ROG Ally : une console portative puissante et polyvalente, mais avec un sérieux talon d’Achille

Après le succès phénoménal de la Nintendo Switch, plusieurs manufacturiers ont mis sur pied différents projets pour profiter de cet engouement. On a vue Valve sortir la Steam Deck et Sony le PlayStation Portal. Le manufacturier d’ordinateurs ASUS est le prochain à se lancer dans la danse avec une console portative aux performances qui rivalisent avec les meilleurs ordinateurs portables de jeu. Utilisant la plateforme Windows 11, c’est véritablement un PC complet dans le creux de vos mains. La ROG Ally comprend de la puissance à revendre et son format compact est agréable à manipuler, mais elle cache un défaut important que je dévoilerai plus tard.

  • Manufacturier : ASUS
  • Processeur central : AMD Ryzen Z1 4nm à 8 cœurs
  • Processeur graphismes : AMD Radeon avec RDNA 3, 12 cœurs et jusqu’à 8,6 teraflops
  • Mémoire vive : 16 Go LPDDR5
  • Stockage : 256 ou 512 Go PCIe 4.0 M.2 SSD
  • Écran : 7 pouces FHD IPS avec taux de rafraîchissement de 120 Hz
  • Pile : 40WHrs, 4S1P, 4 cell Li-ion
  • Système d’exploitation : Windows 11
  • Ports : 1 port 3,5mm pour casque d’écoute, 1 lecteur de cartes microSD, 1 port USB-C
  • Poids : 608 g
  • Prix : 900,59$ chez Best Buy Canada
  • Site officiel

Je suis déjà familier avec la gamme de produits Republic of Gamers (ROG) qui est spécialisée dans les jeux vidéo. Mon portable personnel est un ROG Strix que je me suis procuré il y a trois ans et j’en suis énormément satisfait (voir ma critique du portable). C’est donc avec beaucoup d’excitation que j’ai reçu une ROG Ally à tester pendant quelques semaines. Une fois l’appareil déballé et rechargé, la mise en route nous donne un menu très familier pour ceux qui utilisent déjà Windows 11 sur leur ordinateur. ASUS a choisi d’utiliser le même système d’exploitation afin de maximiser la compatibilité avec les différents services de distribution de jeux en ligne. Ce choix a l’avantage d’être flexible et familier, mais vient avec les inconvénients classiques d’un système Windows, l’instabilité occasionnelle.

Les jeux de course, comme Forza Horizon 4, étaient vraiment excitants sur la ROG Ally. Les graphismes y sont superbes et la fluidité est constante.

La ROG Ally est compatible avec la plupart des services de distribution de jeux en ligne comme Steam, GoG, Epic Games Store et Xbox Game Pass. Vous pouvez donc tenir votre bibliothèque de jeux complète dans vos mains. Bien évidemment, la capacité interne de l’appareil est limitée à 256 ou 512 Go selon le modèle, ce qui se remplit très rapidement avec les jeux plus récents. Heureusement, le manufacturier a inclus un lecteur de cartes microSD qui vous permet d’ajouter de la capacité de stockage. La console permet également le jeu en dématérialisation (dans le cloud) avec les services compatibles.

Les contrôles de la ROG Ally semblent avoir été calqués sur la manette de la console Xbox. On y retrouve les mêmes leviers de direction analogiques en position asymétrique, ainsi que les quatre boutons A, B, X et Y qui sont disposés de la même façon. Deux gâchettes et deux boutons supplémentaires sont situés sur le dessus. Ils sont facilement accessibles pour des jeux de tir à la première personne ou de course. Un pavé tactile identique à celui de la manette de la console Xbox Series X/S est situé sous le levier de direction de gauche. Quatre petits boutons sont situés de part et d’autre de l’écran et agissent à titre de raccourcis. Les deux sur le haut sont pour les menus contextuels des jeux et les deux autres vont vers des applications dédiées à la ROG Ally.

Les commandes sont bien disposées sur l’appareil et permettent une prise en main rapide et aisée. Le seul petit bémol est l’ajout de deux boutons personnalisables à l’arrière et que j’ai eu tendance à actionner accidentellement à plus d’une reprise. Un me ramenait au menu de Windows, très agaçant lors d’une séance de jeu intense. Parlant d’intensité, la ROG Ally dispose d’un système de refroidissement ingénieux qui propulse l’excédent de chaleur vers le haut, loin des mains de l’utilisateur. Ce dernier voit son confort augmenté par l’implantation de deux ventilateurs qui envoient de l’air froid vers ses paumes.

Les leviers de direction analogiques sont agrémentés de lumières DEL changeantes, une particularité très répandue dans les appareils électroniques.

L’écran de 7 pouces est le meilleur élément du ROG Ally. Les images sont très nettes et le taux de rafraîchissement permet de maintenir la fluidité sans effets de déchirures ou fantomatiques. Les couleurs sont éclatantes sans être saturées. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est que l’écran n’utilise pas la technologie DELO et on n’y voit que du feu. Il répond très rapidement lorsqu’on utilise les commandes tactiles, même si mes gros doigts avaient parfois de la difficulté à actionner ce que je voulais à l’écran.

Les performances ludiques sont fantastiques, autant pour les jeux en 2D qu’en 3D. Par exemple, Forza Horizon 4 maintenait sa fluidité à 60 images par seconde peu importe le niveau d’achalandage à l’écran. Les temps de chargement sont très rapides grâce au disque dur SSD. Même des jeux très récents comme Starfield étaient très agréables à jouer sur la ROG Ally. On m’avait prêté un étui de transport avec l’appareil qui pouvait également servir de support pour maintenir la console à la verticale et s’en servir comme d’un petit téléviseur avec des manettes externes. C’était particulièrement agréable pour les longues séquences de jeu sédentaires. La Ally a beau ne peser que 608 grammes, on finit par le ressentir dans les bras.

Quoi de mieux que de briser la tronche de ces soldats du Clan du Pied dans TMNT : Shredder’s Revenge ? Les jeux en 2D sont fluides comme de l’eau sur la ROG Ally.

En plus de Forza Horizon 4, j’ai pu tester plusieurs autres titres comme TMNT : Shredder’s Revenge, Bloodstained : Ritual of the Night et Ratchet & Clank : Rift Apart. Dans tous les cas, les contrôles de la ROG Ally leur allaient comme un gant. Par contre, pour les jeux de société comme Age of Empires IV, je m’ennuyais sérieusement de ma souris, car les leviers de direction analogiques ne parvenaient pas à offrir une expérience satisfaisante. La ROG Ally est mieux adaptée aux jeux d’action qu’à ceux plus passifs comme les jeux d’aventure en pointer et cliquer. En fait, tout jeu qui fait une utilisation intensive de la souris sera décevant sur l’appareil.

Toute cette puissance et cette polyvalence ont un prix et nous arrivons au plus grand défaut de la ROG Ally : la durée de vie de la pile. En mode jeu, avec la luminosité de l’écran à la moitié avec la vibration activée, la pile tombait à environ 15 % après à peine une heure de jeu. Il est recommandé de baisser la luminosité le plus que l’on peut et désactiver la vibration pour aller chercher environ 45 minutes de jeu de plus. Cette durée est très décevante à une époque où des appareils à grand écran DELO parviennent à supporter une utilisation de plusieurs heures. Cette faiblesse vient sérieusement affecter l’un des éléments clés de l’appareil, soit la possibilité de l’apporter partout avec soi. N’oubliez pas le chargeur à la maison et utilisez-le le plus possible si vos déplacements sont minimaux.

Vous pouvez accéder à votre bibliothèque de jeux Steam, GoG, Epic Games Store et Xbox Game Pass sur la ROG Ally, lui donnant beaucoup de souplesse.

Malgré l’importance de cette faiblesse, mon expérience de jeu avec la ROG Ally a été positive. Les performances sont très impressionnantes, la qualité de l’écran est superbe et l’appareil est très polyvalent. Nous en venons donc au dernier élément : le prix. Le prix régulier est environ 900$, ce qui me semble un peu élevé, surtout qu’à prix similaire, on retrouve de très bons ordinateurs portatifs qui offrent plus de possibilité que la ROG Ally. Par contre, si vous disposez déjà d’un bon équipement pour la maison et que vous voyagez fréquemment, la Ally pourrait beaucoup vous intéresser. N’oubliez surtout pas le chargeur à la maison, je ne saurais le répéter suffisamment !

J’aime

  • Le design ergonomique ;
  • Les performances exceptionnelles ;
  • Le superbe écran ;
  • La polyvalence de Windows 11.

J’aime moins

  • Les désagréments typiques de Windows 11 ;
  • La durée de vie de la pile très courte ;
  • Les deux boutons à l’arrière trop faciles à actionner par accident.

L’appareil ROG Ally utilisé pour cette critique nous a été prêté par ASUS Canada.

ROG Ally

Design
Performance
Autonomie
Interface

Performante !

La console portative ROG Ally offre des performances exceptionnelles et un écran superbe, mais la durée de vie de la pile est très décevante.

À propos de Frédéric St-Georges

Je suis un geek assumé et fier de l'être, qui joue régulièrement aux jeux vidéo depuis l'âge de cinq ans, maniaque de séries télé comme Babylon 5, Star Trek Voyager et Game of Thrones. Geekbecois représente pour moi une belle opportunité de partager avec vous mes passions, vous informer et même parfois vous divertir avec un jeu de mots à la qualité douteuse!

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