Chronos
On accède au labyrinthe de Chronos grâce à des pierres magiques.

Perdre son attrait

Je le disais d’entrée de jeu, Chronos : Before the Ashes est une republication de Chronos, un jeu paru en 2015, proposé alors uniquement en réalité virtuelle. La nouvelle mouture a la particularité de se jouer sur une console ou un PC de manière traditionnelle. Pour ne pas avoir joué à cette version originale de Chronos, j’en suis venu à me demander si cette conversion n’a pas fait perdre au jeu l’un de ses principaux attraits.

Je m’explique : ce jeu emprunte des éléments à deux franchises connues et surtout fortement appréciées de leurs amateurs. Quiconque veut rivaliser avec ces deux monstres a besoin de se lever de bonne heure !

Or c’est ici que le bât blesse. L’opus n’a rien d’aussi bien que ses deux principales sources d’inspiration. C’est un défaut duquel il est difficile de se remettre.

Combats, meurs, vieillis

Comme les Souls-like, Chronos est basé sur des combats punitifs et nombreux. Le joueur doit miser plus sur les stratégies de blocage et de parades que sur l’attaque pour venir à bout des ennemis sur son chemin. Ces combats permettent de gagner de l’expérience et des niveaux. À chacun d’entre eux, le joueurs peut placer des points d’expérience dans différents talents comme la force, la vitesse, les pouvoirs magiques, etc.

C’est inévitable, on meurt. Comme je l’expliquais plus haut, chaque mort fait vieillir le personnage d’un an. Personnellement, cette mécanique m’a grandement intrigué. Elle est autant un cadeau qu’une malédiction. Effectivement, chaque nouvelle décennie que franchit le joueur lui permet de débloquer une nouvelle habileté afin d’affronter la suite du jeu. Cependant, non seulement le cycle de vie du personnage n’est pas illimité, mais l’âge représente un défi. Il arrive un âge où il devient impossible de faire croître certains talents. Le temps presse, en quelque sorte.

Au-delà de cette mécanique novatrice, la comparaison avec les Soul-likes fait ombrage à Chronos : Before the Ashes. En effet, les combats sont loin d’être aussi intéressants et épiques que dans la source d’inspiration. On n’y ressent aussi pas le même plaisir à traverser les niveaux. Les combats sont, de plus, malaisés et peu fluides. Le joueur a autant l’impression de battre avec le jeu que contre les ennemis dans le labyrinthe.

Combat Chronos
Les combats sont anémiques et lents dans Chronos.

Des puzzles déjà vus

Ça m’amène à parler de l’autre source d’inspiration derrière Chronos : les premiers jeux de la franchises Resident Evil. Pour ceux qui n’y ont pas joué, ils étaient somme toute simples et linéaires. On arrivait devant une porte verrouillée pour laquelle on n’avait pas la clé. Commençait alors la recherche de la clé. Finalement, elle était dans une pièce submergée, ce qui nous lançait sur la piste d’une clé à mollette pour fermer une valve. Vous comprenez le principe.

En 1997, c’était novateur et une belle façon de maximiser le peu d’espace disponible sur le disque pour les différents niveaux. En 2020, dans Chronos, c’est franchement dépassé. J’ai un peu roulé les yeux quand je suis arrivé devant mon premier cul-de-sac.

Et les graphismes ?

Je comprends que le jeu est une remise à niveau d’un jeu paru en 2016 et que ce n’est pas un AAA. Je ne m’attendais pas à des graphismes équivalents à The Last of Us 2, mais mes attentes étaient quand même plus élevées que ce que j’ai vu finalement.

Le design et la modélisation des ennemis sont parfois complètement risibles.

En conclusion

Chronos : Before the Ashes a fait le pari de s’inspirer de jeux vénérables et qui ont chacun marqué leur époque. C’était courageux mais un brin insensé, considérant le budget limité pour son développement. En dernier lieu, cet amalgame donne justement l’impression d’un jeu pris dans le passé avec peu d’arguments pour soutenir sa pertinence. En jouant, je me disais qu’il ne s’agissait peut-être tout simplement pas d’un jeu pour moi. Je ne peux toutefois pas m’empêcher de me dire que les amateurs de Soul-likes et de Resident Evil sont déjà bien servis avec des jeux de haute qualité.

Économisez 40 $ et jouez à vos classiques préférés !

J’aime

  • L’accessibilité de ce Soul-like
  • La mécanique du vieillissement

J’aime moins

  • S’inspirer ouvertement de deux piliers met beaucoup de pression sur le jeu
  • Les commandes mollassonnes
  • Les graphismes dépassés

La copie numérique de Chronos : Before the Ashes a été fournie par THQ Nordic.

Chronos : Before the Ashes

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Les originaux ont souvent meilleur goût

Fortement inspiré de grands classiques, Chronos : Before the Ashes ne fait rien d'aussi bien que ses prédécesseurs.

À propos de Christopher C. Jacques

Aspiré dans la culture geek à l'âge de 12 ans, je suis devenu un vrai de vrai geek. Mes passions dans l'ordre: Star Wars (évidemment), les comics (DC, Marvel, indies), les conventions et les films.

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