Finspan : du renouveau dans l’univers de Wingspan ?

Dans Finspan, nous incarnons un biologiste marin à la recherche d’espèces sous-marines dans les différentes couches des mers et océans du monde : la très colorée zone photique (la « Sunlight Zone »), la fantomatique zone dysphotique (la « Twilight Zone ») et l’abyssale zone aphotique (la « Midnight Zone »). Au cours des quatre semaines que dure une partie de Finspan, nous découvrons des poissons qui offrent une série d’avantages à activer lors de nos plongées.

Le phénomène Wingspan, signé Elizabeth Hargrave, continue de susciter les passions six ans après sa parution. Notons les extensions Europe (2019) et Océanie (2020), qui ont enrichi le jeu avec des cartes d’oiseaux provenant de différentes régions du monde et divers effets, ainsi que celle de l’Asie (2022), qui peut également se jouer de façon totalement autonome grâce à son mode duel dynamique. À cela s’ajoutent les ressources de luxe, la grande boîte appelée Nesting Box pour tout contenir, et les cartes artistiques créées par les amateurs du jeu. Pour couronner le tout, la créatrice Connie Vogelmann s’en est inspirée pour développer un autre jeu sur la thématique des dragons, Wyrmspan, l’année dernière.

Avec Finspan, comme si cela ne suffisait pas, un autre jeu de la même famille vient tout juste de paraître dans la thématique des poissons. Bien qu’il annonce une nouvelle approche des mécanismes de construction de tableau et d’exploration d’habitats à l’aide d’un plateau orienté verticalement, était-ce vraiment nécessaire ou, au contraire, s’agit-il d’une surexploitation ? C’est ce que nous allons découvrir.

Finspan : une plongée de découvertes

  • Auteurs : David Gordon et Michael O’Connell
  • Illustrations : Ana Maria Martinez Jaramillo, Mesa Schumacher
  • Développé par : Elizabeth Hargrave
  • Éditeurs : Matagot, Stonemaier Games
  • Nombre de joueurs : 1 à 5
  • Durée : 45 à 60 minutes
  • Année : 2025
  • Prix : 74,99$
  • Page officielle du jeu 
  • Page BoardGameGeek 

But du jeu

Marquer un maximum de points au cours de quatre semaines en agrandissant notre collection de poissons, découvrant des oeufs fraichement pondus et les faisant éclore pour obtenir des juvéniles et les nourrir dans des bancs.

Mécaniques

  • Exploration
  • Gestion de ressources
  • Réalisation d’objectifs
  • Construction de tableau

Matériel

  • 5 plateaux Océan
  • 9 tuiles Succès
  • 30 plongeurs (6 de chaque couleur)
  • 1 jeton premier Joueur
  • 125 cartes Poisson
  • 10 cartes Poisson de départ
  • 1 plateau Succès
  • 90 jetons Oeuf/Juvénile (recto-verso)
  • 5 aides de jeu
  • 1 carnet de score
  • 1 jeton Semaines

Mode solo

  • 7 cartes Décision Nautoma
  • 6 cartes Score Mode Ravel
  • 3 cartes Succès Nautoma double face
  • 1 carte aide de jeu recto-verso

Comment jouer

Une partie de Finspan se déroule en quatre semaines (manches) de six tours au cours desquels nous avons le choix entre jouer une carte poisson dans notre océan ou plonger dans un des trois sites pour bénéficier de différents avantages. Afin d’orienter nos choix, la tableau Succès nous annonce les stratégies payantes pour la semaine actuelle ainsi que les prochaines.

Le tableau Succès – image de l’éditeur

Option 1 : Jouer une carte Poisson

D’abord et avant tout, nous plaçons un plongeur disponible dans la zone grise située en haut à gauche. Ensuite, nous sélectionnons une des cartes de notre main, en payons le coût (en défaussant des cartes, des oeufs, des juvéniles ou en consommant un poisson plus petit dans notre océan) et le déposons dans un emplacement vide ou occupé en respectant les règles de pose.

Jouer un poisson - Image de l'éditeur
Jouer un poisson – Image de l’éditeur

Les ressources

Dans Finspan, toutes nos ressources sont visibles des autres joueurs, il n’y a aucun secret. Les cartes Poisson ne font pas exception. Effectivement, pendant que les cartes de notre main sont placées en ligne verticale à côté de notre plateau dans le sens de la lecture, celles de notre défausse sont tournées de 90 degrés.

Image de l’éditeur
Les cartes Poisson

Sur les cartes Poisson, nous découvrons une panoplie de caractéristiques, en plus de son nom et d’une courte description, telles que son coût de pose, son habitat, le nombre de points, des icônes qualificatifs ainsi que son effet de pose ou d’activation. Si vous connaissez déjà Wingspan, vous ne serez nullement dépaysés.

Anatomie d'une carte Poisson - photo de la carte aide-mémoire
Anatomie d’une carte Poisson – photo de la carte aide-mémoire

Option 2 : Effectuer une plongée

Nous commençons par prendre un de nos plongeurs disponibles et choisir l’un des trois sites de plongée et allons de la surface jusqu’à bas fond de l’océan. Pour bénéficier du bonus du site de plongée, nous devons posséder au moins un poisson (carte ou poisson fourrage dessiné sur le plateau) dans la zone photique de la même couleur. Au fur et à mesure de notre plongée, nous activons les capacités disponibles et, lorsque c’est la première fois de la semaine que nous atteignons le fond de ce site, nous en gagnons le bonus.

Effectuer une plongée – Image de l’éditeur

Fin de la semaine

Lorsque tous les joueurs ont effectué leurs six tours, nous nous reportons au tableau Succès. Pour les trois premières manches, nous inscrivons sur la feuille de score le bonus indiqué, reprenons nos plongeurs et passons le jeton Premier Joueur. À la fin de la quatrième semaine, nous passons directement à la fin de partie.

Fin de partie et pointage

Après la quatrième et ultime semaine, nous activons, dans l’ordre de notre choix, toutes les capacités « Fin de partie » de nos poissons en jeu, puis nous comptabilisons les points de la façon suivante :

  • Les points « Fin de partie » ;
  • La somme des points imprimés sur les poissons visibles ;
  • 1 point par poisson consommé (cartes et fourrages) ;
  • 1 point par oeuf et 1 point par juvénile ;
  • 6 points par banc de poissons dans notre océan.

Celui qui a remporté le plus de points est déclaré vainqueur et, en cas d’égalité, c’est celui qui a le plus de cartes en main qui remporte.

Mon expérience de jeu

Comme j’aime bien l’univers, j’étais curieuse de découvrir ce que Finspan allait offrir de nouveau.

Points Forts

Fidèle à ses prédécesseurs, Finspan offre du matériel de grande qualité et des illustrations colorées. La thématique de l’exploration sous-marine est très bien exploitée mécaniquement, avec des plateaux originaux orientés à la verticale.

Grâce à des règles simplifiées et des actions intuitives, il est davantage accessible aux novices, tout en proposant une belle profondeur stratégique de planification calculatoire qui s’adresse aux joueurs intermédiaires.

Avec sa diversité de poissons et la variation des objectifs, Finspan offre une grande rejouabilité.

Malgré le fait que je n’apprécie pas particulièrement jouer en solo, je me suis prêtée au jeu sans avoir à retourner dans le livret de règles. Tout est bien indiqué et ne laisse aucune place à l’interprétation. Les parties durent un peu moins d’une trentaine de minutes, avec des défis croissants.

Points faibles

Contrairement à Wingspan et Wyrmspan, la pioche est placée face cachée, retirant complètement l’interaction entre les joueurs et rendant notre destin est hasardeux. Nous devons faire avec ce que l’on pige et cela peut devenir frustrant.

Avant la parution des extensions de Wingspan, je ressentais le même ennui d’effectuer machinalement des actions au cours des derniers tours. En effet, j’alternais entre les plongées qui me faisaient pondre des oeufs et celles de les faire éclore pour les transformer en bancs de poissons au lieu d’optimiser ma machine.

Enfin, pour pouvoir y jouer à plus de deux joueurs, nous devons posséder une très grande table. Les plateaux sont énormes !

En conclusion

Finspan est un bon jeu qui respecte l’univers Wingspan en apportant de nouvelles mécaniques pour une belle profondeur stratégique. Plus accessible que ses prédécesseurs, il pourrait laisser les joueurs avertis sur leur faim. Tout comme dans la saga Azul, la famille Dice Hospital et Dice Theme Park et les jeux Carcassonne, je me suis assez amusée pour tous les apprécier et être ouverte à poursuivre mes découvertes.

J’aime

  • Plateaux verticaux
  • Qualité du matériel
  • Profondeur tactique
  • Main et défausse visibles et accessibles
  • Mode solo

J’aime moins

  • Aucune interaction directe
  • Actions répétitives
  • Prend énormément de place
  • Impression de rester sur ma faim

La copie de Finspan a été fournie par ÎLO.

À propos de Catherine Watts Cowan

Je suis une vraie geek de jeux de société. Mon premier amour dans le monde moderne a été Carcassonne. J'adore jouer en famille (maman de deux ados-geeks de 14 et 16 ans), entre amis ou avec des étrangers. J'aime découvrir les nouveautés et les endroits ludiques. Je suis une grande passionnée qui ne manque pas de sujets à partager!

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