Un grand jour est arrivé pour les abonnés de Netflix et les amateurs de mangas et d’animes : celui de la mise en ligne du film Fullmetal Alchemist de Hiromu Arakawa.
Enfin un film pour Fullmetal Alchemist
Pour les adeptes de l’art nippon et du manga, beaucoup connaissent déjà les histoires d’Edward et d’Alphonse Elric. Voulant ressusciter leur défunte mère, ils sont victimes d’une transmutation humaine qui tourne mal. Ed perd sa jambe gauche, tandis qu’Alphonse perd l’intégralité de son corps. Heureusement, son âme est scellée dans une armure à proximité par son grand frère, malheureusement celui-ci doit sacrifier son bras droit pour effectuer le tour. Ils tenteront alors, coûte que coûte, de trouver la pierre philosophale, un artefact permettant de transgresser la règle de l’échange équivalent.
Le plus remarquable du film est la facilité que l’on a à reconnaître les personnages tant ils sont ressemblants ! Edward Elric, incarné par l’idole japonaise Ryosuke Yamada, est petit, blondinet, et arbore sa queue de cheval. Par contre, il n’a pas ses yeux dorés caractérisant son sang Xerxesien. Alphonse Elric, de son côté est joué par Atomu Mizuishi. Il est complètement en image de synthèse. Le résultat est absolument sublime et ressemble à l’original sans le moindre défaut.
À cela s’ajoute les Winry Rockbell, Roy Mustang, Riza Hawkeye et, surtout, les Homonculus Lust, Envy et Glutonny qui sont merveilleusement bien représentés.
Là où ça se gâte
Bien que le film représente correctement les personnages et l’histoire de nos deux protagonistes., il y a des bavures, que l’on ne peut négliger, quand on tente de compresser une aussi grande saga en 2h15.
En premier lieu, il y a la narration. Par moment, on sent un manque de cohérence, comme si les séquences avaient été mal montées. On ressent aussi l’absence du principe philosophique du manga original : la valeur d’une vie, les expériences alchimiques sur l’homme, les échanges équivalents et même la motivation principale des Homonculus. Ils sont pourtant, à prime abord, des personnages-clés de la saga.
En ce qui concerne les acteurs, au grand dam de Winry, celle-ci a été nivelée vers le bas en passant de la fabuleuse forgeronne à une simple assistante. Néanmoins, la plus grande partie déception du niveau des acteurs est malheureusement Edward. Bien que Ryosuke Yamada tente d’incarner le grand frère d’Alphonse du mieux qu’il peut, le manque d’entrain et de fermeté se fait sentir dès les premières trente minutes du film. Ceci dit, l’esprit d’amour fraternel qui lie les deux frères est, quant à lui, très présent. On nous démontre très bien que l’un ne peut vivre sans l’autre.
Doit-on le comparer aux navets comme Deathnote ?
Le film, bien qu’adapté d’un manga de 27 volumes et d’un anime, a été compressé, et ça brise une partie du charme qu’il aurait dû avoir. Ceci dit, le réalisateur Fumihiko Sori est un amateur de Fullmetal Alchemist et on sent qu’il a tenté tant bien que mal de respecter celui-ci. Le film a récolté un score de 20 % sur Rotten Tomatoes et a été classé comme une « déception abyssale ». Qualifié de vide, sans consistance et d’un ennui mortel, il n’en demeure pas moins meilleur que Deathnote. D’ailleurs, le film nous laisse présager une suite qui a ensuite été confirmée. Qui sait ? Peut-être la suite nous révélera-t-elle certaines choses qui ont été oubliées dans ce premier film ?
À noter que Fullmetal Alchemist est disponible en français mais pour la version anglaise c’est une audio description.
Avez-vous vu le film ? Vous en avez pensé quoi ?
Netflix
Petit fait intéressant : saviez-vous que la compagnie de jeux vidéo Square Enix fait partie des sociétés de production du film distribué par Warner Bros. ?