Bunny Kingdom, des lapins pas crétins du tout !

Messires et gentes dames ! Bienvenue dans le royaume du roi Lapinot ! Le bon et prospère roi Lapinot vous a désigné avec d’autres seigneurs lapins afin de coloniser les terres vierges qui s’étendent au-delà des limites du château. La mission n’est pas chose aisée : vous devrez coloniser des terres, récolter des ressources pour le compte du roi et bâtir des cités. En faisant prospérer le royaume, vous recevrez les très convoitées carottes d’or… Mais, surtout, n’oubliez pas de satisfaire secrètement Sa Majesté en accomplissant des missions qui vous couvriront d’or… de carottes… enfin, bref, vous serez riche ! Chaque coup porté vous rapprochera de la victoire, mais au final, un seul d’entre vous sera nommé “Grandes Oreilles” du roi (non pas sans ressemblance avec un certain titre de “Main” du roi… Tyrion Lannister… le Trône de fer… oui, j’imagine que vous avez saisi !).

  • Nombre de joueurs : 2-4
  • Durée : 45 minutes
  • Auteur : Richard Garfield
  • Éditeur : IELLO
  • Année : 2017

But du jeu

Que devez-vous faire pour gagner la partie ? Bunny Kingdom est un jeu de sélection de cartes (draft) et de placement qui se joue en quatre manches. Pour les non-initiés, un jeu de sélection de cartes est un modèle ludique où vous partez avec un paquet de cartes, en sélectionnez quelques-unes, passez le reste du paquet à votre voisin (donc, inversement, un voisin vous passera le reste de son paquet !), choisissez à nouveau un certain nombre de cartes et on recommence. Il est donc important de bien choisir ses cartes, car celles que vous délaissez feront peut-être la stratégie de votre adversaire.

Donc, durant les manches, les joueurs auront quelques étapes à suivre et plusieurs possibilités : développer les fiefs, bâtir des cités, exploiter des ressources et recevoir des parchemins. Les manches se déroulent en trois étapes : l’exploration où vous choisissez vos cartes et les montrez aux autres joueurs, la construction où vous pourrez exploiter des ressources, bâtir un château, un relais aérien, un campement et, enfin, la phase de collecte. Petite précision, chaque manche se termine par une collecte de carottes d’or, dépendamment de la richesse et de la puissance de vos fiefs. Pour le calcul des fiefs, j’avoue qu’au début, on doit vraiment prendre le temps de bien comprendre la formule, mais après quelques manches, c’est déjà beaucoup plus facile. Par exemple, un fief qui a un château de puissance deux et qui contient trois ressources différentes, vous donnera six carottes d’or (2×3=6). Les parchemins que vous aurez accumulés doivent demeurer secrets jusqu’à la fin de la partie et révélés à l’issue de la quatrième manche. Il est donc presque impossible de prévoir qui sera le vainqueur avant cette étape… Tout un suspense !

Donc, après les quatre manches, avoir révélé les parchemins de chacun des joueurs, le joueur qui possède le plus de carottes d’or reçoit le titre tant convoité de “Grandes Oreilles” du roi.

Matériel, graphisme et mécanique de jeu

Première chose que l’on constate en mettant en place le plateau de jeu et les différentes pièces, le matériel est incroyable au niveau visuel. Bien que réalisé en plastique et en carton, les pièces sont vivantes et aucunement enfantines…. ce qui était un peu mon appréhension lorsque l’on m’a présenté un jeu où les lapins étaient en tête d’affiche. L’illustrateur de Bunny Kingdom, Paul Mafayon, a réalisé un exploit de maître en donnant vie aux lapins anthropomorphiques de M. Garfield. En effet, on a bien plus l’impression d’être dans un “remake” du film Coeur Vaillant que dans un jeu pour enfants. Même M. Garfield, en entrevue pour IELLO, n’en revenait pas du produit final. Il ne s’était pas imaginé que cela pouvait être aussi merveilleusement bien illustré tout en respectant la mécanique du jeu qu’il avait établi. De plus, l’auteur nous précise qu’il voulait absolument qu’il y ait de la place pour la stratégie, mais aussi de la chance…comme dans une partie de poker. Cet équilibre dans la mécanique de jeu fait de Bunny Kingdom un excellent choix pour les joueurs stratégiques, mais aussi pour les néophytes qui découvrent l’univers des jeux de société. Comme le mentionnait Richard Garfield, le monde du “boardgame” est en plein expansion depuis quelques années et fait de plus en plus d’adeptes. Je suis prête à parier que Bunny Kingdom sera un indispensable dans plusieurs foyers !

Vous pouvez consulter l’intégrale de l’entrevue avec Richard Garfield, auteur du jeu, ici.

 

 

Donc, le jeu est magnifique visuellement, la mécanique de jeu est bien équilibrée entre la chance et la stratégie, les instructions sont claires, le thème est intemporel et immersif. Bunny Kingdom a-t-il seulement un défaut de la cuirasse (ami québécois, cette expression veut dire avoir un point faible) ? Lorsqu’on ouvre le boîtier, il n’est pas rempli, plusieurs casiers ne sont pas utilisés, si bien, que l’on a l’impression qu’il manque du matériel. Évidemment, il s’ensuit des questionnement : est-ce de l’espace prévu pour des extensions à venir ? Un mauvais choix de gabarit par les éditeurs ? Cette deuxième alternative me semble peu plausible. Avec la sortie à l’automne 2017 et son succès chez les distributeurs, il ne serait pas surprenant de voir apparaître une ou plusieurs extensions au jeu incluant des nouvelles constructions et de nouveaux parchemins d’ici les prochains mois. On se croise les doigts !

Bunny Kingdom est une merveilleuse découverte et, maintenant, l’un de mes favoris.

Je vous le suggère vivement !

 Serez-vous le prochain seigneur lapin ?

Page officielle du jeu | Page BoardGameGeek

Merci aux gars fantastiques de AuxJeux Animation pour m’avoir rendue accro à Bunny Kingdom !

Bunny Kingdom

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

Bunny Kingdom est, sans contredit, un de mes jeux préférés de 2017 et probablement de 2018 aussi !

LE VALET D'COEUR

À propos de Jessica Fiset

Les filles "geek", c'est une denrée rare! Ayant évolué au sein de "gang de gars" toute ma vie, j'ai rapidement développé une passion pour les jeux plutôt que pour les mises en plis. Dans le cadre de mon merveilleux travail d'éducatrice spécialisée, j'utilise souvent le jeu pour développer des compétences chez les enfants... et les adultes.

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