[Critique] Wii – The Legend of Zelda : Skyward Sword

Après des épisodes quelque peu décevant de la série avec Twilight Princess, Spirit Tracks et Phantom Hourglass, la série The Legend of Zelda devait redorer son emblème de qualité, d’aventure et d’émerveillement que le jeu nous à procurer durant l’ère du Nintendo 64 et consoles plus anciennes. Le créateur de la franchise, Shigeru Miyamoto avait même averti que si ce Zelda n’était pas reçue comme un des meilleurs jeux de l’année, il en serait fini de la série. Avec autant de pression, est-ce que The Legend of Zelda : Skyward Sword passe le test ?

Fiche technique :

Développeur : Nintendo
Éditeur : Nintendo
Support : Depuis le 20 novembre 2011 sur la Wii.
Type : Aventure, Jeux de Rôle.
Nombre de joueurs : 1
Multijoueur : Non
Langue : Anglais et français et plusieurs autres

En bref :

Le jeu nous plonge de nouveau dans la peau du légendaire héros, Link (ou le nom que vous lui donnez) et il est de retour dans une aventure littéralement différente. Notre héros habite un monde au-dessus des nuages nommé « Skyloft » qui s’étend à perte de vue avec des îles flottantes et un village paisible du même nom. Le moyen de transport ? De grands oiseaux !

Link est retiré de sa vie paisible lorsque son amie de longue date, Zelda, tombe sous les nuages. Notre héros est mené dans une aventure pour la retrouver. Ce grand voyage le mènera à explorer les mystères de la surface et y rencontrer les multiples habitants qui peuplent ce monde étrange, autant ceux qui sont amicaux que ceux qui sont littéralement hostiles.

Scénario :

The Legend of Zelda: Skyward Sword

Un des éléments magiques de l’univers de cet opus est le nombre de mystères et questions qui sont répondus en temps voulu. L’histoire peut sembler linéaire au début, mais plus on bifurque dans les environnements majestueux du jeu, plus nous trouvons de profondeur. Chaque découverte liée à l’histoire mène à en savoir plus sur ce qui est advenu de la surface et les gens habitant le ciel tout en gardant un voile sur les éléments qui peuvent rapidement nous surprendre. Une histoire qui nous accroche et qui nous porte à vouloir avancer dans le jeu jusqu’aux différents climax de celle-ci.

L’autre élément qui nous prend dans ce jeu est l’abondance de personnages et pour chacun d’entre eux, une histoire est souvent attachée. On le remarque rapidement avec les amis et rivaux de Link, les nombreux villageois du petit village de « Skyloft » ainsi que les multiples habitants de la surface. Il ont tous des manies et des personnalités qui les rendent comiques et attachant, même les vendeurs du bazar local sont pris de ses manies hilarantes, du vendeur trop joyeux et énervé qui se décourage lorsqu’on n’achète rien au mystérieux diseur de bonne aventure moustachu aux gros yeux.

Link peut visiter le village et les autres endroits du ciel durant la nuit en prenant une sieste dans n’importe quel lit et rapidement, les habitants changent.  Le vendeur joyeux deviendra marabout, les créatures qui servent de chat dans le village voudront vous éviscérer (je n’ai jamais su la raison). On découvre aussi un accent absolument mélodramatique et pathétique de la vie de bien des villageois. On peut rapidement perdre des heures à découvrir cet aspect très accessoire, mais si essentiel de l’univers de Skyward Sword.

Graphisme :

Pour un jeu sur une console qui fut surnommé « deux Gamecube mis ensemble avec du ducktape », les graphiques sont des plus impressionnants. Malgré le manque de définition des graphiques, les développeurs de chez Nintendo on réussit à pousser l’enveloppe pour rendre le jeu le plus magnifique possible.

The Legend of Zelda: Skyward Sword

Le choix de palette de couleur absolument colorée donne vie à l’environnement et aux différents ennemis que Link rencontre lors de ses multiples sorties à la surface, mais donne aussi la chance de donner le caractère aux personnages et aux différentes textures rencontrées dans le jeu. Plutôt que de mettre du brun partout et de crier que c’est de la haute définition, chaque endroit à droit à sa palette de couleur, la forêt est verdoyante, le désert est dans le bon ton de couleurs.

La direction artistique générale fait que le jeu, malgré le handicap donné par la capacité limité de la console, est extrêmement plaisant à voir. Un vrai festin visuel.

Durée de vie :

Si vous aimez avoir beaucoup à faire, The Legend of Zelda : Skyward Sword offre une quête principale, mais présente le joueur devant ses environnements à explorer, ses mystères à trouver, ses multiples « sidequests » et ses nombreux trésors utiles, naturellement cachés.

Le jeu offre aisément plus de 25 heures de jeu et de jeu en incluant la fameuse quête des quarts de coeur et tout le reste. Il est rare de nos jours d’avoir autant à faire et autant d’heures de jeux pour un jeu à un seul joueur !

Jouabilité :

The Legend of Zelda: Skyward Sword

Le plus grand choc du jeu viens que le monde est maintenant divisé en trois parties, la forêt, le désert et une plaine volcanique. Lorsque sur la surface, on peut voir ses mondes un à côté de l’autre sans avoir la possibilité de simplement marcher vers ce monde. L’élément qui unit Hyrule en un morceau est le ciel de Skyloft. Cet immense espace ennuagé est comme le fameux océan de Wind Waker en plus rapidement navigable, avec une trentaine de petites iles regorgeant de trésor et de mystères.

Le jeu profite de plusieurs nouveaux éléments de jeu qui ajoute une certaine profondeur à ce que nous avons déjà vu. Dès les débuts du jeu, on remarque que Link peut sprinter, courir et est beaucoup plus athlétique que dans les autres itérations. Cet élément nouveau vient avec une nouvelle jauge à surveiller, qui est relié à l’endurance du personnage. On ne peut courir à l’infini et certain obstacles sont bâtis en conséquence de cela. Un ajout fort intéressant et qui ne nécessite pas de nouveaux items, mais qui fait parti intégrante du jeu.

Mais là où la magie s’opère est dans l’utilisation fantastique de la Wii Motion Plus. De par les coups d’épée qui sont détectés via 8 angles est une des expériences des plus immersives et des plus satisfaisantes pour un jeu avec une épée. Plusieurs éléments qui interagissent avec l’épée de Link requièrent qu’on tourne l’épée, qu’on la positionne en l’air pour la recharger ou qu’on puisse faire une certaine combinaison de plusieurs mouvements pour vaincre un ennemi.
Certain casse-tête requiert l’utilisation intelligente du positionnement de la wii-mote.

The Legend of Zelda: Skyward Sword

Les multiples items, autant le bouclier que l’arc à flèche font la pleine utilisation des contrôles de la Wii additionnée de sa motion plus. Mais l’élément le plus satisfaisant est le fameux scarabée volant qui devient rapidement un outil de transport, mais aussi agit comme éclaireur dans la zone lorsque le plan n’est pas assez clair.

Côté contrôle et jeu, Skyward Sword EST l’expérience ultime et la culmination de ce que les jeux de Wii devaient être.

Musique :

Une première au niveau de la franchise, le jeu offre une trame sonore orchestrale faite par le même orchestre qui nous à offert les fantastiques trames de Super Mario Galaxy 1 et 2. Dans le ciel et durant les moments intenses, la trame nous emporte et nous inspire. Notez, ce n’est pas du John Williams, mais la musique est à un point fantastique que les combats contre les gardiens des temples sont incroyablement plus intenses avec la musique orchestrale !

The Legend of Zelda: Skyward Sword

On dénote aussi que bien des sons classiques de la série y sont présents, du moment magique qu’on ouvre un coffre à la fameuse fanfare lorsqu’on trouve un item. Le jeu ne serait pas un vrai Zelda sans ces éléments qui le distingue si bien

Verdict : 10/10 :

The Legend of Zelda : Skyward Sword offre une expérience digne de bien des Zelda avec une histoire incroyable, des personnages simples, mais complexes, des environnements riches et vraiment passionnants à explorer. Le fait de se jeter dans le vide donne une sensation de liberté que nous avions vécu seulement dans les anciens Zelda.

Le jeu rappelle de bons moments des précédents titres de la franchise sans tomber dans le piège de la nostalgie. L’expérience reste fraîche et nouvelle. Les contrôles apportent la profondeur et l’immersion que nous cherchions lorsque nous étions enfants et que nous faisions semblant d’être le héros du temps.

The Legend of Zelda : Skyward Sword est l’expérience ultime de ce que la Wii à offrir.

À propos de Bruno-Pierre Campeau

Bruno est un passionné de l'industrie du jeu. Il joue et aime en parler mais surtout il n'hésite pas à taper sur les doigts d'une compagnie lorsque celle-ci fait une erreur.

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3 commentaires

  1. Est-ce que le faitd’avoir une Wiimote «Normal» peut handicapé la jouabilité ?

    Dans le genre : une combinaison qui n’est pas détecté faute de manette assez précise..

  2. Bruno-Pierre Campeau

    Le jeu doit être jouer avec la Wii motion plus.

  3. «Il est rare de nos jours d’avoir autant à faire et autant d’heures de jeux pour un jeu à un seul joueur!» Avec Skyrim qui vient de sortir, je ne suis pas d’accord :/ xD

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