Fairy Trails : un premier jeu édité par Paper Plane Games

Nous allons vous raconter la fabuleuse histoire du jeu Fairy Trails, la première publication de la toute nouvelle maison d’édition montréalaise Paper Plane Games.

L’équipe a commencé en force en travaillant une oeuvre ludique de l’auteur de plusieurs gros titres : Agricola, Carverna, À la gloire d’Odin, pour ne nommer que ceux-ci. Bien entendu, il s’agit d’Uwe Rosenberg. Poursuivant sa lignée de jeux plus accessibles au grand public tels que Cottage Garden, Indian Summer et Patchwork, il nous propose un duel de placement de tuiles et de prise de risque dans un thème fantastique.

Il était une fois dans la forêt enchantée deux peuples ennemis, les elfes et les gnomes. Voulant protéger leurs maisons des vilains envahisseurs, ils se mirent à construire un réseau de chemins secrets pour les relier. Pour indiquer que leur logis est en sécurité, ils le marquèrent d’une pierre.

Fairy Trails : quel peuple saura mieux se protéger, les elfes ou les gnomes ?

Jeu Fairy Trails
  • Auteur : Uwe Rosenberg
  • Éditeurs : Paper Plane Games (anglais) et Funforge (français)
  • Nombre de joueurs : 1 à 2
  • Âge recommandé : 8 ans et plus
  • Durée : 30 minutes
  • Année : août 2020
  • Prix : 19,99$
  • Page officielle du jeu 
  • Page BoardGameGeek

But du jeu

Être le premier à avoir placé tous les marqueurs (pierres) de sa couleur (rose pour les elfes et jaune pour les gnomes).

Comment jouer

Les joueurs ont chacun deux cartes en main. Débutant avec la tuile de départ, ils en posent une pour poursuivre le réseau de chemins, puis en pigent une nouvelle. Quand un chemin est totalement sécurisé d’un bout à l’autre, les pierres de la couleur correspondante sont placées sur la ou les maisons de ce joueur.

La partie prend fin aussitôt qu’un joueur s’est débarrassé de toutes ses pierres ou que la pioche est vide. Dans ce cas, celui possédant le moins de pierres l’emporte.

Fairy Trails, une partie à deux

Mes impressions

Fairy Trails se situe parfaitement dans mes cordes. Un jeu simple et rapide de placement de tuiles avec une prise de risque. Puisque je joue à deux la plupart du temps, il s’insère très bien entre deux plus gros jeux. Également idéal pour m’amuser avec un de mes enfants pendant que l’autre fait ses travaux scolaires. Son format compact permet de le trimbaler dans un sac à main pour jouer un peu partout : restaurant, salle d’attente, en visite dans la famille, etc.

Mode solo

En mode solo, nous incarnons les deux peuples et tentons de placer toutes les pierres des elfes et des gnomes. Une seule carte en main, nous construisons le réseau de chemins. Facile ? Pas du tout ! Contrainte majeure : nous devons absolument fermer un chemin à l’aide d’un maximum de trois. Autrement, nous sommes éliminés. Mon meilleur score a été de sept petites pierres sur trente-huit. À la fois frustrée contre le jeu et moi-même, je recommençais encore et encore. Orgueilleuse de ma piètre performance dans un jeu d’apparence si facile, j’essayais de nouveau, «pour une dernière fois». Le pire dans tout cela est que ça m’a pris trois bonnes séances de jeu avant de comprendre qu’un chemin pouvait être constitué d’une seule maison.

Variante pour débutant

Je me suis créé une petite variante pour débutant. En effet, au lieu de piger une carte à la fois et de recommencer à compter à chaque fermeture de chemin, je tenais une petite pile en main et j’y ajoutais trois cartes. Ainsi, quand le hasard n’était pas de mon côté en m’offrant des cartes sans fermeture, j’avais plus de temps pour me rattraper. Alors, j’ai presque réussi la mission. Et surtout, j’étais moins frustrée.

Matériel

Je suis tombée en amour avec l’image de couverture. Ayant l’aspect d’une peinture, je la verrais très bien en toile dans  mon salon. Cela me rappelle les images du jeu Scythe. Je me suis donc abonnée au compte Instagram de l’artiste Nicolas Demerspour suivre son travail.

Les cartes sont de bonnes dimensions pour rentrer sur une petite table tout en remarquant les détails d’éléments de surprise dans la forêt. Malheureusement, je les ai trouvées un peu trop minces et volatiles. Avec un enfant qui a la bougeotte, ils faut constamment les replacer. Je ne me verrais pas y jouer dehors non plus.

J’apprécie les teintes qui apportent un thème mystérieux et les chemins des deux clans se distinguent bien peu importe l’éclairage, parole de daltonien (mon conjoint). Sans être divulgâcheuse, je vous conseille d’essayer d’y jouer avec des ampoules de différentes couleurs.

Originalité

Dire qu’il n’y a aucun jeu comme Fairy Trails serait mentir. J’ai reconnu des points communs avec Mon premier Carcassonne avec la possibilité de connecter toutes les pièces à n’importe quel endroit. Aussi, la mécanique de fermeture des chemins me fait penser à la Guerre des moutons où nous veillons à rassembler les troupeaux de notre couleur tout en les protégeant du grand méchant loup. Finalement, j’ai vu un clin d’œil avec Slide Blast dans le sens d’avoir un choix de deux cartes en main pour continuer notre glissade d’eau.

Je vous pose la question suivante : est-ce qu’un jeu a besoin d’être totalement original pour nous faire plaisir ? Ma réponse est non, tous les jeux cités ci-haut nous plaisent (famille, groupe scolaire et moi-même). Je ne  verrais donc pas cela comme un défaut majeur.

Facteur plaisir

Même s’il est difficile en solo, j’ai trouvé mon plaisir. Il me plaît davantage à deux. Mon mini-geek de 10 ans a voulu y jouer aussitôt que le jeu a été sorti de sa boîte. Après m’avoir donné une belle leçon avec une écrasante victoire, je lui ai demandé s’il avait apprécié. Sa réponse a été : «Encore !». Alors, nous avons fait quatre autres parties d’affilée. Ensuite, j’ai disputé quelques parties avec mon conjoint. Nous nous sommes tous deux amusés et les parties étaient serrées. Je suis convaincue qu’il ne restera pas sur la tablette à prendre la poussière. Il fera plusieurs voyages à bord d’un sac à main.

Étant donné le contexte de confinement durant les semaines de test de Fairy Trails, je n’ai pas pu y jouer avec autant de partenaires que j’aurais souhaité.

J’aime

  • L’image de couverture
  • Addictif
  • Simple, mais pas facile
  • Accessibilité
  • Bon rapport qualité-prix
  • Bien équilibré à deux joueurs

J’aime moins

  • Mode solo trop difficile
  • Cartes un peu trop minces
  • Le nombre minimal de maisons dans un chemin n’est pas clairement indiqué dans les règles.

La copie de Fairy Trails a été fournie par Paper Plane Games.

Fairy Trails

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

Je le recommande fortement !

Fairy Trails est un merveilleux jeu de placement de tuiles et de prise de risque pour toute la famille... et aussi les adultes.

À propos de Catherine Watts Cowan

Je suis une vraie geek de jeux de société. Mon premier amour dans le monde moderne a été Carcassonne. J'adore jouer en famille (maman de deux ados-geeks de 13 et 14 ans), entre amis ou avec des étrangers. J'aime découvrir les nouveautés et les endroits ludiques. Je suis une grande passionnée qui ne manque pas de sujets à partager!

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