The Guise – Des images bien jolies, une atmosphère glauque, mais où est le plaisir ?

The Guise est un jeu de plateforme avec quelques éléments s’apparentant au style Metroidvania et qui s’inspire de quelques classiques, en particulier Hollow Knight. Le joueur y incarne un jeune garçon qui vit dans un orphelinat géré par une femme mystérieuse. Profitant d’un moment d’inattention de sa part, notre héros s’infiltre dans sa chambre qui s’avère être un sanctuaire voué à une quelconque divinité démoniaque. Juché sur un autel se trouve un masque qui attire immédiatement son attention. Ne pouvant résister, malgré les recommandations de ses amis, il décide de le porter. Comme l’avaient prévu ses compagnons, ce masque s’avère porteur d’une malédiction qui transforme le jeune garçon en une entité monstrueuse. Il devra donc explorer son monde afin de découvrir l’antidote qui viendra renverser la malédiction et lui redonner une apparence humaine.

Le contraste des couleurs des personnages avec les fonds d'écran glauques est particulièrement efficace
Malgré votre apparence terrifiante, les capacités martiales de votre créature sont plutôt limitées. Elles sont suffisantes pour les ennemis de base, mais les boss seront beaucoup plus difficiles à terrasser.
  • Studio de développement : Rasul Mono
  • Éditeur : Ratalaika Games
  • Plateformes disponibles : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Nintendo Switch et PC
  • Plateforme de test : Xbox Series X
  • Prix : 5,69$
  • Page Steam

La particularité du jeu est que le joueur doit effectuer des choix qui auront un impact sur la finale du jeu. Certaines décisions feront pencher la balance du côté de la bête, alors que d’autres iront du côté de l’humanité. La majorité de l’action se déroule dans des environnements sombres et glauques, comme des forêts battues par le vent et des profondeurs souterraines, toutes remplies d’ennemis qui veulent votre peau. Étant un monstre, vous ne pourrez manier les épées et fusils habituels, vos armes principales étant vos griffes et d’autres habiletés offensives que vous déverrouillerez au courant de l’aventure. Le problème est que, malgré votre apparence terrifiante, vos habiletés martiales sont incroyablement faibles. À l’opposé, les boss de fins de sections peuvent vous anéantir avec quelques coups seulement. Vous devrez donc recommencer ces combats encore et encore, une action qui devient encore plus répétitive vu que les ennemis ont chacun une routine dans leurs attaques qui sont plutôt faciles à comprendre. Encore là, vos propres attaques causent si peu de dommages que ces combats s’éternisent.

Armez vous de patience dans vos combats contre les boss, ils sont longs et laborieux
Les combats contre les boss sont longs et laborieux. Vos attaques causent très peu de dommages, contrairement à votre adversaire qui ne fera qu’une bouchée de votre personnage.

Un monde sombre et glauque aux éléments graphismes bien réussis

Le côté visuel du jeu est à souligner particulièrement. Les développeurs ont opté pour une apparence qui rappelle certains dessins animés et les environnements regorgent de détails. L’ambiance est glauque à souhait, mais les endroits où vous êtes sains et sauf, comme l’orphelinat, sont brillamment éclairés, ce qui leur donne un sentiment de chaleur et de sécurité. Les personnages sont charmants avec leurs traits minimalistes qui donnent à l’ensemble le sentiment que l’on est en train de regarder un spectacle de marionnettes morbides. Par contre, les ennemis sont un peu trop monochromes, surtout les boss. Un en particulier est complètement noir avec seulement des yeux rouges, on croirait que l’artiste qui l’a créé manquait un peu d’inspiration. Aussi, malgré l’apparence un peu enfantine, The Guise contient une quantité impressionnante de sang et de viscères. Il n’est pas recommandé d’y jouer avec ses enfants.

Les cinématiques du jeu ont des dialogues sous forme de texte seulement, sans voix hors-champ
La curiosité de votre personnage a causé sa transformation en une hideuse créature. Votre but ultime sera de traverser le monde à la recherche d’une solution qui vous rendra votre apparence humaine.

La trame sonore du jeu est excellente et accompagne brillamment l’action à l’écran. Lors des séquences d’exploration, la musique devient minimaliste et mystérieuse. Face à un boss, le rythme devient beaucoup plus rapide, avec des arrangements orchestraux qui donnent à ces combats une saveur épique. Cependant, les effets sonores du jeu lui-même sont acceptables, tout au plus. Aussi, les personnages n’ont pas de voix hors champ, tous leurs dialogues sont sous forme de texte uniquement.

Une jouabilité simple, facile à prendre en main, mais un tracé linéaire rend l’expérience ennuyante

La prise en main du jeu est simple, la répartition des actions sur la manette demeure classique : A pour sauter, X pour attaquer, Y pour une action spéciale (souvent combinée à une direction du levier de déplacement). Quiconque a déjà joué à un jeu de plateformes des dix dernières années sera en terrain connu. Si les éléments de base sont facilement maîtrisables, il n’en va pas de même pour le personnage principal. Ses mouvements semblent plutôt ralentis et les sauts en particulier manquent de force. Malgré que l’on incarne une féroce créature, on a l’impression qu’elle a les capacités physiques d’un agneau. À un moment, j’ai même eu le réflexe classique de lever ma manette à bout de bras, question de donner un élan à mon personnage. Fait cocasse, c’était exactement le même mouvement que mon père faisait les rares fois où il a joué à Super Mario Bros. sur la NES (oh que ça me fait sentir vieux ça…).

Les cinématiques du jeu font ressortir la beauté du contraste entre les personnages colorés et les décors glauques
L’histoire du jeu est intéressante car elle peut prendre une tournure différente selon vos choix. Certains vous feront regagner votre humanité tandis que d’autres renforceront votre lien avec la bête.

Techniquement parlant, The Guise est optimisé pour les consoles de nouvelle génération Series S et X, ce qui donne au jeu des couleurs éclatantes, mais surtout une fluidité constante à 60 images par seconde. Le résultat n’est certes pas aussi spectaculaire que celui sur les jeux qui ont des qualités de production supérieures, comme Forza Horizon 5, mais reste que The Guise n’apporte pas de frustration par une lenteur causée par un manque de puissance. La publicité indique clairement qu’il s’agit d’un jeu de type Metroidvania, mais j’y mettrais un bémol. Contrairement à la majorité des autres titres de ce genre, où l’on explore un monde ouvert limité seulement par notre progression dans le jeu, The Guise offre une expérience beaucoup plus linéaire. On a rarement l’occasion de dévier du tracé que les développeurs ont intégré au jeu, ce qui enlève un élément important du genre. À mon avis, il s’agit plus d’un jeu de plateformes classique qui intègre quelques éléments du genre Metroidvania.

En conclusion, The Guise n’a pas été une expérience qui m’a apporté beaucoup de plaisir. Le tracé linéaire, les boss qui prennent une éternité à vaincre et la faiblesse du personnage principal m’ont déçu. Les joueurs plus patients pourront peut-être y trouver plus d’agrément et le bas prix du jeu est certes un atout.

J’aime

  • Le contraste efficace entre les personnages colorés et les environnements glauques ;
  • L’histoire intéressante ;
  • La trame sonore.

J’aime moins

  • La jouabilité frustrante, surtout les combats contre les boss ;
  • La faiblesse du personnage principal ;
  • Le tracé très linéaire.

La copie de The Guise a été fournie par Ratalaika Games.

The Guise

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Joli à regarder, laborieux à jouer

Les images magnifiques de The Guise ne parviennent pas à faire oublier la faiblesse de la jouabilité.

À propos de Frédéric St-Georges

Je suis un geek assumé et fier de l'être, qui joue régulièrement aux jeux vidéo depuis l'âge de cinq ans, maniaque de séries télé comme Babylon 5, Star Trek Voyager et Game of Thrones. Geekbecois représente pour moi une belle opportunité de partager avec vous mes passions, vous informer et même parfois vous divertir avec un jeu de mots à la qualité douteuse!

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