Fort Boyard Nouvelle Édition : la nostalgie ne peut toujours gagner

J’ai un très beau souvenir de mes dimanches d’enfance. Nous écoutions religieusement Fort Boyard à TVA avec Guy Mongrain et Marie-Soleil Tougas. J’adorais cette émission où l’excitation était palpable, où nous étions nerveux pour les participants. Nous espérions les voir triompher. C’est donc avec l’espoir de pouvoir revivre ces émotions que je me suis lancé dans la folle aventure qu’est Fort Boyard Nouvelle Édition. Le but du jeu est assez simple, en fait, c’est exactement ce que vous pensez. Il s’agit d’un jeu rempli de mini-jeux où l’on doit accumuler des clés afin d’obtenir le trésor du fort. Je ne connais pas votre avis sur le sujet, mais moi, j’adore le concept. Tout de suite, je me suis dit que ça ferait un jeu auquel jouer après un souper entre amis ! Je pensais même que ça ferait changement de Mario Party. J’avais tort.

Fort Boyard Nouvelle Édition : quand l’épreuve la plus difficile est d’apprécier le jeu

• Studio de développement : Appeal Studio
• Éditeur : Microids
• Plateformes disponibles : Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One, PC, Mac
• Plateforme de test : Nintendo Switch
• Classement : Enfants et Adultes 10+
• Prix : 37,99$ sur console / 28,99$ sur PC
• Site officiel du jeu
• Page Steam du jeu

L’aventure débute mal

Fort Boyard Nouvelle Édition est une très bonne idée sur papier. En fait, j’étais véritablement excité. Le ou les joueurs doivent obtenir des clés et des indices afin d’accéder au trésor de Fort Boyard. Si vous ne connaissiez pas l’émission, il s’agissait généralement des fonds amassés pour des œuvres caritatives.

Après un chargement interminable, vous pourrez débuter une nouvelle partie. Vous avez la possibilité de « personnaliser » votre équipe. Ou du moins, c’est ce que le jeu prétend. Sur la page Steam du jeu, on peut lire : « Personnalisez vos personnages et votre équipe, pour une aventure toujours unique ».

Vous ne pouvez pas changer l’apparence physique de vos personnages, vous avez un choix limité afin de constituer votre équipe de quatre. Ce que vous pouvez personnaliser, ce sont les noms des personnages, leurs emplois et leur passion. Sur le coup, j’étais tout de même excité. Peut-être aurai-je des bonus dans certaines épreuves selon la passion de mes personnages ? Non. En fait, on n’en fait aucune mention. Jamais on ne voit la passion ou le métier des personnages hormis lors de la « création » de celui-ci…

Le jeu donne ainsi une fausse liberté aux joueurs.

L’important, c’est de participer !

Après être passé outre l’inutilité de la personnalisation de son équipe, on peut enfin mordre dans la chair. En fait, il faut attendre le chargement de l’épreuve. Heureusement, en plus du chargement, nous avons une animation des gens qui courent dans les corridors du fort. La même animation. Ensuite, on a une animation devant la porte de l’épreuve où les joueurs passent des commentaires insignifiants. C’est même devenu une blague avec ma copine qui me regardait jouer.

Les épreuves sont d’une difficulté sans nom. En fait, ce n’est pas le principe (qui n’est pas toujours clair), c’est souvent les contrôles qui sont mal organisés et complexes à comprendre. Il m’est arrivé de perdre sans vraiment savoir pourquoi. Il m’est aussi arrivé de perdre alors que je n’avais fait que quelques erreurs, faute de temps. Je me demande d’ailleurs si c’est fait pour représenter la difficulté vécue par les participants de l’émission européenne.

Initialement, j’ai décidé de vivre avec le fait que je suis pourri. Or, lorsque l’on perd, le jeu devient interminable. Pour d’obscures raisons, le jeu nous fait jouer à répétition à quatre épreuves jusqu’à ce que l’on obtienne toutes les clés manquantes… Le jeu ne veut pas que l’on perde. Or, si vous êtes aussi mauvais que je l’ai été, vous reverrez les mêmes épreuves sans cesse afin d’obtenir les clés manquantes…

De plus, on nous offre trois ou quatre opportunités différentes afin de libérer les joueurs qui sont en prison. Bref, on a l’impression constante que le jeu ne veut pas que l’on perde…

Divers modes entre amis

Avec ses vingt-six mini-jeux, Fort Boyard Nouvelle Édition aurait facilement pu être agréable à jouer. En fait, dû à la pandémie, je n’ai pas pu essayer le mode multijoueur à quatre. Cependant, je suis persuadé que celui-ci peut devenir un jeu « drôle » à jouer entre amis. En fait, il peut sans doute être amusant de la même façon que l’on peut avoir du plaisir à regarder un mauvais film. Si vos amis se mettent dans l’ambiance « fortboyardesque« , en vous criant de ne pas lâcher et de prendre votre temps, mais de faire ça vite, je suis persuadé que la soirée pourrait être un succès.

Il est également important de noter qu’il existe un second mode de jeu rappelant particulièrement Mario Party : Boyard Party. Les joueurs doivent s’affronter ou collaborer dans des épreuves afin d’avancer sur un plateau.

Il y a évidemment un mode permettant de s’entraîner aux diverses épreuves. Cependant, il s’agit sans doute d’un jeu où il est plus amusant lorsque tout le monde perd de façon idiote.

De la même manière qu’est l’épreuve finale où les joueurs doivent ramasser des boyards, le jeu est particulièrement fade. Même si j’y ai vécu des légères périodes de stress ou d’excitation, il y a tellement de mauvais côtés que l’expérience est pénible. Je réessayerai tout de même le jeu à quatre joueurs, dès que la situation le permettra.

La copie de Fort Boyard Nouvelle Édition  a été fournie par Microids.