C’est de façon maladive que j’ai joué à Dragon Ball Z : Kakarot durant la dernière semaine ! Sans vraiment voir le temps passer, j’ai passé plusieurs heures à vivre les aventures de Goku pour la millième fois depuis mon enfance. Heure après heure, j’ai continué ma partie me demandant si le jeu n’allait pas devenir meilleur ou si je n’avais pas oublié quelque chose d’important…
- Studio de développement : Cyberconnect2 Co. Ltd.
- Éditeur : BANDAI NAMCO Entertainment
- Plateformes disponibles : Xbox One, PS4, PC
- Plateforme de test : PC
- Classement : Adolescents
- Prix : 79,99$
- Date de sortie : 16 janvier 2020
- Site officiel du jeu
- Page Steam du jeu
Un jeu de rôle ou un film d’animation ?
Si vous avez développé un intérêt pour ce jeu, c’est sans doute que vous connaissez déjà la série d’animation Dragon Ball Z. Le jeu reprend essentiellement les grandes lignes de l’histoire de Kakarot sous le regard constant de… Gohan ! En effet, bien que le titre du jeu met de l’avant Goku, c’est majoritairement dans la peau de son fils que l’on a l’occasion d’évoluer au sein de ce jeu. Bien que cela soit logique avec la série, une partie de moi espérait en secret pouvoir vivre l’entraînement de Goku avec King Kai ou bien encore visiter la planète des Yardrats. Au niveau de l’histoire, rien de vraiment nouveau. On nous propose pour la millième fois le même récit sans gros changements…
Cependant, des changements, il y en a ! Plusieurs éléments ont été retirés du jeu. Par exemple, la célèbre phrase : « It’s over nine thousand ! ! » n’y figure plus. Certains éléments sans doute trop violents pour un jeu vidéo ont également été enlevés des animations. Et que dire des cinématiques ? Bien que les graphismes soient impeccables, les cinématiques durent parfois trop de temps. J’ai eu l’impression d’avoir plus de cinématiques à regarder que de temps de jeu à plusieurs reprises.
Malgré le fait que je connaissais bien l’histoire, j’étais surtout attiré par le côté jeu de rôle de ce nouvel opus. Malheureusement pour moi, ceux-ci laissent vraiment à désirer. Un système d’arbre de compétences est mis à la disposition du joueur afin que celui-ci puisse améliorer les techniques de combats des divers protagonistes. Ce système nécessite des orbes de couleurs qui sont particulièrement faciles à trouver. Il faut dire que c’était l’une de mes principales craintes initiales et qu’elle s’est rapidement estompée. Jamais je n’ai manqué d’orbes de couleurs sans vraiment en chercher…
Facile d’être le meilleur combattant de l’univers
Les combats n’ont rien à voir avec ceux d’un jeu de rôle d’action et encore moins avec ceux de Dragon Ball Z : Super Saiya Densetsu, ce vieux jeu de rôle où l’on utilisait des cartes afin d’attaquer nos ennemis. Sur le coup, cela ne me dérangeait pas. Ayant bien aimé les jeux Dragon Ball Z : Budokai 3 et Dragon Ball Z : Xenoverse 2, je me suis dit qu’un jeu de combat de plus ne me ferait pas de mal. J’étais loin de me douter que les combats seraient particulièrement répétitifs et n’amèneraient pas les éléments que j’appréciais autant des autres volets mentionnés. Budokai 3 possédait des animations de combat grandiose avec des éléments où le joueur devait appuyer sur des touches rapidement afin que le reste de l’animation ait lieu. Grâce à la possibilité de se créer un personnage, Xenoverse quant à lui, permettait d’utiliser les techniques et habiletés de notre choix nous laissant une grande liberté.
Du côté de Dragon Ball Z : Kakarot, on utilise surtout le bouton pour esquiver les coups et pour frapper. Même les attaques spéciales ont peu d’intérêt au départ et vers la fin du jeu, elles sont tellement puissantes que l’on peut facilement battre un adversaire en l’assénant d’attaques qui lui feront perdre 150 000 points de vie à chaque fois. C’est d’ailleurs la technique que vos ennemis utiliseront contre vous. Il n’est pas rare de devoir se battre contre plusieurs ennemis à la fois qui passeront leurs temps à vous envoyer des « Kaméhaméha » ou des boules d’énergie.
Malheureusement, la difficulté n’est pas non plus au rendez-vous. Alors qu’on ne peut la modifier, ce n’est qu’à la moitié du jeu que j’ai trouvé utile d’ajouter à mes deux boutons mentionnés plus haut le bouton pour bloquer les coups. Même son de cloche en ce qui concerne les objets pour se soigner. Ce n’est que lors d’un des premiers combats du jeu que j’ai dû en utiliser un, rendant complètement obsolète cet élément.
Des éléments redondants
Le système d’évolution des personnages n’est pas le seul aspect qui fait penser aux jeux de rôle. Le jeu est parsemé de quêtes secondaires qui nous permettent d’obtenir plus de points d’expériences et de gagner des niveaux. Ces quêtes, bien que « facultatives », sont l’un des talons d’Achille du jeu. Bien que nous ne sommes aucunement obligés de les faire, elles sont primordiales. Il est difficile de gagner des niveaux avec les combats dans le jeu, ceux-ci ne donnent presque pas de points d’expériences. Afin de pouvoir être du même niveau que les adversaires, il faut donc constamment rendre service aux habitants de la Terre. Gros point négatif ? Les habitants de la Terre veulent constamment la même chose.
À de multiples reprises, j’ai eu à aider Dr. Brief à trouver les objets afin de pouvoir améliorer l’une de ses machines. Puis j’ai dû aider Bulma pour la même chose. Et ensuite, Nan m’a demandé de lui rapporter des objets pour son village. On m’a aussi forcé à participer à des mini-jeux auxquels je n’avais pas nécessairement envie de jouer. C’est durant une vingtaine de minutes que j’ai dû pêcher en étant costumé en Great Saiyaman afin de trouver trois poissons bleus. Le problème, c’est qu’aucun poisson bleu ne mordait à l’hameçon…
J’ai cru longuement que les mini-jeux n’étaient pas utiles à faire avancer l’histoire, mais je me suis trompé. Plus l’on avance dans le jeu, plus on doit les faire. Il faut pêcher des poissons afin d’aider Chi-chi à préparer des plats, ou bien chasser. On doit également faire une course automobile entre Goku et Piccolo ou encore une course à dos de robots bipèdes. Sans oublier Gohan qui frappe des balles de baseball pour impressionner ses collègues du secondaire.
Malheureusement, aucun de ces « à côtés » de Dragon Ball : Kakarot n’est divertissant. On en a rapidement marre et on souhaite pouvoir toucher à autre chose.
De nombreux problèmes
Il n’y a pas que la redondance du jeu qui soit un problème. Plusieurs bogues et vices d’animations sont bien présents dans le jeu. Du côté des animations, la synchronisation des lèvres est insupportable. Bien que je sois conscient qu’il s’agit d’un jeu japonais, on ne peut s’empêcher de faire un zoom sur le visage des protagonistes dont les lèvres bougent vraiment plus longtemps que la voix… Ce n’est pas tout, du côté des animations, il n’y en a tout simplement pas lorsque les personnages sont amenés à nager.
Et non, nos personnages volent sous l’eau avec un effet sonore pour nous indiquer que nous sommes bel et bien en train de nager.
Du côté des problèmes techniques, en plus des quelques crashs que j’ai pu vivre, j’ai eu énormément de problèmes avec mes sauvegardes. J’ai malheureusement dû prendre l’habitude de compter uniquement sur les sauvegardes automatiques… Une fois sur deux, mes sauvegardes manuelles n’étaient pas présentes lorsque je me suis mis à jouer le lendemain. C’est pourquoi il me semble maintenant toujours plus simple de compléter une quête avant de quitter ma partie.
Au final, Dragon Ball Z : Kakarot est redondant et manque atrocement de saveur. Bien qu’il soit « correct » pour passer le temps, les créateurs sont passés à côté d’une belle opportunité de faire un jeu grandiose. Si vous attendiez avec impatience un bon jeu de rôle, Kakarot n’en est pas un. Si vous pensez que ce jeu peut combler vos besoins du moment, je vous suggère par contre d’attendre un énorme rabais !
J’aime
- Les graphismes
J’aime moins
- Le manque d’originalité
- Les mini-jeux
- La redondance des quêtes
- Les animations parfois bâclées
Dragon Ball Z : Kakarot
Scénario
Graphismes
Bande sonore
Jouabilité
Durée de vie
On pouvait s'en passer...
Si les graphismes sont fantastiques, le jeu est très décevant. Tant au niveau du scénario que des aspects secondaires du jeu.