Si vous ne connaissez pas Mysterium (notre article), veuillez abandonner votre écran et vous diriger expressément chez le détaillant de jeux le plus proche. Étant donné sa popularité et ses nombreux prix gagnés*, vous le trouverez sans difficulté. Après quelques heures à apprécier le jeu de table, peut-être désirerez-vous expérimenter sa version Mysterium mobile sur l’un de vos appareils intelligents.
* Pour plus de détails, suivez ce lien : Mysterium
Mysterium numérique en résumé
Bien entendu, votre quête commence à la suite d’un meurtre sordide. Dans le but de démasquer le coupable, vous rejoignez un groupe de médiums avec qui vous unirez vos pouvoirs de clairvoyance. Vous recueillerez des indices, un brin abstraits, fournis par le fantôme de la victime. Adeptes de Mysterium, vous connaissez bien cette histoire. En effet, cette base reste la même pour l’adaptation numérique. Pourtant, mon expérience me laisse un goût amer, et mon intérêt à rejouer s’avère quasi nul.
Jolies images, interface fluide
En dépit de ce qui précède, Mysterium en version numérique comporte tout de même quelques attraits. Tout comme la version plateau, l’aspect visuel se démarque des jeux similaires. Ces jolis graphiques sont accompagnés d’une musique d’ambiance bien choisie, cela dit, je suis plus du type à jouer en mode silence… mea-culpa .
Tout ce qui concerne l’interface suit un enchainement logique. Vous circulerez entre les menus et divers modes de jeu aisément.
Mais que fais-je ? Où suis-je ? Pourquoi ?
Mon premier contact avec la version numérique fut inconfortable un brin. J’essayais de comprendre le fonctionnement du jeu, tandis que ma confiance en mes capacités cognitives s’éclipsait en douce. Quelques recherches sur Google ont suffi pour me rassurer, puisque je ne semble pas être la seule à avoir éprouvé des difficultés à comprendre le déroulement. Hélas, le jeu ne brille pas par sa clarté, et sa mécanique est peu intuitive au premier abord.
Ensuite, le déroulement entre les tours, lent un tantinet, ne m’a pas spécialement captivé. Le rythme est plutôt longuet et il semble y avoir quelque chose d’un peu trop aléatoire dans le choix d’indices, de lieux et de suspects.
Le mode, pas tant multi, joueur
Le mode multijoueur est conçu pour être en temps réel et non à intervalles décalés. On pourrait croire que c’est de mauvaise foi que je n’ai pas expérimenté le mode multijoueur, mais non, loin de là. À plusieurs reprises j’ai tenté de me joindre à une partie ou d’en créer une. Or, sans êtres humains au bout de la connexion, l’opération demeure un échec. Matin, midi, soir, voici une capture d’écran qui vaut mille mots :
Question de compenser pour mon incapacité à jouer en ligne (et sérieusement mon manque d’intérêt à le faire), laissez-moi vous traduire le review d’un blogueur anglophone qui partage mon opinion sur ce jeu :
« J’ai trouvé l’expérience multijoueur ennuyante. Ce aurait été sans doute mieux avec un fantôme [un joueur] plus expérimenté et si les joueurs avaient été plus collaboratif sur l’échange par clavardage. De ce que j’ai vu sur le compte Twitter de Asmodee, ceux qui y trouve le plus de plaisir sont les groupes d’amis qui jouent via Skype, ce qui me semble logique. »
– NICK VIGDAHL 12 JAN 2017
Et bien Nick, moi aussi je trouve ça très logique. Merci Nick.
Ne sous-estimez pas le contact humain
Finalement, le verdict relève de l’évidence : Mysterium est un jeu de groupe, et c’est pourquoi on l’apprécie. Sans l’aspect social, sa saveur originale est diluée et fade. Toutes mes excuses aux introverties endurcies et aux ermites professionnels. La version numérique de Mysterium n’est pas une option de rechange satisfaisante.
Ironiquement, on vient tout juste de faire une mise à jour au jeu, au moment même où j’écris ces lignes. Je vous invite à l’essayer vous-même et à me donner tort !
Geekbecois a testé la version Android fournie par l’éditeur.
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Note de passage pour Mysterium
Graphiques
Interface
Histoire et déroulement
Plaisir
Rejouabilité
Rythme
Tout n'est pas fait pour l'écran
La configuration et l'esthétisme graphique sont aux rendez-vous. L'interface est « user friendly ». On ne peut pas dire qu'on embarque dans l'histoire qui défile en texte au début d'une partie. Le rythme est un peu lent, et on met du temps à comprendre où ils veulent nous amener. Même si, techniquement, l'énigme change, on a tout de même l'impression de rejouer la même partie monotone d'une fois à l'autre.