Critique – Assassin’s Creed : Black Flag

Ce jeu-ci met en scène le joueur en tant que recherchiste Animus dans une grande entreprise française de films interactifs historiques. Le joueur est donc responsable d’amasser des données sur un assassin qui était un pirate actif dans les îles des Caraïbes pour aider l’entreprise à monter des films à distribuer au grand public.

Donc, on demande au joueur de jouer à travers une séquence historique, pour garder le contexte, dans une firme de jeu française. La même firme qui a créé la séquence utilisée pour le jeu sorti sur la PS Vita, Assassin’s Creed : Liberation. Dès le début, ce n’est pas gagnant quand on met l’histoire de celui-ci en opposition avec les autres jeux de la série. Les autres jeux mettaient en scène des personnages avec qui nous faisions un bout de chemin, qui avaient de la personnalité et avec qui nous évoluons. Ici, on vous offre le travail de testeur de séquence historique dans une compagnie qui a beaucoup de points en commun avec Ubisoft, si vous regardez comme il faut les ressemblances.

Assassin's Creed : Black Flag
Assassin’s Creed : Black Flag

Bref, le jeu vous envoie dans les îles des Caraïbes, où vous prendrez la place d’un assassin de qui vous disposez, pour faire de l’argent. Évidemment cela va plus loin, mais comme le un des bons points du jeu est l’histoire, je vais vous la réserver. Le tutoriel vous demande d’ailleurs de pourchasser le dit assassin à travers une île sur laquelle vous êtes échoué à la suite d’une bataille navale. Batailles navales qui font un retour dans ce jeu-ci, soit dit en passant.

Les points de synchronisation à trouver à travers le monde sont au rendez-vous encore une fois, chose qui n’est pas nécessairement bonne à cause des contrôles. Les contrôles sont aussi difficiles qu’avant ainsi que l’intelligence artificielle pour la détection des collisions. Les interactions avec les NPC sont faites à l’aide du bouton B sur Xbox 360 ou cercle, sur PS3. Je ne me souviens pas avoir vu un jeu nord-américain inverser les boutons de navigation générale. Pendant une bonne heure ou deux, vous activerez probablement des choses que vous ne vouliez pas activer, ouvrir des menus que vous ne vouliez pas ouvrir, etc.

Ensuite, on aimerait tellement que le système de parcours fonctionne qu’on vous en impose de partout. Avec les multiples occasions de faire du parcours à obstacle, l’intelligence artificielle fait de son mieux pour détecter les prises possibles et les sauts mais peine à faire un excellent travail. Bref, je me retrouvais souvent à tenter de simplement courir en ligne droite pour finalement me rendre compte que c’était une tâche impossible, parce qu’il y avait un arbre à escalader, une charrette de foin où me cacher, une bordure de fenêtre où m’agripper, etc. Rien de cela ne rend le nouvel Assassin’s Creed une bonne expérience.

Ce que les joueurs vont peut-être aimer c’est que Ubisoft a transformé le jeu en une expérience de monde ouvert. Donc des quêtes partout, une quête principale évidemment, mais aucune obligation de les faire en ordre. Vous pouvez aller sur pratiquement n’importe quelle île, affronter des pirates et des soldats en bataille navale. Ce qui amène donc une nouvelle fonctionnalité intéressante, le bateau. Edward devient rapidement le propriétaire de son propre bateau de pirate, que vous pourrez améliorer avec le temps. Parce qu’évidemment, il y a toujours plus gros plus menaçant que votre bateau.

Assassin's Creed : Black Flag

Le seul hic, c’est qu’un jeu de type « carré de sable » comme cela ne peut pas nécessairement faire de beaux graphiques et c’est le cas ici. L’eau n’est pas très belle, les couleurs sont sursaturées, les textures quelque peu pixelisées. Pour un jeu de fin de génération, il y a mieux de ce côté.

Parmi les améliorations, vous retrouverez les points de voyage rapide, qui sont mieux faits que le système d’égout du précédant. Par contre, vous réaliserez vite que Edward, le personnage avec lequel vous êtes synchronisé, n’est pas fait pour naviguer sur les bateaux. On dirait qu’il doit absolument tout agripper et rester pris dans tout ce qui traîne, comme du cordage, des canons ou dieu ne sait quoi ! Les activités secondaires font aussi un retour, comme la chasse d’Assassin’s creed 3 avec une petite touche de Farcry 3. Courir après un cerf devient maintenant une ressource pratique puisque certaines parties seront utilisées dans la fabrication d’objets.

Pour conclure, je trouve qu’Assassin’s Creed : Black Flag est plutôt bien. Malheureusement, à une semaine de différence avec Batman et avec l’élan qu’a pris Grand Theft Auto 5, « bien » n’est pas assez. La navigation marine est bien, le combat naval toujours aussi bon, mais les mécaniques sur terre n’évoluent pratiquement pas. Je n’avais pas le goût de retourner sur terre pour continuer mes quêtes surtout pas quand je pouvais simplement voguer avec les dauphins et chasser la baleine, non. Il manque de continuité. Le volet naval est bien, le volet sur terre est désuet. Puis, l’expérience atteint vite son paroxysme, ce qui fait que le jeu ne se démarque pas par une mécanique ou un moment particulier. Il reste moyen. Pas de « Wow ! ».

À propos de Jonathan Lemonde

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