Pharaoh : A New Era – Le retour d’un grand classique

Sorti en 1999, Pharaoh a été une pierre angulaire de mon amour pour les jeux de gestion. Je ne pense pas m’être jamais rendu particulièrement loin dans la campagne, mais j’y ai beaucoup joué. Différent de SimCity, il nous apprenait à gérer diverses ressources dans un monde antique où l’on devait construire d’immenses monuments en l’honneur des dieux. J’avais réessayé d’y jouer en 2018, mais le jeu était trop pixellisé pour que je garde ma patience. Pharaoh : A New Era est pour moi une belle nouvelle – redécouvrir un classique remis au goût du jour et développé par la boîte derrière Lethis : Path of Progress, un excellent jeu que je considère être un bel hommage à… Pharaoh. Et oui, la reprise du jeu est créée par des amateurs !

Pharaoh : A New Era – Nouvelle vague de vieux jeux de gestion ?

Retour dans le passé

En partant de l’ère prédynastique, en -4000, jusqu’à vous rendre en -35, grâce aux missions offertes dans l’extension Cleopatra qui fait maintenant partie du nouveau jeu. Chacune des missions possède une mise en contexte – parfois assez étoffée – afin de vous guider dans cette aventure historique. S’il n’y a pas tant de place à la scénarisation dans ce jeu, cela n’empêche pas d’avoir des mises en situations intéressantes et bien écrites, afin de nous décrire cette époque grandiose qu’est celle des pharaons. De la même manière que Civilization, par exemple, vous aurez également accès à une encyclopédie vous permettant d’en savoir plus sur le côté historique des protagonistes, de la religion et même des pratiques ouvrières de l’époque.

Les amateurs du jeu original seront sans doute heureux de savoir que Pharaoh : A New Era est une reprise, mise au goût du jour. Triskell Interactive s’est chargé de moderniser le jeu afin de permettre à une nouvelle génération de joueurs de pouvoir apprécier ce classique des années 90. Je mets de l’emphase sur le terme « moderniser » puisqu’ils n’ont absolument pas dénaturé l’expérience que nous pouvions avoir à l’époque. La musique, par exemple, s’écoute agréablement et nous n’avons pas à plisser les yeux régulièrement afin de comprendre les pixels se déplaçant devant nous.

Plus on avance dans la campagne et plus on y découvre de nouvelles mécaniques.

Un modèle des années 90

Avec Pharaoh : A New Era, nous sommes loin des jeux de construction de ville que nous connaissons. Le jeu fait partie d’une vague de jeux du genre, se déroulant en antiquité, ayant sorti durant les années 90. Vous aurez beaucoup plus à faire que de surveiller la beauté de la ville, vos taxes et votre taux de chômage. En fait, vous aurez également à récolter diverses ressources afin de les transformer ou les revendre pour du profit. Bien que certaines ressources ne soient que du luxe, d’autres, comme les aliments, sont primordiales pour vos citoyens. Ce n’est pas tout qui doit être transformé en profit si vous ne voulez pas faire banqueroute… !

En plus des ressources, vous aurez également à gérer votre armée. Avez-vous assez de soldats pour protéger votre ville ? Est-ce que vous pouvez vous permettre d’aider un allié se faisant attaquer par l’ennemi ? Vos choix auront une répercussion sur le jeu et pas seulement sur votre ville. Si vous n’aidez pas les citées avoisinantes, le pharaon pourrait très bien se fâcher contre votre famille et vous faire perdre de la réputation. En plus du royaume, vous pouvez également vous aliéner le panthéon qui demande d’être aimé à sa juste valeur. Seul aspect « fantastique » du jeu, un dieu mécontent pourrait très bien vous mettre des bâtons dans les roues. Par exemple, ne pas plaire à Seth signifie que vous risquez d’avoir de plus grosses pertes au niveau militaire – voire même de perdre l’entièreté des troupes de l’un de vos forts.

Il faut donc faire des choix et développer des stratégies afin de satisfaire chacune demandes de votre peuple, tout en servant le royaume et les dieux de la meilleure façon possible.

Les pierres précieuses peuvent être vendues ou servir à la fabrication de bijoux.

Différentes façons de jouer

Il existe actuellement deux modes de jeu. Tout d’abord, la traditionnelle campagne, dans laquelle vous apprendrez les mécaniques du jeu à travers diverses missions plus complexes les unes que les autres. Vous aurez des objectifs à remplir, mais également un certain standard à maintenir dans votre société. Par exemple, le pharaon vous demandera de faire construire une pyramide, en plein milieu du désert, tout en ayant une cité florissante où la culture devra y être maître. La difficulté, ici, sera forcément au niveau de la population puisque les abords du Nil sont loin et il faut s’assurer d’un accès à l’eau pour la population, mais également pour l’agriculture. Le temps s’écoule rapidement lors de la campagne, puisque nous découvrons toujours du nouveau contenu. Le seul bémol – similaire au jeu original – est le temps nécessaire afin de construire un monument. Lorsque nous avons rempli tous les objectifs, il est parfois long d’attendre que les blocs arrivent à destination.

Dans le volet « Missions », vous pouvez choisir de jouer une mission en particulier ou tout simplement de prendre l’une des cartes disponibles et d’y jouer sans objectif, en bac à sable. Je n’étais pas particulièrement chaud à cette idée puisque les ressources sont limitées aux diverses missions, mais il y a une section « Cartes personnalisées » qui laisse présager que les joueurs pourront créer leurs propres cartes et se les partager par les diverses plateformes de jeux.

Dans l’une des missions de la campagne, nous devons bâtir trois monuments.

Quoi de neuf sur le Nil ?

Il y a tout de même des nouveautés aux abords du fleuve. Les concepteurs ont décidé de rendre l’interface beaucoup plus facile à utiliser. Nous avons accès plus rapidement aux bâtiments que nous souhaitons construire. Plusieurs informations ne sont qu’à un clic de souris du joueur. Ainsi, vous connaîtrez le taux de chômage ou les prochaines inondations du Nil assez facilement. Il y a même une nouvelle fonction nous permettant de rebâtir le dernier bâtiment créé.

Plusieurs options du jeu original peuvent être désactivées. Par exemple, si vous ne voulez pas subir la foudre des prédateurs du Nil, vous n’êtes qu’à un clic de la liberté !

Mais la question que tout le monde se pose : est-ce que ça en vaut vraiment la peine ? J’ai passé l’entièreté de ma fin de semaine à jouer à la campagne et avoir autant – sinon plus – de plaisir que la première fois. Il est vrai que certaines mécaniques représentent encore un casse-tête pour moi. Cependant, j’ai eu énormément de plaisir et je me suis rappelé de bons souvenirs. Ayant reçu le jeu avant sa sortie, j’ai dû faire face à certains bogues, mais l’équipe de support à répondu à l’appel. Puis, vous savez quoi ? Vous n’êtes aussi qu’à un clic pour activer la triche. Si vous perdez patience, rien ne vous empêche de passer à la mission suivante !

Ma première pyramide !

J’aime

  • Les nouveaux visuels
  • L’effet nostalgique
  • La gestion

J’aime moins

  • Les (parfois nombreux) bogues
  • Les mécaniques que j’ai parfois du mal à comprendre

La copie de Pharaoh : A New Era a été fournie par Dotemu.

Pharaoh : A New Era

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Un voyage nostalgique efficace !

La reprise de Pharaoh m'a fait retomber en amour avec le jeu et le genre. En espérant que les deux équipes travaillent sur une reprise de Caesar II... !

À propos de David Charbonneau

Geek à temps plein, je suis passionné de jeux vidéo, de cinéma et de culture populaire. Ce que je préfère par-dessus tout est généralement un bon scénario, car l'histoire est pour moi plus importante que tout. Je DM beaucoup trop de parties de D&D pour ma propre santé mentale.

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