Trails of Cold Steel IV : La grande finale de l’épique saga !

Il y a parfois des jeux qui malheureusement passent sous le radar ou sont sous-estimés. La série Trails of Cold Steel est parmi ceux-là, à mon avis. Ceux qui la connaissent savent que c’est l’un des RPGs japonais qui a gardé le style traditionnel de combats à tours (ou mieux connu sous «turned-based»). Il s’en fait de moins en moins ces temps-ci mais heureusement qu’il y en a encore. Trails of Cold Steel IV est le dernier chapitre de la longue saga Cold Steel. Ce quatrième opus se poursuit immédiatement après la fin du troisième jeu, qui nous avait tenu en haleine. Il faut donc avertir que des divulgâcheurs de Trails of Cold Steel III seront inévitables. Je recommande donc fortement d’avoir au moins joué au troisième avant de jouer à ce jeu. Idéalement, pour tout comprendre, le mieux serait d’avoir joué aussi aux deux premiers. Bonus pour ceux qui ont déjà joué à la série Trails in the Sky, qui a précédé la série Cold Steel, car plusieurs personnages y seront présents. Bref, toute une aventure avec plein de péripéties et une multitude d’apparitions de héros vous attendent dans Cold Steel IV. C’est le point culminant de toute une série de JRPGs. Si Trails of Cold Steel III était un peu comme un Avengers : Infinity War, Trails of Cold Steel IV est le Avengers : Endgame de la saga.

  • Studio de développement : Nihon Falcom
  • Éditeur : NIS America
  • Plateformes disponibles : PlayStation 4
  • Plateforme de test : PlayStation 4
  • Classement : T pour adolescents
  • Prix : 74,99$
  • Site officiel du jeu

Il faut sauver l’instructeur Rean

**Avertissement : des divulgâcheurs de Trails of Cold Steel III suivront.**

Espérons que vous avez eu le temps de vous remettre des émotions du troisième jeu. Cold Steel IV se poursuit immédiatement après les moments dramatiques. Rean et Valimar sont finalement vaincus par l’ennemi.  Ils ont été déplacés et sont prisonniers dans un endroit secret très loin. Vous commencez avec la nouvelle Classe VII (Class Seven) qui ont réussi à échapper les lieux du Gral en se faisant transporter dans le village des sorcières. C’est là que les étudiants reprendront leurs forces et voudront partir à la rescousse de leur cher instructeur, Rean Schwarzer, héros de la série.

Mais avant d’arriver à ce moment, vous aurez un aperçu des divers héros de l’univers Trails qui seront présents dans le jeu. La prologue commence avec des héros qui ont apparus dans Trails in the Sky, une trilogie qui a débuté en 2004, et de deux jeux (série surnommée «Crossbell») qui sont parus seulement au Japon au début des années 2010 sur PSP et PS Vita.

C’est donc pour dire que l’heure est grave sur les terres d’Erebonia. Une guerre massive est imminente entre Erebonia et Calvard. Le clan mystérieux Ouroboros et le Black Workshop s’assemblent pour déployer un plan diabolique qui mettrait fin au monde. La malédiction (Great Twilight) s’étend sur tout le territoire et affecte beaucoup de gens. Tous les membres de Class VII auront besoin de l’aide de tous les héros venant de toutes les régions pour tenter de stopper les plans des forces du mal.

Si vous avez tout compris, bravo. Vous êtes bien un adepte de la série Trails. Sinon, vous êtes probablement extrêmement confus. C’est tout à fait normal. Comme je disais : il faut idéalement avoir joué aux jeux précédents. Cependant, le jeu vous offre des courts résumés (sous forme de textes) des jeux précédents et de tous les groupes et personnages qui y sont présents. Mais pour mieux comprendre, il faut avoir terminé tous les jeux de la série.

Même que le 3… ou presque ?

Si Cold Steel 1 et 2 se suivaient et étaient pratiquement les mêmes jeux, alors 3 et 4 suivent un peu le même principe. Cold Steel IV garde en général la même jouabilité et le style de combat du troisième jeu. Sauf que j’ai remarqué qu’on a changé quelques détails et j’ai noté ceux-ci.

Le retour des niveaux des espaces pour les orbes de magie, comme dans Cold Steel II. C’est-à-dire que pour équiper une orbe de type R ou SR, il faut que l’espace soit augmenté au niveau 1 ou 2, respectivement. Honnêtement, je vois ça comme une façon subtile de vous faire recommencer «à zéro», comme si vous n’aviez pas débloqué les espaces à orbes magiques. En passant, pour les niveaux d’expérience : on ne vous fait pas recommencer à zéro mais on vous fait débuter à un certain point (environ niveau 50) et c’est de là que vous poursuivez.

Parlant de la magie : les ennemis sont plus sensibles à la magie qu’avant. Vous aurez donc besoin de l’utiliser plus souvent, comparé à Cold Steel III, à mon avis. De plus, tout le monde peut utiliser le même sub master quartz. Dans le troisième jeu, une seule personne pouvait équiper ce quartz mais maintenant il n’y a plus de limite. Par contre, même si vous avez plusieurs personnes qui ont le même, cela ne vous donnera pas plus de points de niveaux pour ce quartz précis. La répartition des points de niveaux après les batailles restera la même.

Les Trial Chests font leur retour dans ce jeu. Ce sont ces coffres d’argent où on met au défi un certain groupe de héros ensemble. Le truc, c’est que parfois vous n’avez pas encore rencontré les personnages requis ou le niveau du «boss» est beaucoup plus élevé que vous l’êtes. Il est préférable d’être patient avant de commencer ces défis. Si vous réussissez, vous obtiendrez une version améliorée d’un ordre (Brave Orders) à un personnage.

En parlant des Brave Orders, on vous donne la possibilité d’obtenir sept BP (Brave Points) au lieu de cinq. Je trouve que ça aide beaucoup au niveau stratégie. Ça donne une marge de manœuvre quand vous voulez utiliser les Brave Orders puis aussi avoir la possibilité de faire une attaque combinée à deux ou à quatre dans le même combat. Donc on veut évidement que le joueur utilise le plus possible ces avantages qui peuvent faire toute une différence.

Enfin, pour les batailles avec les Panzer Soldats, ces immenses robots que vous pouvez piloter à certains moments dans l’histoire, on peut leur ajouter des orbes différentes. Dans le troisième jeu, vous pouviez équiper trois orbes de quatre types différentes : HP (points de vie), force, défense et vitesse. Ces orbes augmentaient les statistiques de vos Soldats mais maintenant deux nouvelles orbes s’ajoutent au groupe : EP (points de magie) et critical (coups critiques augmentés). C’est intéressant mais je trouve que ce n’était pas vraiment nécessaire. La magie utilisée par les Soldats est bien mais l’essentiel pour gagner est vraiment de réussir à faire des attaques successives et combinées. Ces orbes auraient été plus pratiques si ces batailles avaient été bien plus fréquentes dans le jeu.

Par contre, une autre nouveauté par rapport au Soldats : vous pouvez demander une attaque de Soldat durant vos batailles régulières contre des monstres sur le terrain. Évidement, l’attaque est très dévastatrice mais on ne peut que la faire une seule fois par combat.

Un JRPG de qualité

Si vous avez déjà joué à Trails of Cold Steel III et que vous l’avez terminé, certains éléments seront transférés dans Cold Steel IV. Par exemple, les gens que vous aviez aidé vous reconnaitront et se souviendront de ce que vous avez fait. La «romance» dans Cold Steel III, si on peut l’appeler ainsi, peut se poursuivre d’une certaine façon dans ce jeu. Étant donné que les choix étaient très limités et que le jeu semble fortement suggérer une relation avec un personnage en particulier (ahem, Alisa…), ne vous attendez pas à grand chose à ce niveau. Mais même si vous n’aurez pas nécessairement l’histoire d’amour rêvée, vous entretenez quand même une très forte amitié avec tous vos amis. Tous les personnages dans cette série ont beaucoup de charisme et ont quelque chose d’intéressant propre à eux. Je trouve qu’on a fait du bon travail au script car on s’attache à tous ces personnages.

En parlant de l’histoire, c’est rempli de moments forts et on devient vite accros à savoir ce qui va se passer par la suite. On s’intéresse à ce monde et aux mystères qui se cachent. La série Trails, depuis le début, est reconnue pour avoir un des plus longs scripts parmi les RPGs sur le marché. Cela ne fait pas exception dans ce jeu. Du dialogue et des séquences d’histoire, il y en a. En jouant aux jeux de la série, j’avais presque l’impression que Cold Steel était un roman graphique avec des séquences de combats en boni ! Chaque jeu de la série demande 80 heures et même plus (facilement), si vous faites tout dans le jeu. Donc on ne peut vraiment pas se plaindre coté longévité. Mais est-ce que c’est trop ? Pas du tout, à mon avis. Un jeu vidéo ne sera jamais trop long !

Pour ce qui est de la jouabilité, comme mentionné plus tôt, c’est un RPG au style japonais avec des combats à tours. Le système de liens de combats (combat links) fonctionne très bien et les batailles ne deviennent pas trop répétitives. J’aime le fait qu’on ne peut toujours ce fier à des attaques normales. Parce que ça rendrait le jeu ennuyant et bien trop rapide. En fait, vous devrez jongler avec les attaques et la magie assez souvent. Certains ennemis sont plus sensibles à la magie et résistant aux attaques régulières et vice versa. Même certains sont assez résistants aux deux types d’attaques donc il faut essayer le plus possible de briser leur barre de bouclier pour les étourdir et enfin faire plus de dommages. Il faut donc bien surveiller les faiblesses de chaque ennemi et de les exploiter au maximum pour pouvoir les vaincre. Conseil : analysez les tous (en utilisant la magie ou un item) et ça fera une différence.

Un look désuet ?

On ne se fera pas de cachettes, la qualité graphique n’est pas l’élément prioritaire de ce jeu. Ça peut déplaire à certains mais je suis certain que les adeptes de la série se sont déjà habitués. Les graphiques ne sont pas mauvais mais on ne gagnera pas de prix avec ça, c’est clair. Je trouve quand même les animations très bien faites et très fluides, surtout pour les attaques spéciales. Il y a certainement eu une évolution graphique depuis l’époque Cold Steel I et II sur PlayStation 3. N’empêche qu’il faut avouer que les textures de plusieurs éléments du décor pourraient être bien meilleures. Mais à mon avis, on n’achète pas ce jeu pour les graphiques. L’essentiel est dans l’histoire et le style de combat de ce JRPG.

Une trame sonore impressionnante

Que dire à propos de la musique autre que wow ? Je trouvais qu’il y avait eu une nette amélioration dans la trame sonore du troisième jeu par rapport aux deux premiers. Cette fois, je dois dire qu’on se surpasse encore. La musique nous met parfaitement dans l’ambiance du moment présent. Elle amplifie les moments dramatiques et elle est énergisante dans les moments d’action. Je me suis moi-même surpris à certain moments à fredonner certains airs durant le jeu, surtout durant les batailles contre les monstres. Certaines pièces des jeux précédents reviennent mais la grande majorité d’entre elles sont nouvelles et c’est d’une grande qualité. Ça donne le goût de se procurer l’album, surtout si vous ne faites pas partie des chanceux qui se sont procuré l’édition limitée.

Beaucoup de changements pour le doublage

Ceci concerne le doublage anglophone. Malheureusement, plusieurs personnages ont eu un changement de voix. Le remplacement le plus notable est certainement celui du personnage de Laura, qui était jouée par Marisha Ray depuis le premier jeu de la série Cold Steel. C’est Heather Gonzalez qui la remplace. Plusieurs autres doubleurs ont aussi été remplacés. Pourquoi ? Nous ne savons pas encore les raisons mais on croit qu’il y en a plusieurs dont le fait que plusieurs doubleurs ont dû enregistrer à la maison à cause de la pandémie de COVID-19. De plus, ce n’est pas tout le monde qui possède un équipement professionnel à la maison et le confinement a compliqué les choses chez beaucoup de studios. On croit aussi que des problèmes de conflits d’horaires de certains de ces acteurs pourraient être en cause. Quoi qu’il en soit, ça sonne bizarre au début mais cela n’affecte pas trop l’expérience globale. Les remplaçants on fait du boulot respectable dans les circonstances.

Héros de Trails… rassemblement !

Des personnages, il y en a ! Les héros de la série Trails in the Sky ainsi que les jeux Ao et Zero (de la série «Crossbell» seulement au Japon) font des apparitions et sont aussi jouables à certains moments dans l’histoire. Le désavantage, c’est qu’ils ne sont que temporairement avec votre équipe. Ils est donc inutile de s’investir en leur donnant beaucoup d’attention avec leur talents et leur statistiques. Mais je ne doute pas que les adeptes de la série Trails vont être ravis de les revoir et en 3D en plus ! De plus, plusieurs personnages des deux premiers Cold Steel et qui ont été absents dans le troisième font leur apparition dans ce dernier chapitre. Bref, il y a beaucoup de surprises et de références pour les adeptes de la série.

Une série mémorable

À mon avis, Trails of Cold Steel fut une série avec une histoire passionnante et l’une des meilleures depuis longtemps. Il ne s’en fait plus autant de RPGs comme celui-ci, sauf si ce n’est que pour reproduire une expérience d’antan. C’est la fin d’une grande aventure et elle fut riche en émotions et rebondissements. Est-ce que Trails of Cold Steel IV est le meilleur de la série ? Je dirais presque, parce que j’ai un peu préféré le troisième. Mais il faut dire que ça se termine d’une très belle façon. C’est un jeu de grande qualité de A à Z. Ça vaut la peine de jouer à la série au complet. Oui, c’est énormément de contenu au total, mais l’effort en vaut la chandelle. Tous les adeptes de RPGs et de JRPGs devraient expérimenter cette saga.

J’aime

  • L’histoire passionnante
  • La présence des héros des autres séries Trails et la possibilité de les jouer
  • La trame sonore incroyable

J’aime moins

  • Les nombreux changements de doubleurs anglophones
  • La qualité des textures à certains endroits
  • C’est fini…

La copie numérique de Trails of Cold Steel IV a été fournie par NIS America.

Trails of Cold Steel IV

Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie

Excellent !

Un JRPG de grande qualité qui termine la saga de Trails of Cold Steel de façon très satisfaisante.

À propos de Yannick Faucher

Quand je ne suis pas en train d'écrire, je joue à des jeux vidéo. Si je ne joue pas, je regarde des dessins animés américains ou japonais. Sinon, je lis des bandes dessinées de super-héros. Vous voyez le genre? Il n'y a pas assez d'heures dans une journée pour satisfaire ma soif de geek. C'est ma passion, c'est dans mes veines.

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