CRYMACHINA : des machines pour recréer l’humanité

CRYMACHINA est le nouveau jeu développé par FURYU, une entreprise japonaise. Peut-être que vous avez déjà joué à certains de leurs RPGs à succès tels que The Legend of Legacy et The Alliance Alive sur Nintendo 3DS. Du moins, c’est grâce à ces titres que je les connais. Cette fois, j’ai le plaisir de tester ce jeu d’action-RPG qui semble prendre inspiration de titres tels que Bayonetta et Nier : Automata. L’humanité n’existe plus et des androïdes femelles veulent trouver le moyen de la ressusciter. Comment faire ? Non, ce n’est pas en faisant des bébés robots. C’est beaucoup plus compliqué et vous verrez que ce n’est certainement pas la façon dont vous pensez. C’est un monde très spécial où la quête de créer des « vrais humains » viendra avec beaucoup de sacrifices.

  • Studio de développement : FURYU Corporation
  • Éditeur : NIS America
  • Plateformes disponibles : PlayStation 4, PlayStation 5, Nintendo Switch, PC (Steam)
  • Plateforme de test : PlayStation 5
  • Classement : T pour adolescents
  • Prix : 74,99$
  • Site officiel du jeu
  • Page Steam du jeu

Le retour de l’humanité grâce à des jeunes filles androïdes ?

Expliquer l’histoire de ce jeu ne sera pas simple, mais je vais tout de même essayer. L’humanité n’existe plus dû à une pandémie qui s’est produite il y a 2000 ans. Cela a donc causé beaucoup de problèmes au niveau des ressources dans le monde et a donc entraîné une guerre mondiale. Le chaos insupportable a donc emmené l’humanité à sa perte. Mais avant de périr, des scientifiques ont créé huit Dei Ex Machina, des machines qui peuvent apprendre à évoluer elles-mêmes et qui devront trouver le moyen de ressusciter l’humanité. Une de ces machines est Enoa, qui elle doit se charger de reconstruire l’esprit des humains à partir de données. Leben, morte il y a 2000 ans, est trouvée dans une banque de données par Enoa et reprend vie dans le corps d’un androïde. Elle devra, à l’aide de ses nouvelles amies, combattre les autres machines qui semblent avoir dérivé de leur objectif premier.

CRYMACHINA

Et je n’ai même pas encore expliqué c’est quoi les E.V.E, le monde virtuel, l’Eden… Bref, je vous laisse découvrir. C’est normal de ne pas vraiment comprendre au début. Il faut parfois consulter les archives et le lexique pour mieux comprendre. C’est vraiment une histoire complexe avec énormément de détails. Ça peut être bon quand on veut créer un monde et une série de jeux. Mais balancer toutes ces informations en même temps devient rapidement étourdissant. Même moi, je ne sais plus trop ce qui est réel ou virtuel parce qu’on joue beaucoup avec ces thématiques. Bref, pas l’histoire la plus facile à suivre et j’ai peur que ça fasse décrocher certains joueurs. Si vous êtes patient, tenez bon car vous finirez par comprendre tout cela, mais plus tard dans le jeu.

En passant, le menu principal est un des plus bizarres et «malaisant» que j’ai vu depuis très longtemps. On voit en très gros le visage d’Enoa qui semble se poser des questions. Ça ajoute un peu de mystère à l’histoire, mais ça reste fidèle à la thématique unique et étrange du jeu.

CRYMACHINA

Des niveaux à la recherche d’une identité

Il y a plusieurs façons dont je pourrais décrire les niveaux dans CRYMACHINA. Ce qui m’a étonné le plus, c’est qu’ils sont tous très courts. Ils se terminent en seulement quelques minutes. Le pire, c’est qu’ils sont tristement vides de vie. Vous allez souvent courir dans un niveau, trouver trois ou quatre ennemis, passer immédiatement au boss et c’est tout. L’expérience du jeu me donne l’impression qu’on a presque voulu faire de CRYMACHINA un jeu boss rush, un peu comme Cuphead, disons. Peut-être aussi un peu d’inspiration des jeux Dark Souls ? Bref, c’est comme si les niveaux en tant que tel n’avaient pas vraiment d’importance.

Pourtant, il y a quelques flashs très intéressants. Par exemple, dans un niveau, vous glissez sur un gros câble pour atteindre une autre section, un peu comme dans les jeux Sonic. Puis, pour poursuivre sur cette inspiration, plus tard dans le même niveau, une baleine court après vous, comme dans le premier niveau de Sonic Adventure. Ou bien dans un autre, vous devez parcourir un niveau en sautant sur des grosses plateformes qui s’élèvent et s’entrecroisent, comme dans les Mario en 3D. Ce qui m’a choqué, c’est qu’il n’y a aucun ennemi dans ce niveau. Le pire, c’est que ces bonnes idées ne sont pas réutilisées ou exploitées pour mettre plus de vie dans ce monde. Pourquoi il n’y en a pas plus de ces niveaux ? Pourquoi si peu d’ennemis ? Le jeu pourrait profiter de ces bons coups, mais ne le fait pas et c’est franchement frustrant.

CRYMACHINA

Une chance que les batailles contre les boss sont intéressantes. C’est surtout là où réside la vraie difficulté du jeu. Certains sont absolument impitoyables et peuvent vous terrasser avec quelques attaques. Vous aurez besoin de tout votre arsenal pour les affronter. Quand le menu de sélection de niveau indique le niveau d’expérience recommandé, moi, j’irais plus loin : ces niveaux sont fortement recommandés, à mon avis. Chaque niveau d’expérience peut faire une grande différence. Donc, parfois vous devrez refaire des niveaux pour amasser des points d’expérience. C’est donc ironique à dire, mais une chance que les niveaux sont courts. Il est donc possible que vous ayez beaucoup de difficulté à vaincre les boss selon votre expérience. CRYMACHINA peut être brutal, mais jamais impossible, par contre.

Même un androïde peut pleurer… et être une terreur au combat

Leben et Mikoto sont les personnages qu’on peut sélectionner au départ, mais un troisième prendra les armes plus tard dans le jeu. Honnêtement, Leben et Mikoto sont très similaires dans leur jouabilité, voire presque identiques, mais avec quelques différences. Leben peut utiliser son arme comme une carabine et tirer des ennemis à distance avec précision. Mikoto utilise son arme à distance comme une arme lourde capable de tirer des coups individuels ou charger pour tirer un grand laser. Pour ce qui est des attaques de près, c’est pratiquement la même chose. C’est dommage qu’il y ait très peu d’attaques différentes car ça rend le corps-à-corps un peu redondant. Une chance que vous pouvez varier avec les auxiliaires que vous pouvez équiper. Ces armes peuvent servir pour des attaques qui varient entre de près ou de loin. Moi, j’aime bien les robots qui peuvent agir indépendamment.

CRYMACHINA

Il y a plusieurs choses qu’on peut faire dans le jardin virtuel entre les missions. Le système de points d’expérience est généralisé, ce qui veut dire que le nombre total de points amassés peuvent être utilisés pour améliorer les personnages que vous voulez. Ce que j’ai trouvé particulier est que les armes que vous trouverez sont au hasard, un peu comme du « loot ». Même que vous trouverez des « codes » que vous remettrez à Enoa et elle vous redonnera de l’équipement au hasard. Ce que vous aurez dépend donc simplement de la chance. Il n’y a pas de magasin pour acheter des armes. Il faut donc soit se débrouiller avec ce qu’on a, soit refaire des niveaux jusqu’à ce qu’on trouve ce que l’on veut, mais je ne recommande pas ça.

Les autres choses intéressantes à faire dans le jardin est le « tea party » où les filles se réunissent pour discuter. Ces moments me font penser aux « skits » dans les jeux Tales of ou les discussions qu’on pouvait avoir dans Soul Hackers 2. On en apprend beaucoup sur les personnages du jeu. De plus, on vous récompense en «EGO», des points pour augmenter les statistiques des personnages principaux ou d’améliorer des trucs qui peuvent vous aider dans les missions. Les assauts à distance et la réparation d’urgence seront des éléments très utiles. De plus, le programme « awaken » augmentera votre puissance durant un court moment. Il est donc très sage de dépenser des points sur ces programmes de support pour survivre les niveaux.

CRYMACHINA

Eden : une station assez spectaculaire

J’ai bien aimé le look et l’ambiance des niveaux. Même si souvent vides, les décors futuristes et sombres sont fascinants à regarder. Le dessin des personnages est fascinant. Même si la plupart ont un peu des airs misérables, voire même un peu épeurants à certains moments, j’ai apprécié l’originalité et la créativité. La plus grande beauté du jeu réside dans ses effets spéciaux. Effectuer une série d’attaques contre des ennemis, puis voir tous les feux d’artifice en délivrant un coup fatal, c’est digne des vrais bons jeux d’actions d’origine japonaise. Prendre des clichés avec le mode photo a été divertissant. J’ai tenté plusieurs fois d’effectuer des attaques différentes pour pouvoir prendre la photo la plus cool possible. Évidemment, le jeu est à son meilleur sur la PlayStation 5, mais je n’ai pas de doute qu’il paraît aussi bien sur les autres consoles.

Pour ce qui est de la trame sonore, on reconnaît le style des jeux de NIS America. C’est un style que j’adore, en passant, et qui donne toujours une qualité très satisfaisante. De plus, il y a quelques pièces qui s’intègrent carrément avec le monde de CRYMACHINA et le jeu en tant que tel. C’est quand la dernière fois qu’on vous a chanté les options d’un écran « game over » ? C’est à la fois drôle et fascinant.

CRYMACHINA

Continuer la simulation ?

Je ne dirais pas que CRYMACHINA est un mauvais jeu. Il est plutôt décevant car il pourrait être bien mieux si les niveaux étaient plus développés et moins vides d’ennemis. Il y a quand même une bonne base intéressante avec l’histoire si on voudrait en faire une série. Je recommande ce jeu à ceux qui aiment les jeux qui donnent un bon défi et qui sont motivés à affronter des boss redoutables. Le jeu devrait aussi plaire à ceux qui aiment le style anime japonais avec une histoire de science-fiction assez originale. Sinon, passez votre tour ou attendez une vente.

J’aime

  • Les effets spéciaux très colorés et lumineux.
  • Une bonne trame sonore.

J’aime moins

  • Beaucoup de concepts dans l’histoire qu’on ne finit par comprendre que beaucoup plus tard dans le jeu.
  • Les niveaux sont vides, courts et ont trop peu d’ennemis.
  • Les bonnes idées du jeu ne sont pas exploitées au maximum.
  • Laisser le hasard déterminer les armes à utiliser au lieu de les choisir et les acheter dans une boutique.

La copie de CRYMACHINA a été fournie par NIS America. 

CRYMACHINA

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Bon

Un jeu d'action-RPG qui a des bonnes batailles contre des « boss » mais manque cruellement de vie et dans ses niveaux très courts.

À propos de Yannick Faucher

Quand je ne suis pas en train d'écrire, je joue à des jeux vidéo. Si je ne joue pas, je regarde des dessins animés américains ou japonais. Sinon, je lis des bandes dessinées de super-héros. Vous voyez le genre? Il n'y a pas assez d'heures dans une journée pour satisfaire ma soif de geek. C'est ma passion, c'est dans mes veines.

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