Photo gracieuseté de Tim Chuon

Red Rising, le dernier jeu de Stonemaier Games

Red Rising, c’est d’abord une série de romans de Pierce Brown. Des romans de science-fiction dans lesquels on découvre une société hiérarchisée où les différentes castes sont représentées par des couleurs. Si au sommet de la société on retrouve les ors, tout au bas de l’échelle, dans les mines de Mars, on retrouve les rouges. Si la vie des premiers est plus opulente, la vie des rouges est difficile. Le roman raconte comment un jeune rouge va infiltrer les plus hautes castes pour tenter de libérer les siens. Des romans intéressants, de la littérature qui cible clairement les ados mais qui est assez bien écrite pour être intéressante pour tous.

Red Rising, c’est maintenant un jeu. Depuis des années, le coauteur/designer du jeu, Jamey Stegmaier, cherche une façon de mettre ces romans sous la forme d’un jeu de société. Sa rencontre avec Alexander Schmidt allait mettre fin à cette longue attente. Les deux, travaillant de concert, ont accouché d’un jeu rapide, efficace et ma foi assez bien présenté. Regardons le tout un peu si vous le voulez bien !

  • Auteurs : Jamey Stegmaier et Alexander Schmidt
  • Illustrateurs : Jacqui Davis, Miles Bensky, Justin Wong
  • Éditeurs : Stonemaier Games (anglais), Matagot (français – à venir)
  • Nombre de joueurs : 1 à 6
  • Durée : 45 à 60 minutes
  • Année : 2021
  • Page officielle du jeu
  • Page BoardGameGeek

 

Crédit photo : Tim Chuon

Thématique

La question la plus légitime, ici, est bien la thématique. Red Rising est un jeu de cartes. Chaque carte a une famille, ici, les différentes castes de cette société. Chaque carte représente aussi un personnage des différents romans. Si vous avez lu les romans, vous reconnaîtrez les personnages et leurs habiletés auront un sens très ancré dans ces derniers. « Oui… Heu… Mais moi je n’ai pas lu les romans ! » me direz-vous. Aucun problème, les habiletés de chacun sont bien décrites sur les cartes elles-mêmes, vous vous débrouillerez sans aucun problème.

Crédit photo : Tim Chuon

Mécaniques de jeu

La mécanique principale est empruntée au jeu Fantasy Realms. Ce n’est pas un secret, les auteurs expliquent à même le livret de règles cet état de fait. Vous commencez avec une main de cinq cartes. À votre tour, vous devrez jouer une carte pour son habileté sur un emplacement et ensuite prendre une carte sur un autre emplacement pour gagner le bonus de ce dernier.

Les bonus consistent à avancer sur une des trois pistes ou à gagner un marqueur qui activera votre habileté spéciale. Atteindre le niveau sept sur deux pistes (par le même joueur) ou sur les trois pistes (par des joueurs différents) déclenche la fin de la partie.

Crédit photo : Tim Chuon

Dans Red Rising, vous ferez des points selon votre avancement sur les différentes pistes. Vous ferez également les points dans le haut de vos cartes, chaque personnage ayant sa propre valeur. Mais le plus intéressant est la façon dont vous pouvez faire des points dans le bas de chaque carte. Chaque carte vous propose des interactions différentes avec d’autres cartes ou d’autres couleurs de cartes. C’est là que ça devient très intéressant. Une carte vous donne 15 points par exemple, mais elle vous donnera cinq points de plus pour chaque carte d’une couleur précise dans votre main. Une autre vous donnera ses points de base plus dix points si vous avez des cartes de couleurs différentes. Le jeu des combos est très intéressant et très bien fait. Attention tout de même, si votre main compte plus de sept cartes à la fin de la partie, il y a des pénalités. Pourtant, certains combos pourraient vous donner plus de points que de pénalités, à vous de bien compter.

Rejouabilité

Avec ces 112 cartes personnages, le jeu est très varié dans les combos possibles. Une partie à deux ne vous fera pas passer 25 % des cartes. À plus de joueurs, on verra plus de cartes mais les subtilités du jeu vous donneront d’innombrables parties, probablement très différentes les unes des autres.

Crédit photo : Tim Chuon

Production

Pour le moment, on ne trouve que le Collector’s Edition (de Red Rising), sur le site de l’éditeur, Stonemaier Games. Les cartes et la boîte sont d’une belle qualité avec des dorures, les marqueurs sont en métal et vous trouverez des supports pour les cartes dans cette boîte. La version régulière devrait être en magasin vers la fin mai, les marqueurs seront en bois, pas de dorures ni de supports pour les cartes. Le tout est superflu, si vous voulez juste le jeu de base, vous ne regretterez pas votre choix. Si les marqueurs sont en métal, ce qui peut être intéressant, cela les rend difficiles à différencier. Le rouge et le mauve sont très similaires, le vert et le bleu aussi et les deux dernières teintes, deux sélections de dorés, sont tout aussi difficiles à différencier. Il y a pire dans d’autres jeux mais disons que ce n’est pas idéal.

Crédit photo : Tim Chuon

En guise de conclusion

Red Rising, comme plusieurs jeux de Stonemaier Games (tels que Wingspan), a un mode solo avec un paquet de cartes automa qui simule un joueur adverse. Le mode solo est assez simple à gérer et permet de se faire la main. Donnez-vous quelques parties avant de vous faire une opinion sur le jeu. Comme son inspiration, le jeu Fantasy Realms, il faut s’habituer aux différentes cartes et aux différentes synergies. Une fois ces quelques parties passées, vous prendrez probablement un plaisir fou à trouver tous les combos possibles pour augmenter vos points. La version française de ce jeu n’a pas encore de date de sortie mais l’éditeur nous informe que c’est dans ses plans, comme pour tous ces autres jeux. Comme toujours, il y aura un délai.

À propos de Martin Lauzon

Amateur de jeux de société, de comic books américains, de BD québécoises et européennes, YouTuber amateur, artiste visuel et musicien. J'ai trop de passe-temps alors j'ai décidé d'ajouter Geekbecois à la liste.

Aussi à voir...

Le Roy des Ribauds : un jeu qui prend peu de temps et peu de place

Les micro games sont parfaits pour les fins de semaine au camping ! Ils prennent peu …

2 commentaires

  1. Éric Riendeau-Fontaine

    Où peut-on le commander ?

    Merci de vos lumières et précisions.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

For security, use of Google's reCAPTCHA service is required which is subject to the Google Privacy Policy and Terms of Use.

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.