L’honneur du royaume de Goblivion est entre vos mains !

« Nous sommes au royaume de Goblivion, une cité tranquille à l’abri des dangers au milieu de la forêt. Le château et les remparts nous protègent des créatures sinistres qui rôdent parfois la nuit. Ce matin, un paysan est arrivé blessé au château pour nous annoncer un grand danger. Des hordes de gobelins et de trolls répugnants se dirigent vers le château, armés jusqu’aux dents ! »

 

  • Nombre de joueurs : Mode solo ou coopératif pour 2 joueurs
  • Durée : 60 minutes
  • Auteur : Jean-François Gauthier
  • Éditeur : Goblivion Games
  • Début du sociofinancement sur Kickstarter : 28 mai 2018

 

À croire que certains gobelins se sont échappés des entrailles de la Moria pour vous jouer un mauvais tour…. ah non ! Ça, c’est la Team Rocket dans Pokemon… Trêve de plaisanterie et revenons à nos gobelins, faute de moutons ! Dans Goblivion (qui n’est pas sans rappeler la fusion entre gobelin et Oblivion… Brillant !), on se retrouve au cœur d’un univers médiéval fantastique où le sort du royaume dépend de votre capacité à repousser l’armée ennemie qui frappe aux portes du château.

Sauverez-vous le royaume de sa destruction ?

Matériel et mécanique de jeu

Dans un des mes précédents articles (voir l’article sur Clank !), je vous remémorais une épique scène de la trilogie du Seigneur des Anneaux où un célèbre compagnon de la Communauté de l’Anneau attirait avec fracas, il faut bien l’avouer, l’attention de l’armée gobelin cachée au cœur de la mine de la Moria. Disons qu’avec Goblivion, c’est comme si certains de ces sujets répugnants et sans scrupules s’étaient enfuis de la bataille et étaient partis chercher des noises aux royaumes voisins. Dans ce jeu de type deckbuilding, vous vous battez contre le jeu. Dans le prototype que j’ai eu la chance de tester, les joueurs ne sont pas en compétition les uns contre les autres. Et quand je dis les joueurs, je dis un ou deux joueurs seulement… En effet, dans ce modèle prototype, le jeu est destiné à être joué en solo ou à deux joueurs sous la forme d’une coopération. Avec Goblivion, nous sommes à la croisée d’une partie de Donjons & Dragons, qui reproduirait une bataille semblable à celle du gouffre de Helm avec un principe d’avancement du Mal similaire à Zombicide ou aux Chevaliers de la Table Ronde. Pour les amateurs de jeux de société, vous retrouvez plusieurs éléments des mécaniques déjà connus, mais agencés d’une manière fluide et créative. Pour ceux qui seraient néophytes en la matière, vous ne trouverez pas plus belle façon de vous initier à différentes mécaniques de jeux au même endroit !

Habituellement, dans mes chroniques, je mets beaucoup d’énergie à vous présenter le matériel et le graphisme, car selon moi, ce sont des éléments qui distinguent les bons des excellents jeux. Ici, les photos représentent la version test. Elle n’est donc pas finale et subira probablement encore des modifications et des améliorations avant la sortie officielle à la fin du sociofinancement sur la plateforme Kickstarter. Néanmoins, on peut déjà voir la tendance graphique qui sera déployée. L’auteur, Jean-François Gauthier, est également le responsable de l’illustration. Les différents personnages, parfois loufoques, sont sans prétention. L’humour est bien un vecteur utilisé et on plonge directement au sein d’un royaume comique et enlevant. J’ai fait plusieurs tests, notamment de la version solo. Petite précision : j’ai essayé plusieurs jeux qui proposaient une alternative pour un joueur seulement. Généralement, ces parties sont un peu moins excitantes et les défis sont très faciles ou impossibles à réaliser. Le juste milieu est plutôt rare. Avec Goblivion, je fus agréablement surprise. On nous propose de bons défis (toujours avec une part de hasard, évidemment !). Il n’est pas impossible de remporter la victoire, mais de mauvaises décisions peuvent assurément changer considérablement le cours de la partie. L’auteur propose également des niveaux de difficulté qui nous handicapent au début de la partie. Personnellement, je n’ai pas pu gagner au niveau difficile ! Le défi est lancé…

Une des particularités de la mécanique de jeu qui m’a emballée, c’est l’entraînement de nos soldats. À l’instar des super jeux, habituellement des jeux vidéos, comme Skyrim, God of War, Assassin’s Creed, Final Fantasy et leurs cousins où vous devez exercer votre personnage afin de le rendre plus fort et qu’il développe de nouvelles habiletés, Goblivion nous propose d’entraîner nos humbles fermiers afin qu’ils deviennent de vaillants soldats. Ils revêtiront alors le corps d’un archer, d’un forgeron, d’un bourreau… De plus, tels qu’habituellement retrouvés dans les jeux d’aventure médiévaux fantastiques, on peut récupérer des objets précieux sur les cadavres de nos ennemis. Il suffit de retourner les cartes ennemis à 180 degrés, une fois battus, et on se retrouve avec un objet dans notre inventaire. Une autre particularité qui m’a plu : nous n’avons pas de cartes en mains. Vous me direz : « Mais c’est impossible, voyons, c’est un jeu de deckbuilding. Il y a forcément des cartes que l’on doit piger ? ».  Vous avez entièrement raison ! Cependant, étant donné que l’on joue soit en solo, soit en collaboration à deux joueurs, inutile d’avoir des atouts cachés dans nos mains. Toute carte que l’on pige est directement mise en jeu, aussi simple que cela.

Et le vainqueur est…

Les gobelins ou vous ! À chaque tour, le Mal avance. Lorsque trois cartes ont réussi à atteindre les emplacements « portes du château », ils sont considérés comme étant à l’attaque. Il faut les détruire absolument avant qu’ils ne pénètrent dans l’enceinte du château. Si au contraire, vous défaites tous les ennemis en progression, vous aurez la chance (ou la malchance !) d’affronter les caporaux de l’armée de gobelins : les boss ! Durant mon expérimentation, je me suis vraiment imaginée en 1990, en train de battre le célèbre Bowser de la série Mario Bros.. Si vous défaites tous les boss (pile en bas à droite sur le plateau ci-dessous), vous sauvez le royaume de l’invasion des gobelins. Il existe des façons bien pires de finir son existence, non ?

Mon avis

Je crois que mon avis est sans contredit : J’AI ADORÉ ! Je suis toujours très impressionnée d’admirer des auteurs qui tentent leur chance dans le monde du jeu de société. Je cite le talentueux concepteur de Goblivion : « Il n’y a personne qui roule en Lamborghini ! » C’est un milieu où la compétition est féroce et certains succès éphémères. Je suis donc admirative envers ces personnes créatives qui ont les reins solides. Goblivion ne m’a pas laissé sur ma faim : le temps de jeu était bien calculé, le matériel simple, mais distrayant et certaines mécaniques, nouvellement amenées, m’ont fait redécouvrir les jeux en solo. La campagne de sociofinancement sera certainement très populaire. Pour les courageux qui veulent tenter leur chance contre les gobelins, la version Kickstarter se détaillera près de 33$ CAD et plutôt 40-45$ CAD rendue sur les tablettes des boutiques. Aurons-nous droit à de petits extras lors de la campagne ? À vous de voir en suivant les actualités de Goblivion Games sur Facebook jusqu’au lancement officiel. Moi j’en serai, et vous ?

Le 28 mai 2018, soyez au rendez-vous sur Kickstarter !

Pour toutes les actualités concernant Goblivion, suivez la page Facebook de Goblivion Games ! 

Merci à Jean-François Gauthier pour sa confiance et son talent ! 

À propos de Jessica Fiset

Les filles "geek", c'est une denrée rare! Ayant évolué au sein de "gang de gars" toute ma vie, j'ai rapidement développé une passion pour les jeux plutôt que pour les mises en plis. Dans le cadre de mon merveilleux travail d'éducatrice spécialisée, j'utilise souvent le jeu pour développer des compétences chez les enfants... et les adultes.

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2 commentaires

  1. Wow! Merci pour cette belle critique. Je ne m’y attendais pas. Je vous aime d’amour! :D

    • Jessica Fiset

      Essayer de nouveaux jeux est amusant, mais esayer un excellent jeu est un honneur! Bravo Goblivion Games et nous vous souhaitons une merveilleuse campagne sur KS!

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