Geeks en détresse : vous ne jouez pas en mode solo !

Chers geeks, si vous vivez un moment difficile, parlez-en. Vous n’êtes pas seuls. On se soucie de vous. 

Hier débutait la semaine de prévention du suicide, qui se déroule jusqu’au 9 février. Le suicide est un sujet relativement tabou, tout comme la maladie mentale. Souvent, les deux peuvent être liés.

Je souhaite aujourd’hui profiter de la tribune qui nous est accordée pour vous sensibiliser à ce sujet. De ma perception, les geeks, on est souvent en ligne. On peut faire une différence dans la vie de ceux qui se sentent seuls, qui croient qu’il n’y a pas de solution. Cette personne en détresse est peut-être seule chez elle, derrière son clavier, en train de clavarder ou jouer à un jeu en ligne.

Témoignages de geeks de notre équipe

« Lorsque j’étais adolescente, j’ai beaucoup souffert d’intimidation. Alors lorsque je suis devenue adulte, je n’étais déjà pas très solide mentalement. À 20 ans, j’ai accouché de mon premier enfant, qui malheureusement dormait à peine 1h par nuit et n’arrivait pas à faire de sieste. Puis, je me suis séparée lorsqu’il avait 6 mois. C’est dans l’année où il a eu ses 2 ans et son « terrible two » que je me suis mise à me mutiler. Ce jour-là, il n’arrêtait pas de pleurer, j’étais exténuée. Je ne recevais d’aide de personne. J’ai poussé la mutilation un peu trop loin. C’est mon petit frère qui m’a trouvée et a demandé de l’aide au voisin. L’ambulance est arrivée et je m’en suis sortie. J’ai été suivie longtemps par la suite et je remercie le ciel de m’avoir gardée sur terre et de pouvoir voir mes enfants grandir. Le seul conseil que j’ai à donner aux gens, c’est de toujours être alerte et de ne pas avoir peur de soutenir ceux que vous aimez pour ne pas qu’ils pensent à partir… trop tôt. Une épaule pour se faire consoler est toujours appréciée. »
– Natasha Di Maurizio

« Suite à une rupture amoureuse en 2003, je ne voyais plus le bout et vivais constamment avec la douleur et la perte. Non seulement je souhaitais mettre fin à cette souffrance, mais je voulais aussi délester mon entourage du boulet que je croyais être devenu. Ça m’a pris le soutien de mon entourage, surtout de mes parents, et une thérapie pour émerger. La première chose dont on doit prendre conscience dans ces situations est que l’on n’est pas seul, que notre entourage et nos vrais amis sont là pour nous soutenir. Aussi, que l’on n’est pas une charge pour les gens qui nous aiment et que de mettre fin à ses jours ne sera pas un soulagement pour eux. On ne ferait que transférer sa souffrance sur les autres. »
– Frédéric St-Georges

La technologie au secours de la détresse

Dans notre société connectée, on est beaucoup dans l’instantanéité, la recherche de gratification. Instagram qui projette les vies parfaites d’inconnus pendant que nous vivons nos soucis. Facebook, qui nous rend accros aux notifications. Utilisons cette technologie, ces réseaux sociaux pour leur côté positif. Ils sont pratiques pour rester en contact avec nos amis et notre famille qui demeurent loin de nous. Utilisons-les aussi pour créer une communauté, apporter une écoute et du soutien à nos proches, mais aussi à des inconnus. Nous ne sommes pas tous des spécialistes, mais nous pouvons tous écouter, reconnaître les signes et référer à des ressources au besoin.

L’Association québécoise de prévention du suicide est l’organisme à contacter au Québec pour toute demande d’aide ou d’information. L’AQPS établit actuellement une stratégie numérique en prévention du suicide. Une plateforme web novatrice dédiée à la prévention du suicide est également en préparation. Aussi, il est intéressant de voir certaines applications se développer pour aider cette cause.

  • Application Psy Assistance : une application de soutien développée au Québec par un psychologue et qui a été testée scientifiquement (article).
  • iStop Suicide MD (iOS) : une application pour aider les professionnels de la santé à dépister les signes qu’une personne est suicidaire (site web).
  • RÉSO : une application pour la prévention du suicide en Abitibi-Témiscamingue, la région où le taux de suicide est le plus élevé de la province (article).
  • Psylio : un logiciel d’aide pour accéder à des pistes de solutions et être référé à des ressources (site web).

À notre tour maintenant d’aider la communauté geek à servir de filet humain sur le web. Si ça ne va pas, n’oubliez pas que la vie est pleine de couleurs et qu’il existe des solutions.

L’important, c’est d’en parler !

Besoin d’aide pour vous ou pour un proche ?

1 866 277 3553 (1 866 APPELLE)

Faire un don en ligne à l’Association québécoise de prévention du suicide

À propos de Geneviève Corriveau

Adepte de jeux de société, j’adore apprendre. Mordue d'informatique, de technologie et de gadgets, je suis une geek intense et passionnée qui aime s'informer et s'amuser.

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