Console du second, contenant les points de vie du sous-marin et les différentes actions à utiliser.

Captain Sonar – Un bijou des océans

La tension était palpable alors que l’ennemi nous avait coincés à l’extrémité de la carte. N’ayant plus aucune issue, le capitaine regardait la console de l’ingénieur, recherchant désespérément un moyen d’échapper à l’imminente explosion. Alors qu’il donnait l’ordre de se diriger vers l’ouest, son second lui cria que le navire ne pouvait gérer le stress. Avec aucune autre solution en vue, le sous-marin devait faire surface ou exploser dans les profondeurs océaniques. Et c’est à ce moment que l’équipe entendit le capitaine adverse s’écrier « TORPILLE » ! À cet instant, le résultat de la bataille fut connu par l’ensemble des huit joueurs rassemblés autour de la table. L’envie irrésistible de se venger s’empara alors de l’équipe défaite, sous les cris victorieux de la formation gagnante.

Une autre partie ?

  • Nombre de joueurs : 2/4/6 ou 8 (conseillé à 6 ou 8)
  • Durée : 45 minutes
  • Auteurs : Roberto Fraga et Yohan Lemonnier
  • Éditeur : Matagot
  • Année : 2016
  • Page officielle
  • Page BoardGameGeek

Installez-vous

Captain Sonar est un duel de sous-marins dans lequel deux équipes, allant jusqu’à quatre joueurs chacune, s’affrontent avec comme seul objectif la destruction du navire adverse. Séparée par deux gigantesques écrans, chaque équipe doit répartir les responsabilités de l’équipage selon quatre rôles distincts : le capitaine, le second, l’ingénieur et l’opérateur radio. Lesquels détiennent une importance capitale dans le déroulement du conflit. Ainsi, la thématique est très bien exploitée durant la partie. Muni d’un patron représentatif d’une console d’un sous-marin, le matériel permet réellement la réorientation professionnelle vers une carrière des mers. Soignées et rigides, les fiches à notre disposition se veulent d’une efficace simplicité.

Comme vous pouvez l’imaginer, tenter de remplir son rôle tout en écoutant l’équipe adverse devient rapidement chaotique. Il est donc primordial de s’assurer que la communication au sein de l’équipe se fait clairement. Là réside tout le plaisir, et le véritable défi, de ce jeu novateur.

Une relation à quatre

Une relation de couple nécessite déjà son lot de communication, mais fait pâle figure face à toutes les interventions obligatoires à la réussite de votre équipage.

D’abord, le capitaine est responsable des mouvements du navire, qu’il annonce formellement aux ennemis. Il doit aussi les informer des attaques à leur endroit. Bref, il est le maestro de l’opération. Suite à la commande du capitaine, son second doit impérativement charger l’un des systèmes du sous-marin. Ainsi, après chaque mouvement, il doit cocher l’une des attaques (torpille ou mine), ou l’un des outils de détection de l’adversaire (sonde ou sonar). Le second peut également engager une sortie furtive pour rapidement échapper à l’équipe adverse.

Console du second, contenant les points de vie du sous-marin et les différents systèmes à charger.

Ensuite, chaque système ne fonctionne pas indéfiniment, et l’ingénieur doit s’assurer qu’aucun d’entre eux n’essuie de dégâts critiques. Certains systèmes doivent donc être désactivés pour réduire la chaleur afin que d’autres demeurent actifs. La communication entre l’ingénieur et le capitaine est primordiale à la réussite de cette manœuvre. Finalement, l’opérateur radio, armé d’une feuille transparente et d’un marqueur, doit traquer les mouvements du sous-marin adverse, tel qu’émis par son capitaine. En écoutant les ordres, il tente de découvrir l’emplacement du navire adverse. Sa contribution à l’équipe est probablement la plus importante, puisque localiser le sous-marin ennemi demeure nécessaire à sa destruction et donc à la victoire.

Console de l’ingénieur, qui veille à ce qu’aucun système ne surcharge. Les quatre différentes cases représentent les quatre directions disponibles.

Si les systèmes du sous-marin sont surchargés, le capitaine peut ordonner de faire surface. Se faisant, l’ingénieur libère tous les systèmes, mais le capitaine doit annoncer sa position à l’équipe adverse. À présent que le sous-marin ne peut refaire surface instantanément, une opportunité d’offensive se présente alors à l’équipage opposé. Sauront-ils saisir cette chance ?

Tour par tour ou simultanément

Captain Sonar peut se jouer de deux façons. La première est au tour par tour, pour une partie plus lente et davantage utilisée pour bien saisir les différents concepts du jeu. Par contre, pour profiter pleinement de l’expérience, il est conseillé de le jouer en simultané. En ce sens, les deux capitaines dictent au même moment leurs mouvements et une pause, vouée à être résolue, s’enclenche dès qu’une attaque est lancée.

Appréciation générale

Captain Sonar est, à mon sens, d’un plaisir unique dans l’univers ludique. Après avoir joué à plus d’une centaine de jeux, le caractère innovateur utilisé par les créateurs m’a instantanément ravi. De plus, étant facile à comprendre, Captain Sonar demeure accessible à tous. Le plus difficile consiste à réunir huit joueurs pour plusieurs heures afin de jouer quelques parties et s’imprégner de la dynamique. Une fois les joueurs rassemblés, l’ambiance créée par cette compétition navale deviendra rapidement addictive.

Bien sûr, chaque partie est différente et les nombreuses cartes disponibles proposent d’intéressantes alternatives aux duels. Bref, je recommande fortement ce titre aux joueurs plus expérimentés tout comme aux néophytes.

Captain Sonar

Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir

Excellent !

Captain Sonar est d'un plaisir nouveau genre. Les graphiques et le matériel étant d'une simplicité efficace, l'accent est mis sur la mécanique exceptionnelle du jeu. L'ambiance créée vous poussera à refaire plusieurs parties, si vous trouvez huit joueurs pour participer à cette bataille navale.

À propos de Gabriel Allaire

Avide collectionneur de jeux de société, gamer expérimenté, passionné des mangas, je tenterai d'être l'instigateur de vos prochaines passions.

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