Prinny présente NIS Classics Volume 3 : deux bons vieux RPGs !

Le studio de développement japonais, Nippon Ichi Software (NIS), existe depuis 1993. On peut dire que le jeu qui a fait connaître ce studio est Disgaea : Hour of Darkness en 2003 sur PlayStation 2. Ce jeu a eu un énorme succès et c’est de loin leur série la plus populaire. Mais il ne faudrait pas oublier qu’il y a eu des bons jeux de NIS avant 2003. De plus, certains de ces jeux ont grandement influencé la série Disgaea. Quels sont-ils ? Il y a d’abord La Pucelle : Ragnarok, qui utilise le style de combat SRPG que Disgaea adopte aujourd’hui. Puis, il y a Rhapsody : A Musical Adventure, un RPG tactique qui est considéré comme le précurseur de Disgaea, là où tout aurait commencé. Ces deux jeux font partie de la compilation NIS Classics Volume 3.

La Pucelle : Ragnarok

Commençons par ce jeu. Il a paru en Amérique du Nord en 2004 sur PS2 sous le nom de La Pucelle : Tactics. Le titre Ragnarok est celui qui a été utilisé pour la version PSP en 2009. Essentiellement, c’est le même jeu, à part pour la qualité des graphismes. Si vous êtes familier avec la série Disgaea, vous ne vous sentirez pas perdu. C’est un RPG stratégique qui utilise le même style de combat et la même vue isométrique.

Anges et démons

Ceci n’est pas seulement votre histoire typique du bien contre le mal ou les anges contre les démons. Le jeu possède le cachet rigolo qu’on reconnait des jeux de NIS. Vos personnages portent des noms en français parfois bizarres, mais je vous laisse en discuter et en débattre, s’il le faut. Quoi qu’il en soit, vous débuterez avec votre groupe de trois représentants de l’église qui sont aussi des chasseurs de démons. Durant les missions, vous aurez l’opportunité d’en savoir plus sur ce monde et sur les démons qui y règnent. Plus vous découvrez des choses, plus vous aurez l’opportunité de voir une fin différente. Vos actions vont donc décider de la fin de l’histoire et c’est ce que j’aime d’un RPG.

NIS Classics Vol 3

Portails du monde des ténèbres… colorés

Si vous avez déjà joué à un RPG stratégique, vous devriez vous retrouver assez facilement. Encore mieux si vous avez déjà joué à Disgaea puisque La Pucelle a, disons, fabriqué les plans pour son successeur. Dans les combats, vous trouverez des portails de couleur qui vous seront très pratiques. Chaque portail a un élément (feu, glace, vent, etc.) et vous pouvez les enligner dans la direction que vous voulez. Vous pouvez même les croiser, ce qui pourra créer un nouvel élément. Par exemple : combiner le rouge et le vert fera du jaune, qui est l’élément de l’éclair. Comme vous l’aurez deviné, chaque monstre a un élément comme faiblesse et ce sera à vous de l’exploiter. Pour activer la puissance de ces portails, il faut les purifier.

NIS Classics Vol 3

Mais ce n’est pas tout, car il est important de porter attention à ces portails. Premièrement, si vous ne les purifiez pas, des monstres en sortiront. Pire, si vous les ignorez trop, vous risquez de créer un portail vers le «Dark World». Ils sont totalement optionnels et vous y entrez si vous le voulez. Mais si vous désirez un grand défi, vous pouvez y aller pour tenter de vaincre des démons extrêmement puissants.

Ces portails peuvent aussi être dévastateurs : s’ils s’étendent sur une assez grande distance et qu’ils s’entrecroisent, vous pourrez créer un «miracle». Celui-ci se manifestera sous la forme d’un être puissant qui va faire énormément de dommages sur vos ennemis et purifier les portails qui se touchent. À noter que le placement des portails est au hasard, même si rejoué ou recommencé du début d’une carte. Bref, il faudra porter un œil attentif sur ces éléments colorés dans chaque combat.

NIS Classics Vol 3

Comment entraîner votre monstre

Pour agrandir votre équipe, vous devrez recruter des monstres de votre côté. Pour ce faire, il faudra purifier ceux-ci d’abord, puis ensuite les vaincre. Plus vous purifiez un monstre, plus vous avez de chance qu’il accepte de vous joindre une fois vaincu. Ça devient donc assez amusant d’accumuler des créatures comme des monstres de poche. Mon malin plaisir, c’est de parfois refaire des niveaux juste pour m’assurer d’obtenir un monstre que je n’ai pas encore dans mon équipe.

Évidemment, vous pourrez ensuite utiliser ces monstres au combat et ceux-ci peuvent devenir des alliés assez puissants. Vous pouvez aussi les entraîner d’une autre façon : en leur donnant des compliments ou en les réprimandant. Mais faites attention : si vous les maltraitez trop, ils vont s’enfuir pour ne plus jamais revenir. Un monstre très heureux pourra obtenir le talent de purification, ce qui pourrait être très utile dans les combats. Ils peuvent avoir plusieurs utilités, alors il est important d’en recruter.

NIS Classics Vol 3

Voilà en gros La Pucelle : Ragnarok. Passons au deuxième jeu.

Rhapsody : A Musical Adventure

Ce jeu n’est pas tout à fait comme La Pucelle et il possède un style de RPG différent. Celui-ci est un peu plus, comment dire, «tactique» que «stratégique», mais reste tout de même très simple. Ça me fait penser à un mélange d’Ogre Battle et Final Fantasy Tactics. Ajoutez à cela une petite touche de performances musicales et vous obtenez Rhapsody. Il a paru sur PlayStation 1 en décembre 1998 et avait aussi été lancé sur Nintendo DS en 2008 dans une version modifiée.

Pas tout à fait comme Disney

L’histoire est centrée sur Cornet, une jeune fille qui rêve souvent à son prince charmant qui va lui sauver la vie. Cornet est capable de communiquer avec les poupées et sa meilleure amie est la fée Kururu. Il y a de temps en temps des moments où les personnages vont chanter, mais ne vous attendez pas à des chefs-d’œuvre comme ceux des films animés de Disney. Disons que, en toute franchise, les performances passeraient quand même très bien dans un karaoké. L’ambiance est un peu «enfantine» et je crois que ce RPG avait comme public cible les enfants à l’époque. Néanmoins, on peut très bien apprécier l’histoire peu importe l’âge et j’ai rigolé à plusieurs moments ; c’est comme si le jeu sait très bien qu’il est un jeu et ne se gêne pas d’utiliser de l’autodérision. Donc, j’ai trouvé que l’histoire était intéressante malgré sa thématique juvénile.

NIS Classics Vol 3

Rien de plus simple

Quand j’ai essayé pour la première fois Rhapsody, je me suis rendu compte que c’est vraiment un RPG de la vieille école. Les combats arrivent au hasard quand vous vous promenez et donc, vous ne voyez pas venir les ennemis. Au moins, j’ai trouvé que la fréquence de ses combats est très correcte. C’est même un peu tranquille par moment. Je dis cela car je me souviens de certains RPGs où les combats arrivaient à une fréquence tellement absurde qu’il était presque impossible de faire plus que trois ou quatre pas sans se butter à un ennemi qui apparaissait quand ce n’était pas le bon moment.

NIS Classics Vol 3

Les combats sont très simples même si le jeu emprunte un style tactique, un peu comme Fire Emblem ou Final Fantasy Tactics. Vous positionnez vos personnages sur une grille imaginaire autour de vos ennemis. À vous de décider si vous choisissez d’attaquer de côté ou derrière, mais bien franchement, je n’ai pas vu beaucoup de différence sur les dommages. L’espace du terrain où vous vous combattrez peut être parfois limité avec des obstacles selon le terrain là où vous vous situerez. La perspective oblique ou isométrique (et assez limitée) de l’espace de combat fait beaucoup penser à Ogre Battle. Ah, que de bons souvenirs !

Je ne m’ennuyais pas de cet élément des vieux RPGs

Un autre truc qui fait que ce RPG est vraiment «old school» : si vous voulez trouver des objets, vous devrez «pitonner» partout, sur tous les éléments du décor. Rien ne vous indiquera qu’il se cache quelque chose en quelque part, même pas un effet «scintillant». Ça, honnêtement, c’est quelque chose que je détestais tellement des vieux RPGs. C’est irritant et parfois on sent qu’on perd son temps à peser le même bouton, tout le temps, tout partout comme un maniaque. Si seulement on avait pu ajouter quelque chose pour indiquer au joueur qu’il y a un objet, ça aurait été vraiment apprécié. Mais d’autres diront peut-être que le jeu est déjà facile, faut-il vraiment le rendre encore plus ?

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Trop facile ?

Si le jeu a été fait pour les jeunes, il ne faut donc pas s’attendre à ce que le jeu soit difficile. Même au niveau normal, vous n’aurez aucun problème dans votre parcours. On peut même utiliser un bouton qui active les combats automatiques, alors l’ordinateur se charge de se battre pour vous, sans que vous fassiez le moindre effort. J’imagine que c’était fait pour les jeunes qui n’étaient pas habitués aux RPGs. Mais cela est optionnel. Si l’idée de jouer à un RPG facile vous dégoute, ce n’est peut-être pas pour vous. Par contre, si vous êtes ouvert à jouer à un RPG relaxe, mignon et rigolo, même s’il n’est pas difficile, je crois que vous aurez quand même du plaisir avec Rhapsody.

NIS Classics Vol 3

Un peu plus que des jeux remastérisés

Évidemment, vous n’aurez pas seulement La Pucelle et Rhapsody avec des graphismes et de l’audio améliorés. La Pucelle vous permettra de jouer à des nouveaux scénarios et d’obtenir des personnages que vous reconnaîtrez sûrement, si vous êtes un ou une adepte des jeux NIS. Rhapsody n’offre pas de nouveau contenu, mais il possède au moins des visuels meilleurs que l’original.

Je pense que ce troisième volume est très intéressant et vaut certainement la peine d’obtenir, surtout si on est un ou une adepte de RPGs classiques. Moi, je le suis et je suis très satisfait de cette collection. Les adeptes de bons vieux RPGs devraient avoir suffisamment de contenu pour avoir du plaisir pendant des heures.

J’aime

  • Deux excellents RPGs classiques à découvrir dans une collection
  • On reconnaît l’humour des jeux NIS
  • Beaucoup de monstres à obtenir dans les deux jeux

J’aime moins

  • Rhapsody est un peu trop facile
  • Les objets cachés dans Rhapsody
  • Les deux jeux sont vendus séparément pour les joueurs sur PC

La copie numérique de NIS Classics Vol. 3 a été fournie par NIS America.

NIS Classics Volume 3

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Bon

Deux bons vieux RPGs qui vont amuser amplement les adeptes du genre.

À propos de Yannick Faucher

Quand je ne suis pas en train d'écrire, je joue à des jeux vidéo. Si je ne joue pas, je regarde des dessins animés américains ou japonais. Sinon, je lis des bandes dessinées de super-héros. Vous voyez le genre? Il n'y a pas assez d'heures dans une journée pour satisfaire ma soif de geek. C'est ma passion, c'est dans mes veines.

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