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The Walking Dead Saison 9 Épisode 7 : Stradivarius
La neuvième saison de The Walking Dead était de retour ce dimanche avec son septième épisode. Une nouvelle fois, nous nous voyons servir un nouvel épisode d’exposition. Est-ce que la série toute puissante que nous avons suivie jusqu’ici se serait épuisée ?
Un épisode fade
Je vous ferai ici l’économie de la description de l’épisode à laquelle j’ai l’habitude de me livrer puisque l’action est encore une fois un peu fade. Pour l’auditeur et adepte aguerri, il n’y a guère de nouveau dans cet épisode. En effet, même l’effet de surprise qu’on s’affaire à bâtir depuis la semaine dernière autour des marcheurs qui parlent tombe à plat pour n’importe qui ayant lu les bandes dessinées ou qui, comme moi, n’ont pu s’empêcher de lire plusieurs des encyclopédies d’admirateurs qu’on peut (trop) aisément retrouver en ligne.
Dans cet épisode, on en apprend plus sur nos cinq nouveaux survivants. Luke et Connie sont les plus aimables. On apprend à connaître le style plus posé et mesuré de Yumiko. Kelly et Magna sont présentés comme les plus casse-pieds de la bande. Au cours de l’épisode, on découvre que le groupe forme une équipe formidable devant les marcheurs, sauf pour Luke qui est davantage occupé à protéger sa collection d’instruments de musique. Il confie à Michonne que la musique est ce qui nous rassemble et nous différencie des bêtes sauvages, d’où son obsession. L’épisode porte d’ailleurs le nom d’un violon que la leader d’Alexandria brise, le prenant pour une arme.
Le groupe a récemment perdu un allié, Bernie. Lors d’une confrontation en route vers Hilltop, le Marcheur Bernie se montrera au grand désespoir de ses cinq anciens amis. Il sera doucement abattu par Michonne, dans le respect de son souvenir.
Par ailleurs, on apprend que Maggie a quitté Hilltop en compagnie d’Herschel pour retrouver Georgie dans une autre communauté. Elle envoie des lettres à Jesus, qui est toujours réélu leader de la colonie. Comme le Royaume, il croit que les colonies ont plus à gagner à travailler ensemble, malgré qu’elles aient été isolées les unes des autres depuis longtemps. On laisse entendre que Michonne n’est pas étrangère à ce divorce. D’ailleurs, tout le monde avait cru bon laisser la responsable de la sécurité d’Alexandria croire que Maggie était toujours aux commandes : la relation entre les deux femmes semble s’être considérablement gâtée au fil des ans.
Daryl, quant à lui, a cherché pendant longtemps le cadavre de Rick. Frôlant l’obsession, il s’est installé près de l’ancien pont, vivant en ermite en compagnie d’un chien. L’arrivée de Carol avec Henry lui permet de tisser un lien à contrecœur avec le jeune homme. Son amie le convainc finalement de revenir vers Hilltop et de retisser des liens avec ses anciens alliés.
Le suspense
Il y a quand même certains éléments de suspense au cours de l’épisode. On se souvient que Rosita et Eugene tentaient de fuir une horde qui murmurait la semaine dernière, se dissimulant dans la glaise sur les bords d’un ruisseau. Cette semaine, on retrouve Rosita, blessée à la tête, peinant à garder conscience dans sa fuite. Eugene, quant à lui, est disparu… Elle sera retrouvée à temps par Aaron et Jesus qui s’entraînaient joyeusement en secret tout près de là.
Les mouvements des hordes semblent se faire imprévisibles. Cela fait quelques fois que nos personnages se retrouvent cernés de manière subite par une horde qui passait dans le coin. On l’a vu aujourd’hui encore lorsque la caravane de Michonne a été prise d’assaut par les marcheurs. Et cela est sans compter Connie qui semble avoir aperçu quelque chose dans les sous-bois aux abords de Hilltop…
La critique
Le problème principal avec le suspense actuel est que les plus grands adeptes de la série savent exactement de quoi il s’agit. On s’apprête à nous présenter un groupe nommé les Murmureurs (traduction libre de « The Whisperers »), des survivants qui ont appris à se fondre parmi les hordes de marcheurs. Il s’agit de leur tactique pour survivre, se procurer de la nourriture, s’armer ou encore vaincre des groupes rivaux. Les marcheurs n’ont pas soudainement réappris à parler ; on nous prépare donc une surprise aux allures de réchauffé.
C’est ici que prend forme tout l’essoufflement de The Walking Dead. Bien qu’il s’agisse d’adversaires que les amateurs attendent avec impatience, il est inutile de bâtir un suspense basé sur leur identité puisque nous savons déjà exactement qui ils sont. Nous avons déjà hâte à l’action, à l’histoire, à connaître l’identité qu’on leur donnera dans la série. Il est impossible de passer à côté de la représentation télévisuelle de ce groupe-clé de la bande dessinée, mais en même temps, il aurait fallu un peu plus de surprise que cet effeuillage petit à petit qui excite bien peu de gens.
The Walking Dead a le triple avantage d’avoir fait un saut dans le temps, d’avoir évincé son personnage principal et d’avoir sérieusement dévié de la trame principale de la bande dessinée à plusieurs égards pour pouvoir battre de nouveaux sentiers. J’aurais aimé pouvoir voir de ces sentiers dès cette saison. Même si je comprends que l’introduction des Murmureurs est un passage obligé pour la série, je commence malgré tout à craindre que la finale de mi-saison de la semaine prochaine tombe à plat…
