Dans Biome, nous élevons et protégeons les bébés animaux tout en tirant parti des capacités uniques de la faune et de la flore afin de favoriser la biodiversité.
Il s’agit d’un jeu de construction de tableaux immersif et hautement thématique, célébrant la richesse de la nature. Créé par Leonie Grundler et édité par Lioness Games (version anglaise) et Intrafin Games (version française), Biome se joue aussi bien en solo qu’en mode compétitif, jusqu’à quatre joueurs.
L’auteure nous invite à faire preuve de stratégie et d’adaptabilité pour participer à des concours de biodiversité. Pour surpasser nos adversaires, nous exploitons les capacités uniques de nos plantes et animaux, en gardant à l’esprit que celles-ci ne peuvent être activées qu’une seule fois. Tout est une question de moment propice !
La nature en pleine ébullition
Le rythme des saisons influence directement notre biome, alternant entre des phases de jeu simultanées et d’autres en tour par tour.
Astucieusement, nous positionnons nos oiseaux et nos lapins à proximité des plantes afin qu’ils puissent nidifier et donner naissance à leurs petits au printemps. Gare aux prédateurs affamés qui rôdent en été, prêts à les dévorer ! Protégeons-les de la famine en enrichissant leur habitat de végétation supplémentaire.
Nous gagnons des points en orchestrant des chasses stratégiques et en prenant soin de notre faune en pleine expansion. Pour relever le défi, nous pouvons intégrer la mini-extension optionnelle Catastrophes naturelles et affronter l’imprévisible équilibre de la nature.
Un nouveau Earth ?
À première vue, Biome ressemble beaucoup au jeu primé Earth, notre fierté québécoise, avec moins d’actions disponibles et l’intégration des animaux. Pourrait-il le remplacer ? Voici ce que j’en ai pensé.
Biome : le tableau de la biodiversité
- Auteure : Leonie Grundler
- Illustrations : Jessica Apel. DALL-E,
- Éditeurs : Lioness Games (anglais) et Intrafin Games (français)
- Nombre de joueurs : 1 à 4
- Durée : 60 à 90 minutes
- Année : 2024
- Prix : 99,99$
- Page officielle du jeu
- Page BoardGameGeek
But du jeu
Marquez le plus de points en construisant votre biome sous la forme d’un tableau de dix-huit cartes de faune et de flore, en élevant et en chassant des bébés animaux, tout en réalisant divers objectifs.

Mécaniques
- Construction de tableaux
- Objectifs
- Optimisation
- Cartes
Matériel
- Livret de règles
- 1 plateau central recto verso
- Pour chacun des 4 joueurs : 1 plateau, 1 pion et des cubes en bois
- 1 dé standard
- 1 jeton premier joueur
- 1 marqueur de saison
- Des marqueurs d’état et d’année
- 6 types de jetons ressources en bois
- Des bébés animaux en bois (oisillons et lapereaux)
- Des nids en paille
- 1 pièce en métal
- Des cartes (plante, animal, objectif, évolution des conditions, aides de jeu)
- 1 mini-extension Catastrophes naturelles
Comment jouer
Une partie de Biome suit le rythme des saisons. En débutant par l’automne, nous réalisons trois phases :
-
- En simultané : nous réduisons notre main à huit cartes (nous recevons une ressource ou une carte au choix par paire de cartes défaussées), piochons deux nouvelles cartes, prenons deux ressources de la réserve (une seule en hiver) et dépensons les ressources nécessaires pour jouer une carte dans notre biome ;
- Événement saisonnier (en simultané ou en tour par tour) : nidification au printemps, prédation et nourrissage en été, migration en automne (sauf lors du premier tour) et manque de nourriture en hiver ;
- Activation d’une carte (dans l’ordre du tour) : nous réalisons l’action d’une carte qui n’a pas encore été activée.

Fin de partie et décompte
Trois conditions peuvent déclencher la fin de partie :
- Un joueur atteint ou dépasse les cent vingt points ;
- Un joueur remplit complètement son biome de cartes (plante ou animal) ;
- Nous avons traversé l’été de la troisième année.
Nous terminons la saison en cours et celui qui aura obtenu le plus haut score l’emporte. Dans la nature, il n’y a pas de bris d’égalité. Tout le monde gagne !
Mon expérience de jeu
D’abord séduite par le matériel tout simplement INCROYABLE, j’ai été curieuse de découvrir si ce n’était pas qu’une enveloppe vide.
Les points forts
Le matériel
Justement, parlons du matériel. Je ne pense pas en avoir vu un aussi impressionnant en version régulière. Adieu les sacs en plastique pour les ressources, bonjour les pochettes en tissu ! Des nids réalistes en paille, des bébés animaux et ressources en bois.

Le rythme de jeu
Heureusement que la première phase de la saison se joue en simultané. Certains joueurs de mon entourage ont tendance à suranalyser toutes les possibilités. Tout comme dans Earth, les cartes viennent et quittent dans nos mains. Inutile de s’y attacher. En jouant en même temps, il y a énormément moins de délais d’attente avec notre tour. Par contre, c’est un couteau à double tranchant. Cela laisse place à la tricherie plus ou moins volontaire autour de la table. Quand on joue à Biome, on laisse de côté notre cellulaire, sinon nous serons perdus et j’adore ça.

La thématique
Du matériel à la mécanique, l’immersion est totale (surtout en écoutant une liste de lecture appropriée). Victimes aux aléas de Dame Nature, du mauvais temps aux catastrophes naturelles, de la famine à la surabondance, des migrations aux naissances.

Les irritants
Puisque nul n’est parfait dans ce bas monde, Biome comporte quelques irritants.
Très hasardeux
La dose de hasard pourrait heurter les joueurs experts. Si la pioche ne veut pas nous donner les cartes dont nous avons besoin, nous pouvons nous sentir bloqués et frustrés. Cela est la vedette de la mini-extension incluse nommée Catastrophes naturelles, qui n’ajoute que des longueurs à la partie. Qu’elles proviennent de notre biome ou de notre main, perdre des cartes ne fait qu’ajouter des tours de jeu. Je ne la trouve pas nécessaire.

Bonus répétitifs
Malheureusement, il y a eu un manque d’imagination au moment de l’élaboration des capacités des cartes. Exactement les mêmes peuvent se retrouver sur plusieurs cartes.
La lecture
Si la langue est un enjeu pour vous, il est essentiel de bien choisir celle de votre exemplaire. Mais surtout, il est primordial de lire attentivement chaque mot inscrit sur les cartes, dans le bon ordre, car le sens peut totalement changer. Lors des premières parties, il ne faut pas lire en diagonale ni laisser place à l’interprétation pour le reste.
Petite réflexion
Je salue l’effort consacré à intégrer le respect de l’environnement, tant dans la mécanique du jeu que dans le choix des matériaux. Cependant, certaines illustrations ont été conçues avec l’assistance d’une machine. Peu d’entre nous, moi y compris, réalisent l’empreinte écologique de la génération d’images par intelligence artificielle. Saviez-vous que cette technologie consomme autant d’énergie que la recharge d’un téléphone portable ? C’est fascinant ! Pour en apprendre davantage sur le sujet, je vous invite à consulter l’article « Créer une image avec l’IA générative consomme autant d’énergie que charger son téléphone », publié par le Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie du Québec, en suivant ce lien.

En conclusion, Biome remplace-t-il vraiment Earth ?
Pour ma part, je ne pense pas que Biome ait le potentiel de surpasser Earth. En mettant de côté mon esprit patriotique, Earth reste, à mes yeux, supérieur. En effet, il m’offre une plus grande satisfaction dans la création de synergies entre mes plantes, tandis que Biome laisse davantage notre sort entre les mains du hasard. Cela dit, je crois que les deux jeux ont leur place sur le marché ludique.
J’aime
- Composantes +++
- Illustrations des animaux
- Thématique
- Accessibilité
- La mécanique de migration
- Différents modes de jeu
J’aime moins
- Effets répétitifs
- Mini-extension qui ralentit le jeu
- Faible construction de machine
- Trop de hasard
- Difficulté à se retrouver dans les règles
La copie de Biome a été fournie par ÎLO.