Streets of Rage 4 : ça cogne fort !

À l’époque des arcades, certains genres étaient très populaires et un de ceux-là étaient les jeux de combat de rue (ou beat ’em up). À la fin des années 80, Double Dragon et Final Fight étaient les porte-étendards du genre. Mais c’est en 1991 qu’es apparu un adversaire de taille : Streets of Rage de Sega. Le jeu fut porté la même année sur la Sega Genesis et c’est là où tout a changé. Streets of Rage fut reconnu pour sa qualité de jeu et sa trame sonore extraordinaire. Deux autres titres en sont suivis et la série fut reconnue comme une des meilleures de son genre et de sa console 16 bits. Nous voici deux décennies plus tard et nous avons enfin Streets of Rage 4 par Dotemu, avec la collaboration de Sega. Est-ce que nous allons assister à la renaissance d’un genre ?

  • Studios de développement : Dotemu, Lizardcube, Guard Crush Games
  • Éditeur : Dotemu
  • Plateformes disponibles : Xbox One, Playstation 4, Nintendo Switch, PC
  • Plateforme de test : PC
  • Classement : T pour adolescents
  • Prix : 31.99$
  • Site officiel du jeu
  • Page Steam du jeu

À la fois rétro et nouveau

Je doute que quelqu’un ait vraiment porté attention à l’histoire dans les Streets of Rage mais je vais en parler quand-même pour expliquer les personnages présents. Le jeu se déroule 10 ans après Streets of Rage 3. Il y a eu la paix après la défaite de Mr. X, le vilain principal, mais la ville de Wood Oak est à nouveau menacée par le crime organisé, dirigé par Mr. et Mrs. Y, les jumeaux du défunt Mr. X. Ils utilisent de la musique pour hypnotiser certaines personnes pour les rendre fous et dangereux. J’imagine qu’on peut se permettre toutes les folies dans une histoire quand personne la remarque.

Alors c’est aux vétérans Alex et Blaze de se battre pour la justice de la ville. Cherry Hunter, la fille d’Adam, équipée de sa guitare électrique s’ajoute aux personnages principaux ainsi que Floyd, un immense spécimen avec des bras cybernétiques. Vous pourrez débloquer le personnage d’Adam Hunter au milieu du jeu, ce qui porte à cinq le nombre de personnage «normaux». Quand vous terminez des niveaux, vous accumulez un total de point en carrière. Cela vous permettra de débloquer des versions rétro des personnages de Streets of Rage 1, 2 et 3. C’est assez amusant de voir le contraste entre les modernes et les classiques.

Streets of Rage 4 offre une trame sonore moderne et très bien travaillée. Mais vous pouvez la changer pour de la musique rétro comme à l’époque de la Genesis. J’adore aussi qu’on peut changer la traditionnelle nourriture pour remplir votre énergie. Au lieu de manger une pomme ou un poulet, pourquoi pas quelque chose de plus santé comme du tofu et une grosse salade ? En tant que Québécois et Drummonvillois, je me réjouis que le poulet peut être remplacé par… une poutine ! Fin de la partie culinaire de la critique.

Tout est amélioré

Évidement, ce nouveau Streets of Rage bénéficie de graphiques modernes avec des animations très fluides. Le style artistique colle très bien à ce jeu et lui donne un look un peu «bande dessinée». Il y aurait peut-être les décors qui auraient pus être un peu plus «vivants» mais en général le jeu paraît vraiment bien. L’ambiance dans la noirceur et dans la clarté est très bien définie. Les personnages principaux ont tous leur caractéristique à eux et les ennemis aussi. Ils ne sont pas trop répétitifs, comme c’était le cas à l’époque et ça devenait lassant assez vite. Comme je disais : l’animation est excellente surtout pour tous les mouvements que vous exécutez. Il y a maintenant des attaques spéciales et ça surprend de voir cela pour la première fois. Vous aurez sûrement besoin de les garder au moment opportun pour le défi qui vous attend.

J’ai trouvé que Streets of Rage 4 est pas mal plus difficile que les jeux précédents à l’époque. Les ennemis hésitent moins à attaquer, on peut se faire entourer par un groupe plus souvent et certains ennemis ont des mouvements qu’on ne peut interrompre. Certains peuvent aussi bloquer les attaques et vont plus souvent utiliser les armes que vous pouvez trouver par terre. Jouer seul peut représenter tout un défi c’est pourquoi il est recommandé de jouer à deux. Vous pouvez jouer à deux en ligne ou jusqu’à quatre sur le même PC ou console. Attaquer les ennemis à deux change toute la donne et c’est amusant de coordonner des attaques qui vont multiplier les coups.

Un aspect nouveau que j’ai trouvé intéressant c’est l’utilisation des décors et des «murs invisibles». Les ennemis vont «rebondir» quand on les projette sur une partie du décor ou la limite de l’écran, ce qui peut aider à augmenter vos combinaisons d’attaques. On peut faire des «combos» assez longs pour faire beaucoup de dommages, encore plus si vous avez un partenaire avec vous. On peut lancer des ennemis dans le vide, les projeter sur une boule de démolition et celle-ci va se balancer puis frapper les autres, etc. Tout cela ajoute au plaisir que le jeu nous donne à taper sur les nombreux ennemis.

Mais est-ce que ça en vaut la peine ?

Les batailles contre les «boss» sont très intéressantes. Ils peuvent sérieusement vous botter les fesses et il faut savoir éviter leurs attaques. Elles peuvent être impossibles à interrompre alors il faut aussi savoir attaquer au bon moment. Par contre, le jeu pourrait paraître assez court pour certains. Il y a douze niveaux mais ils passent relativement vite. On peut finir le jeu entre deux et trois heures, facilement. Mais ce genre de jeu n’est pas fait pour être long, c’est plutôt reconnu pour être joué et rejoué. J’ai eu du plaisir à jouer, surtout avec un partenaire, et j’ai eu le goût de rejouer avec d’autres personnages pour aussi en débloquer d’autres. Les adeptes de ce genre vont adorer mais d’autres pourraient se lasser assez vite. Il y quand-même quelques autres modes pour divertir tels que le «boss rush», qui vous fait confronter les «boss» un après l’autre. Croyez-moi, ce n’est vraiment pas facile ! Le mode arcade n’est pas vraiment plus facile. En fait, c’est le mode histoire mais sans continue ! Vous avez un nombre limité de vies et c’est tout. Vous devez essayer de finir le jeu en une seule séance. Puis, il y a le mode bataille qui vous donne l’opportunité d’affronter un autre joueur. Vous avez chacun une vie et vos habiletés sont testés. Ce sont des modes intéressants, surtout le «boss rush» mais pour le reste, ça ne m’a pas vraiment attiré.

Mais pour répondre à la question : oui, j’estime que ce jeu en vaut la peine. Les adeptes de Streets of Rage et de Sega vont adorer, j’en suis convaincu. Honnêtement, je n’avais pas de grandes attentes envers ce jeu. Je me disais qu’on ne pouvais sûrement pas recréer la magie du Genesis. J’ai eu tort. Cela a dépassé de loin mes attentes et je dirais même que c’est probablement le meilleur Streets of Rage de la série. La qualité du contenu est indéniable. On a porté une très bonne attention aux détails qui rendait Streets of Rage amusant. Ils ont même été améliorés et d’autres bonnes idées se sont ajoutées. Ce qui fait que ce jeu, à mon avis, est d’une plus grande qualité que les trois autres titres précédents.

Donc mission accomplie pour Dotemu. Je suis impressionné. Je pense même qu’un Streets of Rage 5 est envisageable. Avec un classique de SEGA réussi, on imagine déjà d’autres classiques qui pourraient revenir. Shinobi ? Golden Axe ? Comix Zone ? Tout est possible. Mais avec Streets of Rage 4, ça peut donner du momentum au genre, surtout avec le retour imminent de Battletoads. Qu’on ramène Double Dragon et Final Fight, SVP !

J’aime

  • L’hommage aux jeux précédents
  • Les nombreux personnages déblocables
  • Les combos qui sont amusants

J’aime moins

  • L’histoire un peu «kitch». De la musique qui hypnotise, vraiment ?
  • Pas de possibilité de courir pour avancer plus vite

La copie numérique de Streets of Rage 4 a été fournie par Dotemu.

Streets of Rage 4

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Très bon !

Le retour d'une série classique réussie. Très amusant et va plaire aux adeptes des jeux au style rétro.

À propos de Yannick Faucher

Quand je ne suis pas en train d'écrire, je joue à des jeux vidéo. Si je ne joue pas, je regarde des dessins animés américains ou japonais. Sinon, je lis des bandes dessinées de super-héros. Vous voyez le genre? Il n'y a pas assez d'heures dans une journée pour satisfaire ma soif de geek. C'est ma passion, c'est dans mes veines.

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