Qui n’a jamais rêvé de voyager dans le temps ? Peut-être avez-vous quelque chose à régler dans le passé ? Une flamme de votre époque à l’école secondaire que vous aimeriez pouvoir reconquérir ou encore à laquelle vous aimeriez vous excuser ? Que ce soit par ICQ, MSN Messenger ou le clavardage Facebook, nous avons tous communiqué avec notre groupe d’amis à l’aide d’une application lorsque nous étions plus jeunes. Emily is away <3 est le troisième volet de la série Emily is away nous replongeant directement dans une autre époque où la vie était peut-être plus simple…
Emily is away <3 : une ode à la nostalgie
- Studio de développement : Kyle Seeley
- Éditeur : Kyle Seeley
- Plateforme disponible : PC
- Plateforme de test : PC
- Classement : Non disponible
- Prix : 11,49$
- Date de sortie : 16 avril 2021
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
Un simulateur de clavardage
La série Emily is Away est, selon moi, une œuvre littéraire et d’immersion avant d’être un jeu. Il faut voir ce titre indépendant comme un poème sur la nostalgie et l’adolescence ; je dirais même un simulateur de relations interpersonnelles d’un élève du secondaire. Vous commencez par vous créer une identité sur une application de clavardage d’une autre époque. Emily is away vous permet de retourner à l’époque de AIM alors que Emily is away too utilise AOL. Dans le cas de Emily is away <3, c’est sur « Facenook » qu’on lieu nos échanges.
Vous faites donc un retour au secondaire et vous passerez un moment à clavarder avec vos différents amis. La ligne directrice ? C’est assez simple, vous discutez beaucoup avec votre amie Emily ou Evelyne de tout et de rien. Vous vous partagez de la musique sur YouToob et en discuterez pendant de longues heures. Sans parler des discussions sur vos vies personnelles, vos cours ou encore les prochaines fêtes auxquelles vous assisterez.
Dans Emily is Away <3, il n’y a pas vraiment d’objectif sinon celui de se laisser bercer par une narration dans laquelle vos réponses auront un impact, mais j’y reviendrai plus tard.
Tout est dans l’ambiance
La force du jeu provient assurément de l’ambiance créée par notre environnement. Il s’agit d’un véritable voyage dans le temps. Par exemple, lorsque vous démarrez le jeu, vous aurez entendrez les sons d’un vieil ordinateur qui démarre. Votre ordinateur est d’ailleurs l’un des seuls sont que vous entendrez lors de votre expérience. Ça et les effets sonores de Facenook ou encore le son de votre clavier lorsque vous tapez vos réponses à vos amis virtuels.
Cela vous poussera encore plus à vouloir écouter les listes musicales que vous conseilleront Mat, Evelyne et Emily. Sans vous en rendre compte, la trame sonore de votre partie passera rapidement à du punk des années 2000 ou encore des groupes indies. Puisque de la même manière que YouTube, YouToob sélectionne automatiquement la prochaine chanson de la liste. Sans doute pour contourner les règles des droits d’auteurs, le jeu ouvre même votre navigateur afin d’accéder aux divers sites. Bref, il ne vous manquerait qu’à télécharger Internet Explorer afin de vous mettre encore plus dans l’ambiance.
Bien qu’il ne s’agisse que d’un petit détail, vous devez taper sur votre clavier afin de faire apparaître chacune des lettres dans vos discussions sur Facenook. Un son de clavier, similaire à celui que proposait ICQ à l’époque, se fait également entendre alors que vous appuyez sur chacune des touches.
Puis, le jeu vous permet d’épier les moindres actions de vos amis sur le média social… De la même manière qu’en 2008, vous saurez que vos amis commentent le mur d’une autre personne sans pouvoir lire le message… À moins d’ajouter l’autre personne dans votre liste d’ami.
La liberté des joueurs
L’un des points importants du jeu est sans doute que le joueur a une grande liberté dans ses réponses et que son expérience narrative en est modifiée. Malheureusement, malgré les neuf fins différentes, seulement deux sont disponibles au départ. Vous aurez à les débloquer afin de pouvoir débloquer les autres fins. Évidemment, votre parcours sera particulièrement similaire, ce qui peut devenir redondant et repousser certains joueurs. Je n’étais pas au courant lorsque je m’y suis aventuré et je suis resté particulièrement bête. D’ailleurs, certaines personnes semblent être restées avec un goût amer dans la bouche alors que j’ai trouvé que la conclusion aurait pu être vraiment pire.
La conclusion prédéfinie demeure selon moi le côté le plus négatif du jeu, nous faisant réaliser que nous avions une fausse liberté, de la même manière que les jeux de Telltale dont les réponses ne changeaient pas grand-chose à l’histoire. Il est quand même important de noter une chose : la fin de chacun de ces jeux nous apporte parfois une réflexion sur nous-même ou sur nos relations passées, qu’elles soient amoureuses ou amicales.
Du drame de secondaire
La série est particulière et mérite d’être essayée par les nostalgiques. Cependant, elle ne saura définitivement pas plaire à tout le monde. Si le premier volet est gratuit, il est particulièrement court et possède une fin impossible à changer. Je conseille cependant de l’essayer afin de voir si vous aimez le genre, puisqu’il donne une bonne idée de ce à quoi ressemblera votre expérience pour les jeux suivants. Les deux autres jeux durent environ 4h et permettent de pouvoir faire des choix et ainsi de connaître plusieurs fins à nos histoires.
Si vous y jouez, je vous conseille de vous abandonner totalement au jeu et de vous laisser bercer par la poésie de cette simulation, surtout si vous êtes dans la trentaine.
J’aime
- L’ambiance
- Les conversations
- Les effets sonores
J’aime moins
- La conclusion
La copie de Emily is Away <3 a été achetée par le rédacteur.
Emily is away <3
Scénario
Graphismes
Jouabilité
Durée de vie
Un voyage dans le temps
Un jeu à jouer tard le soir, dans le noir, avec des écouteurs.