Hardcore Mecha : amateurs de robots et de rétro, réjouissez-vous !

Le studio indépendant chinois RocketPunch Games avait lancé son jeu Hardcore Mecha en juin de l’année dernière sur PC, après une campagne de socio-financement réussie sur le site Kickstarter. Le jeu avait été généralement bien reçu auprès des amateurs sur Steam. Une version PS4 avait été promise durant la campagne Kickstarter mais seulement les joueurs en Asie avaient pu en profiter. La version PS4 nord-américaine est enfin arrivée et j’ai testé ce jeu qui a piqué ma curiosité. Ceux qui me connaissent savent à quel point j’apprécie les jeux au style rétro et Hardcore Mecha touche directement mon point faible. Il y a des robots, beaucoup d’action et ça se joue dans une perspective 2D. Je ne peux demander plus ! Durant le test du jeu, j’ai remarqué que Hardcore Mecha rend hommage à quelques animes et jeux vidéo célèbres. Le jeu a un mode solo et un mode multijoueur qui peut se jouer jusqu’à quatre.

  • Studio de développement : RocketPunch Games
  • Éditeur : RocketPunch Games
  • Plateformes disponibles : PlayStation 4, PC
  • Plateforme de test : PlayStation 4
  • Classement : T pour adolescents
  • Prix : 26.99$
  • Site officiel du jeu
  • Page Steam du jeu

De la variété dans les niveaux

Ces temps-ci, ce n’est pas les jeux au style rétro qui manquent. On pourrait dire que c’est maintenant son propre genre. Il est clair que plusieurs joueurs aiment se remémorer les jeux de leur enfance. C’est ça la nostalgie. On peut voir que certains classiques ont probablement influencé Hardcore Mecha et je pense surtout à Mega Man et Metal Gear. D’autres inspirations viennent directement du Japon avec tous les animes avec des robots qui se battent dans les airs (Gundam, Macross, Code Geass, etc.) ainsi que la série de jeux vidéo Super Robot Wars. Malgré tout, Hardcore Mecha sait se distinguer par lui-même avec son style artistique, la jouabilité et la variété des niveaux.

C’est ce que j’aime le plus de Hardcore Mecha : aucun niveau ne se ressemble vraiment. Autant vous pouvez piloter votre robot que parfois vous pouvez débarquer et contrôler le pilote Tarethur. Il y a un niveau sous l’eau, un haut dans les airs, un autre que vous jouez comme dans un «shoot ’em up» horizontal et un autre où vous contrôlez un gigantesque vaisseau, comparable à un Star Destroyer dans Star Wars. La variété de niveau en niveau garde le jeu intéressant et présente des façons inattendues de jouer. Le seul bémol est que ces moments sont uniques et ne reviennent pas dans le jeu. Parfois, on en voudrais en voir plus !

Le jeu en bref

Vous contrôlez un seul personnage (Tarethur) dans le mode campagne. Durant l’histoire, vous ferez parfois équipe avec des coéquipiers qui vous aideront temporairement dans certains niveaux. Ils sont identifiés avec l’icône verte au-dessus de leur tête. Malheureusement, ils ne peuvent être contrôlés par un second joueur. Avoir la possibilité de jouer à deux aurait été le bienvenu, surtout quand l’action deviens plus intense. C’est pourtant le type de jeu qui aurait bénéficié d’un mode à deux mais hélas… Il y a un mode multijoueur mais il est totalement différent. J’y reviendrai.

Même si le jeu est du type action, il y a quelques éléments «RPGs». Vous gagnez de l’expérience et des crédits à chaque niveau. Plus vous avancez dans le jeu, plus les ennemis sont endurants… et nombreux aussi ! En d’autres mots : le jeu deviens de plus en plus difficile quand vous progressez dans celui-ci. Heureusement, RocketPunch Games a bien compris comment un jeu devrait être construit au niveau de la difficulté. Parce qu’il a plusieurs jeux sur le marché qui sont inconstants à ce niveau. Vous pourrez acheter des améliorations et des armes pour votre robot avec les crédits. J’ai trouvé que l’expérience amassée ne créait pas un impact assez significatif sur le jeu. Oui, vous serez beaucoup plus fort si vous réessayez les premiers niveaux mais évidemment, ça gâche le défi du jeu. L’expérience va vous être utile pour mieux survivre les derniers niveaux. Mais l’important est de dépenser dans les améliorations. Elles vous seront très utiles.

Il y a aussi deux façon d’attaquer : avec vos armes à feu et les frappes physiques. Il faut aussi bien apprendre quand attaquer à distance et quand frapper de près. De plus, vous allez esquiver plus de fois que vous pensez. Parfois, ça peut faire toute une différence si vous voulez survivre à certaines attaques.

La difficulté

Le jeu a une difficulté progressive mais il ne vous punit pas pour vos échecs. Si vous vous rappelez des niveaux de certains classiques sur NES : si vous mourriez, vous deviez recommencer au début du niveau ou au milieu, si vous aviez de la chance. Ce n’est pas le cas dans Hardcore Mecha. Chaque niveau ressemble à un niveau de Mega Man mais séparé en sections assez égales en dimension. Donc si vous mourez, vous reprendrez au début de cette même section. De plus, plusieurs fois par niveau, vous trouverez une station qui va remplir votre énergie et le stock de vos items. Le jeu vous donne donc plusieurs chances de vous sortir du pétrin.

Des graphiques 2D

Que dire des graphiques ? Le style 2D est quand même bien fait et les animations sont fluides et rapides. L’art utilisé est semblable aux animes du Japon. La caméra va s’approcher et s’éloigner selon le nombre d’ennemis dans l’écran. Les moments les plus spectaculaires sont justement quand il y a une horde d’ennemis et quand vous êtes dans un combat contre un «boss«. Certains de ceux-là sont très imposants. Ce que j’aime bien voir aussi est quand vous utilisez une attaque critique. L’animation rappelle celle des attaques spéciales dans les jeux Marvel vs. Capcom.

Des ratés à certains points

Commençons par l’histoire : vous êtes Tarethur, un mercenaire qui a pour mission de sauver une personne au nom de code «A». Vous êtes confronté à des terroristes sur la planète Mars dans une guerre qui va dans des directions inattendues. J’ai trouvé l’histoire très facile à oublier au début mais ça commence à devenir intéressant seulement à la fin du chapitre 4. Il y a très peu de détails donnés sur l’histoire des personnages et on nous balance cette guerre au visage, sans se préoccuper de savoir si vous suivez ou non. Un peu d’introduction aurait été apprécié.

Il y a huit chapitres et 18 niveaux au total. Le jeu peut se terminer après environ huit heures de jeu. C’est court, mais je m’attendais à cela pour un jeu de style rétro/arcade. Ils sont rarement très longs, mais avoir une campagne un peu plus allongée aurait amélioré le jeu.

Le multijoueur

Si vous voulez jouer avec des robots différents, c’est dans le mode multijoueur que vous allez les trouver. Vous avez accès à des douzaines de robots, tous avec des caractéristiques et des habiletés différentes. Vous affronterez d’autres joueurs (jusqu’à quatre au total) dans le choix de deux modes : «free for all» (tous contre tous) et batailles par équipes. J’ai fait le test en ligne et je comprends que le jeu viens tout juste de sortir mais je n’ai pas été capable de trouver trois autres joueurs en même temps, jusqu’à présent. Les confrontations doivent être bien meilleures à plusieurs car les arènes sont assez larges pour plusieurs joueurs. Jouer à un contre un ressemble parfois à un jeu du chat et de la souris, tellement l’espace est grand. Avoir la possibilité d’ajouter des «bots» (personnages contrôlés par l’ordinateur) aurait au moins ajouté plus de «piquant» dans les combats multijoueur.

Que faire après avoir terminé le jeu ?

Il est possible d’obtenir du contenu téléchargeable pour ajouter des personnages au mode multijoueur. Chaque contenu téléchargeable coûte environ 4$. Malheureusement, aucun de ces personnages ne peut être utilisé dans la campagne solo. Celle-ci a été construite autour du personnage principal Tarethur seulement. C’est dommage, car j’aurais rejoué à la campagne si j’aurais pu avoir accès à un personnage différent. Après avoir fini le mode solo, deux options s’ouvrent à vous : rejouer à un niveau plus difficile ou bien essayer le mode simulation qui se débloque. Dans ce mode, vous avez un robot et un pilote de base et vous affrontez des hordes d’ennemis dans un temps limité. Plus longtemps vous survivez, plus vous amassez des crédits. Avec ceux-ci, vous pouvez améliorer votre robot. Et plus vous jouez, plus vous pouvez débloquer d’autres robots différents. C’est pas mal, mais ça peut devenir assez répétitif. J’apprécie le fait qu’il y ait un peu de rejouabilité à la fin du jeu, mais elle n’est pas assez intéressante pour y rester accroché.

Donc, je recommande le jeu pour ceux qui aiment bien les jeux au style rétro ou arcade et les amateurs de robots d’animes. La force du jeu est dans la diversité des niveaux dans son mode campagne, les batailles contre les «boss» et les animations. Pour le reste, il n’y rien d’impressionnant, malheureusement.

J’aime

  • Chaque niveau ne se ressemble pas.
  • La difficulté progressive.
  • Les animations fluides.

J’aime moins

  • L’opportunité ratée de ne pas avoir reproduit certain moments très amusants plus d’une fois dans le jeu.
  • Pas de deuxième joueur dans la campagne ni de personnage différent à jouer.
  • Le manque de modes dans le multijoueur.

La copie numérique de Hardcore Mecha a été fournie par RocketPunch Games.

Hardcore Mecha

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Correct

Un jeu au style rétro avec des robots comme dans les animes japonais. Des bons flashs à certains moments mais manque de contenu à quelques points.

À propos de Yannick Faucher

Quand je ne suis pas en train d'écrire, je joue à des jeux vidéo. Si je ne joue pas, je regarde des dessins animés américains ou japonais. Sinon, je lis des bandes dessinées de super-héros. Vous voyez le genre? Il n'y a pas assez d'heures dans une journée pour satisfaire ma soif de geek. C'est ma passion, c'est dans mes veines.

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