Tyrant’s Blessing : une belle découverte pour les amateurs de casse-tête

Je suis absolument désolé si je me répète, mais j’adore les jeux de rôle tactiques. L’un de mes jeux préférés est définitivement Final Fantasy Tactics (dont j’espère une version PC ou sur Switch un jour) et je saute toujours sur une occasion de pouvoir jouer à ce genre de jeu aux graphismes un peu pixelisés. Tout de suite, j’étais conquis par le visuel de Tyrant’s Blessing, mais j’admets que je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais. Un jeu tactique avec des aspects de « rogue-like », à quoi est-ce que ça peut bien ressembler ? Sans trop me poser de questions, j’ai sauté dans l’aventure !

Une histoire qu’on aimerait développer

Dans le but d’en faire un lieu où la souffrance n’existe pas, où la maladie et la mort ne rôdent pas à chaque détour, un tyran a transformé l’entièreté de la population de Tyberia en morts-vivants. Vous incarnez la princesse Lyndal et son chevalier Borges qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas vu leur forme altérée. La princesse parcourt les landes à la recherche de nouveaux alliés afin de pouvoir venger ses parents et reprendre son royaume. L’héritière rencontre rapidement Traegar et Leland, qui décident de s’allier à elle afin de survivre. Puisque vous êtes un groupe d’aventuriers téméraires, chaque fois que votre groupe se fait éliminer, vous êtes ressuscité par le tyran et ramené dans le temps afin de vous faire vivre votre échec une seconde fois.

Dans Tyrant’s Blessing, vous rencontrerez une multitude de personnages ayant chacun sa propre histoire et ses propres habiletés. Alors que votre chemin jusqu’au tyran changera de partie en partie, seules les informations mentionnées plus haut resteront vraies.

J’aurais aimé en savoir plus sur l’histoire, mais j’ai eu l’impression qu’elle servait peut-être plus d’un prétexte que du point central du jeu. L’écriture est loin d’être mauvaise, mais j’ai l’impression que ce n’était pas nécessairement la priorité de l’équipe de développement.

Mon campement, réunissant chacun des personnages récupérés durant ma partie.

Un style renouvelé

Évidemment, comme tout bon jeu de rôle tactique, vous aurez à traverser une multitude de combats afin de gagner la partie. Chaque carte possède une série d’objectifs qui vous permettront d’obtenir des étoiles, pouvant être échangé contre du minerai de tyberium chez le marchand. Le minerai, quant à lui, sert à augmenter la puissance de vos divers personnages. Même s’ils sont facultatifs, ces buts à atteindre ont rendu l’expérience des plus agréables pour moi. Nombre de fois, j’ai recommencé un combat afin de pouvoir obtenir le plus d’étoiles possible. Ceux-ci sont variés, allant de l’utilisation de certains éléments du décor à terminer une partie le plus rapidement possible. Les éléments qui peuvent être utilisés sont également variés, mais correspondent généralement à des armes telles que des canons ou des balistes.

En terme d’objectifs, il y a également les succès Steam qui ont une importance dans le jeu. Pour chacun des succès que vous débloquez, vous pourrez acheter un nouveau personnage ayant des habiletés bien distinctes. J’ai adoré cette façon de faire ! Les succès ne servent pas uniquement de trophées, mais bien de mécanique en lien avec le jeu. Vos exploits sont donc récompensés à travers chacune des parties. Vous vous retrouverez donc à pousser de façon gratuite les ennemis dans l’eau, uniquement pour débloquer des succès… !

Autre mécanique que j’ai trouvé intéressante : la possibilité de revenir dans le temps. Cette mécanique très « CTRL + Z » permet d’annuler notre dernier tour, ce qui donne un énorme coup de main lorsque l’on fait des choix douteux pour obtenir plus de points… Inutile de vous dire que l’un des succès est de passer un certain nombre de combats sans l’utilisation du retour en arrière…

Les objectifs et les récompenses d’une mission.

Et on recommence !

L’aspect « rogue-like » provient du fait que votre groupe est ressuscité après chaque mort. L’ordre des combats est modifié, toutes les habiletés que vous avez débloquées et les objets trouvés sont également perdus. Vous gardez uniquement les personnages que vous avez débloqués. En quoi est-ce que c’est pertinent ? Eh bien, il est malheureusement impossible de changer votre groupe de combattants volontairement en cours de partie. Certains événements vous permettront de le faire, mais ils ne surviennent pas toujours. Il arrive donc que vous débloquiez un personnage et que vous ne puissiez pas l’utiliser sur le champ. Cette mécanique m’a d’ailleurs bien déçu, donnant presque envie de mourir afin de pouvoir tester les capacités du nouveau combattant trouvé.

D’ailleurs, ce ne sont pas tous les personnages qui sont complémentaires et ce sera par essais et erreurs qu’il vous faudra trouver la combinaison parfaite pour votre groupe. Pour celles et ceux qui sont habitués de jouer à des jeux de rôle, voici d’ailleurs une information importante : très peu de personnages peuvent soigner. Il y aura donc, sans doute, des personnages qui reviendront régulièrement dans vos essais.

Bien que ce soit l’une des mécaniques qui m’a le plus déçu, elle n’a tout de même pas gâché mon expérience. Terminer une partie peut prendre environ deux heures. Évidemment, vous allez mourir plusieurs fois avant d’arriver à terminer le jeu une première fois. J’aurai mis une dizaine d’heures avant de le compléter à la difficulté normale.

L’un des combats à compléter.

À découvrir

Tyrant’s Blessing est un jeu agréable et qui n’est pas dispendieux. Il peut devenir un bon défi pour celles et ceux qui chassent les succès et qui tentent de compléter l’entièreté des objectifs. C’est sans doute la mécanique que j’ai le plus aimée : avoir des objectifs secondaires. J’ai parfois eu l’impression d’être devant un jeu d’échecs, à planifier deux tours afin de pouvoir réussir un objectif. Il m’est arrivé, également, de saborder une partie complète pour réussir quelque chose que je n’avais pas réussi.

Je recommande le jeu à tous les amateurs du genre.

La carte du monde.

J’aime

  • L’aspect « défis » amené par les objectifs
  • La durée afin de compléter le jeu
  • Les graphismes rappelant les jeux 16-bits

J’aime moins

  • L’impossibilité de changer notre équipe en cours de route
  • L’absence de personnalisation

La copie de Tyrant’s Blessing a été fournie par Freedom Games.

Tyrant's Blessing

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

À découvrir

Le jeu renouvelle le genre avec des mécaniques originales qui poussent à améliorer nos stratégies.

À propos de David Charbonneau

Geek à temps plein, je suis passionné de jeux vidéo, de cinéma et de culture populaire. Ce que je préfère par-dessus tout est généralement un bon scénario, car l'histoire est pour moi plus importante que tout. Je DM beaucoup trop de parties de D&D pour ma propre santé mentale.

Aussi à voir...

Two Falls (Nishu Takuatshina)

Two Falls (Nishu Takuatshina) : En route vers Québec !

Two Falls (Nishu Takuatshina) est un jeu provenant d’un studio de chez nous dans lequel …

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

For security, use of Google's reCAPTCHA service is required which is subject to the Google Privacy Policy and Terms of Use.

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.