Dead of Winter

Dead of Winter ou le plaisir de survivre aux Zombies en plein hiver

Je vais juste éclaircir un petit quelque chose avant de commencer : je ne suis pas une fan de zombies. J’ai un degré d’appréciation autour de zéro des choses sanglantes et morbides. Parlez-moi d’arcs-en-ciel et de licornes, j’en suis. Abordez le sujet d’une attaque de monstres sanguinaires et je change de pièce. J’exagère à peine.

Alors je rejoue la scène : je suis au Maître des jeux, le magasin est bondé de gens et mon sympathique conseiller offre de me prêter un jeu, puisque je vais voir mes amis gamers cette fin de semaine. Pas le temps de discuter du dit jeu, pas le temps même de regarder la boîte, il met dans mon sac « Dead of Winter » et, tout sourire, me souhaite un bon week-end et je le remercie de bon cœur.

Imaginez-moi en arrivant à la maison : ah non, ce n’est pas vrai, un jeu de zombies. Assez d’orgueil pour ne pas retourner à ma boutique préférée leur dire que ce n’est pas pour moi. (Une chance !) Je décide donc de m’y mettre et d’essayer de comprendre l’univers de ce jeu de zombies. Devinez quoi ? J’ai bien aimé ! Ha Ha ! Merci de m’avoir sorti de ma zone de confort !

D’abord, il faut savoir que c’est un jeu pour 2 à 5 joueurs de 12 ans et plus. Donc voici le scénario : Des zombies, des survivants qui essaient de rester survivants, des risques de blessures, d’engelures, de morsures, des crises qui surviennent à chaque tour, du manque de nourriture, de carburant et j’en passe.

Jeu coopératif ou compétitif ? Le meilleur des deux mondes…

Au début de chaque partie de Dead of Winter, les joueurs doivent décider ou tirer au sort un objectif commun. C’est donc un jeu coopératif puisque tous ensemble, les survivants de la colonie essaient d’atteindre un but commun, amassent de la nourriture qui profitera à tous et se défendent ensemble contre les zombies.

Cependant — car il y a un mais — chaque joueur doit également piger un objectif personnel et s’il veut gagner, il doit réaliser cette carte en plus de l’objectif commun. Parfois, il peut le faire sans nuire aux autres, mais pas toujours, d’autant plus qu’il y a peut-être un traître parmi les joueurs. C’est donc, à cet égard, un jeu compétitif.

Le contenu de la boîte de Dead of Winter

Le contenu de la boîte est impressionnant ! Une planche de jeu, des cartes (objectifs communs et personnels), des personnages cartonnés qui tiennent debout avec des petits supports de plastique transparents (zombies et survivants), des jetons cartonnés (nourriture pour la colonie, zombies supplémentaires, survivants vulnérables, etc.)

Je pourrais reprocher à la planche de jeu d’être quelque peu trop petite étant donné la quantité considérable d’éléments qu’elle contient. Les personnages sont vraiment beaux, bien dessinés avec tout juste ce qu’il faut de détails. Par contre, je trouve que les survivants et les zombies n’ont pas assez de contrastes marquants pour que l’on puisse les différencier facilement.

Niveau de difficulté : Pas pour les néophytes !

On est loin ici du célèbre jeu « Destin » ou du « Serpents et échelles ». Ce n’est pas évident d’y jouer pour la première fois quand toutes les personnes présentes autour de la table en sont eux aussi à leur première partie. Les règles sont assez difficiles d’appropriation et certaines semblent même incomplètes ou ambiguës. Cependant, après quelques parties, on s’habitue et le tout devient plus fluide.

Chaque joueur dispose d’un carton de référence sur lequel les différentes phases du jeu sont inscrites afin de pouvoir garder le fil, car chaque tour de jeu comporte bon nombre d’étapes et même après plusieurs parties, il est facile de s’y perdre ou plutôt d’omettre une ou certaines d’entre elles.

Comme un film que l’on cré en jouant…

Le jeu devient un long scénario, puisqu’il est entrecoupé de plusieurs cartes que nous devons lire. Ce sont principalement des mises en situations, des événements qui surviennent et auxquels nous devons réagir, mais j’avoue que bien que ces textes étaient bien écrits et pertinents, ils alourdissaient et surtout ralentissaient le jeu de façon considérable. Par chance, il est possible de se contenter de lire les gros titres pour continuer à jouer convenablement, même si l’histoire est moins complète de cette manière.

J’apprécie

  • Le plaisir de jouer est de la partie, que l’on aime ou pas les zombies (j’en suis la preuve !)
  • Jeu disponible en français (particulièrement intéressant vu la quantité considérable de texte à lire pendant le jeu)
  • Habile combinaison du jeu collaboratif ET compétitif
  • Jeu complexe et bien réfléchi, chaque détail de chaque étape est bien pensé
  • L’esthétisme : Qualité des composantes du jeu et des graphismes
  • Possibilité de jouer même si on n’est que 2 joueurs (ce qui n’est pas le cas de tous les jeux de ce genre)
  • Possibilité de jouer jusqu’à 5 joueurs (plus il y a de joueurs, plus le jeu est intéressant)

J’apprécie moins

  • Les cartes de scénarios innombrables et interminables à lire qui ralentissent le jeu (je suis de celles qui aiment que « ça roule » pendant le jeu et les intermissions me contrarient)
  • Règles difficiles d’appropriation et même parfois ambiguës (je vous conseille de jouer votre première partie avec un habitué de ce jeu pour amenuiser cet inconvénient)
  • Les zombies et les survivants n’en sont pas assez distincts pour les différencier d’un simple coup d’œil rapide
  • Planche de jeu trop petite

Bref

Dead of Winter est un jeu très intéressant qui a certes ses défauts, mais ses qualités en font un incontournable pour les grands joueurs amateurs de zombies, bien que je ne comprenne pas cette fascination pour ces créatures dévoreuses de chair fraîche…

Page BoardGameGeek | Page officielle

Réussirez-vous à survivre aux zombies pendant tout l’hiver dans Dead of Winter ?

Site de l’éditeur : Filosofia

Dead of Winter est disponible chez Le Maître des jeux pour 84,99 $ ou dans votre boutique de jeux préférée.

Dead of Winter

Qualité des matériaux, design du jeu et graphisme
Originalité, thème et plaisir de jouer
Stratégie, complexité, réflexion et contrôle
Interactivité, convivialité
Logique, réalisme et fluidité

Vivifiant et sanglant !

Un jeu de survie contre les Zombies avec un beau mélange de coopération et de compétitivité.

À propos de Annie Boulé

Je ne sais pas trop encore si je peux vraiment me considérer comme une geek, car je suis de celles pour qui la technologie est une utilité et pas tellement un divertissement. Comme Bernadette dit à Howard peu après leur rencontre à propos des ordinateurs : « Je les utilise, je ne les aime pas… » Par contre, je suis amoureuse d’un geek pur et dur, et que je le veuille ou non, il me pousse à m’ouvrir sur la technologie. Je suis maman de deux petites filles, enseignante de mathématiques au secondaire et amatrice de jeux de société.

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