Assassin’s Creed III Remastered – Une aventure dans une forêt de bogues

Depuis sa sortie en 2012, Assassin’s Creed III est souvent considéré comme le mouton noir de la franchise. Après avoir connu un énorme succès avec la trilogie des jeux mettant en vedette Ezio Auditore da Firenze, cette nouvelle aventure dans le Nouveau Monde avait suscité beaucoup d’attentes avant sa sortie. Cependant, un héros ennuyeux et des nouveautés au niveau de la jouabilité qui n’ont pas fait l’unanimité ont rapidement douché l’enthousiasme des joueurs. Sept ans plus tard, Ubisoft nous offre une version améliorée du jeu pour les consoles de nouvelle génération afin de faire sortir ce chapitre de l’ombre. Malheureusement, une myriade de problèmes techniques font en sorte que l’expérience de jeu laisse grandement à désirer.

  • Assassin’s Creed III Remastered
  • Studio de développement : Ubisoft Montréal
  • Éditeur : Ubisoft
  • Plateformes disponibles : PS4, Xbox One, PC
  • Plateforme de test : Xbox One S
  • Classement ESRB : M
  • Prix : 49,99$ (inclus avec la passe de saison de AC Odyssey)
  • Site officiel du jeu

Assassin’s Creed III est le chapitre final des aventures de Desmond Miles, le héros central des premiers jeux de la franchise. Alors que la date fatidique du 21 décembre 2012 approche et avec elle, la fin du cycle du calendrier maya, il doit à nouveau plonger dans les souvenirs d’un de ses ancêtres afin d’y dénicher la clé qui préviendra un cataclysme planétaire. Après avoir visité les Croisades et la Renaissance italienne, c’est maintenant au tour de la Révolution Américaine de servir de toile de fond. Le joueur y incarne Connor, un membre de la confrérie des Assassins d’origine métisse qui se trouve au milieu du conflit opposant les forces coloniales aux troupes de l’empire britannique. Il y fera la connaissance de plusieurs personnages marquants de l’époque, comme Benjamin Franklin et George Washington.

Le héros principal, Connor, se trouvera plongé au coeur de la Révolution Américaine
AC III Remastered délaisse l’Ancien Monde pour le Nouveau et vous plonge dans la Révolution Américaine

Contrairement aux grandes cités de l’Italie et les forteresses médiévales, l’environnement d’Assassin’s Creed III est surtout sauvage. Le héros y évolue au milieu des forêts, des plaines et des petites villes qu’étaient Boston et New York à l’époque. Le style de jeu prend donc un peu de temps à s’habituer, mais on prend en main rapidement les déplacements à travers les branches. Aussi, chasser les animaux prend une grande importance, car il est nécessaire d’obtenir les ressources naturelles pour se fabriquer de l’équipement supplémentaire, alors que l’on devait simplement l’acheter dans les titres précédents. Les différentes régions regorgent d’activités secondaires à accomplir et d’objets à collectionner.

L’élément de jouabilité qui avait le plus marqué les joueurs à l’époque sont les missions se déroulant à bord de l’Aquila, le vaisseau de Connor. Le joueur prend alors le contrôle du navire et vaincre des vaisseaux ennemis. Ces missions sont optionnelles, mais elles viennent ajouter beaucoup de variété et d’excitation, alors que les missions de la quête principale sont plutôt ennuyeuses et répétitives. Une autre section qui n’est pas requise pour compléter le jeu est celle des quêtes associées au campement du joueur. Il est possible de venir en aide à des colons qui viendront se joindre au village et fournir à Connor des services supplémentaires, comme de l’équipement spécialisé.

Le héros sera rejoint par des membres des forces coloniales lors de certaines séquences du jeu
AC III Remastered offre des graphiques améliorés, surtout au niveau de l’environnement

Les ajouts au niveau de la jouabilité sont nombreux et pour la plupart les bienvenus. Cependant, un élément vient rapidement gâcher la sauce et celui-ci est le personnage de Connor lui-même. Ce dernier a autant de personnalité et de charisme qu’un mur de briques et l’acteur qui fournit la voix n’aide en rien. Toutes ses inflexions sont données sur le même ton monotone, peu importe la gravité de la situation. Cela est encore pire si on le compare à la personnalité flamboyante et attachante du personnage principal des jeux précédents, Ezio. Aussi, la première partie du jeu qui sert de prologue à l’histoire met en vedette un autre personnage, Haythan Kenway, le père anglais de Connor, qui est beaucoup plus intéressant. Si le nom de Kenway semble familier, c’est qu’il est le même que celui du personnage d’Assassin’s Creed IV, Edward Kenway, le père de Haythan.

Des améliorations graphiques, mais des problèmes techniques aussi

L’aspect “remastérisé” du jeu implique surtout les graphiques qui sont maintenant en résolution plus élevée qu’à l’origine. Les différents environnements sont maintenant plus détaillés, mais les personnages n’ont pas bénéficié du même traitement. Les textures de leur peau sont très basiques, ce qui donne aux personnages un aspect de poupée de cire. Aussi, de nombreux bogues graphiques sont apparus, comme des ombres qui apparaissent et disparaissent et des figurants qui viennent se placer entre les personnages lors de cinématiques. Malgré l’augmentation de la résolution, il est évident qu’il s’agit d’un jeu de la génération précédente.

Le personnage principal, Connor, est souvent tiraillé entre ses racines anglaise et amérindiennes
Connor utilisera ses racines amérindiennes lors de certaines séquences du jeu

Parlant de problèmes techniques, le jeu en regorge, et pas seulement au niveau des graphiques. Il est arrivé à de nombreuses reprises que le personnage principal reste figé lors d’une animation ou reste coincé dans un élément du décor. Une autre fois, après avoir sauté en bas d’un tronc d’arbre, Connor est tombé à travers le sol pour se retrouver dans une autre dimension avec pour seule issue de redémarrer le jeu. Enfin, il est arrivé plusieurs fois que la musique d’ambiance du jeu continue de jouer durant les cinématiques, ce qui venait couvrir la voix des personnages et donner une ambiance complètement inappropriée. Encore une fois, il a fallu redémarrer le jeu pour venir à bout du problème.

Du contenu en quantité intéressante pour un prix plutôt élevé

En plus du jeu de base, Assassin’s Creed III Remastered vient avec tout le contenu supplémentaire du jeu, comme l’extension The Tyranny of King Washington. Elle se déroule dans une histoire alternative où, après avoir remporté la victoire lors de la Révolution Américaine, le premier président des États-Unis, George Washington, se couronne roi et règne avec une main de fer sur les anciennes colonies. Aussi, le jeu Assassin’s Creed III : Liberation, un jeu se déroulant en parallèle avec Assassin’s Creed III sorti à l’origine sur la PlayStation Vita. Le jeu met en vedette un personnage féminin pour la première fois, l’Assassin Aveline de Grandpré et se déroule à la Nouvelle-Orléans.

Explorez la Nouvelle-Orléans dans Assassin's Creed Liberation
L’ensemble vient avec Assassin’s Creed III : Liberation, une aventure se déroulant en parallèle avec le jeu de base

En conclusion, Assassin’s Creed III Remastered représente un ensemble intéressant, surtout pour ceux qui n’auraient pas connu ce chapitre un peu oublié de la franchise. Cependant, ses nombreux problèmes techniques, son héros ennuyeux et son prix plutôt élevé font qu’il est difficile de le recommander. Il est plutôt préférable de vous procurer l’édition Gold d’Assassin’s Creed Odyssey. Non seulement vous pourrez télécharger AC III Remastered sans frais supplémentaire, mais vous aurez aussi l’occasion d’expérimenter un des meilleurs titres de la franchise (notre critique).

La copie d’Assassin’s Creed III Remastered était incluse avec l’édition Gold d’Assassin’s Creed Odyssey offerte pour la critique.

Assassin's Creed III Remastered

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Décevant

Les améliorations au niveau des graphiques et de la jouabilité sont appréciées, mais la myriade de problèmes techniques viennent gâcher l'expérience.

À propos de Frédéric St-Georges

Je suis un geek assumé et fier de l'être, qui joue régulièrement aux jeux vidéo depuis l'âge de cinq ans, maniaque de séries télé comme Babylon 5, Star Trek Voyager et Game of Thrones. Geekbecois représente pour moi une belle opportunité de partager avec vous mes passions, vous informer et même parfois vous divertir avec un jeu de mots à la qualité douteuse!

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