Honey Blood est un manwha qui a été adapté d’un webcomic, tout comme Let’s Play et Lore Olympus, deux de mes gros coups de cœur provenant de cette plateforme. Je suis donc toujours ravie de découvrir un nouveau titre adapté dans un format papier provenant des tréfonds d’internet. En général, je ne suis pas une grande amatrice des œuvres abordant la thématique des vampires. Toutefois, je ne peux pas nier que nous avons parfois droit à de petites perles. Bref, Honey Blood est-il une perle ou un simple caillou ?
- Titre original : Honey Blood
- Dessin : Lee Narae
- Scénario : Lee Narae
- Éditeur VF : Kamondo Books
- Année : 2023
- Genre : Fantastique, Romance, Comédie
- Nombre de tomes : 1 (en cours)
Synopsis
Traitée de sorcière parce que sa mère est chamane, Naerim est harcelée à l’école. En silence, elle est devenue la souffre-douleur des autres élèves de sa classe de lycée. Repliée sur elle-même et solitaire, elle passe ses loisirs à écrire des romans en secret. Mais une sortie scolaire impromptue va faire basculer sa vie. Une nuit, elle fait la connaissance d’un jeune vampire, un vrai. Un très beau vampire qu’elle peut contrôler. Que va-t-elle bien pouvoir en faire ?
Mon avis
La victime
Dans le premier volume d’Honey Blood, vous remarquerez que l’emphase n’est pas totalement centrée sur ce qui semble être la thématique de base de l’œuvre : les vampires. En réalité, nous allons plutôt développer le personnage principal qu’est Naerim. Nous apprendrons à la connaître dans son présent, mais aussi dans son passé. Je n’ai pas pu m’empêcher de m’attacher à la naïveté de Naerim. Généralement, c’est quelque chose qui m’insupporte concernant les protagonistes féminins des histoires romantiques. Toutefois, en lisant les événements bouleversants liés à sa naïveté, je n’ai pas eu d’autres choix que d’avoir le cœur brisé avec elle.
Son amie d’enfance est devenue son bourreau. Du moins, la jeune fille qu’elle considérait comme telle. En réalité, celle qu’elle considérait comme son amie d’enfance ne s’était approchée d’elle que pour obtenir les compliments des gens les entourant. Elle appréciait qu’on lui dise qu’elle était, par exemple, gentille de prendre soin d’un paria comme Naerim. Cependant, une fois arrivée au lycée, celle-ci l’a délaissée, par honte, s’adonnant plutôt à des pratiques dignes d’un bourreau. Naerim fut alors intimidée par celle qu’elle croyait être sa seule amie. Elle devint silencieuse et s’enferma alors dans son monde à elle.
La silencieuse
Naerim décide qu’il vaut peut-être mieux pour elle de ne pas répondre à son bourreau. Elle devient donc silencieuse, préférant s’exprimer auprès de sa communauté sur internet. En effet, la demoiselle y publie régulièrement des écrits et les gens sont plutôt sympathiques avec elle. C’est le seul endroit où elle semble pouvoir être elle-même. En plus de son ancienne amie qui l’a prise pour cible, elle ne cesse de recevoir des remarques concernant son apparence squelettique. Elle reçoit aussi des moqueries concernant le fait que sa mère soit une chamane. La totalité de ses camarades de classe se sont joints à la partie. Rien ne semble vouloir changer dans sa misérable vie. Du moins, jusqu’à la sortie scolaire organisée par son lycée.
La maîtresse
Alors qu’elle croyait vivre un enfer, Naerim se rend à la sortie, accompagnée de sa classe. Bien évidemment, elle subit les moqueries et les assauts physiques de ses camarades de classe durant son séjour. Elle n’est considérée que comme un vulgaire larbin. Elle ne peut donc pas profiter de ce voyage comme les autres jeunes de son âge le feraient. Les adolescentes partageant sa chambre, la nuit venue, décident d’aller explorer un lieu hanté afin de terroriser Naerim. Aussitôt qu’elles sentent le danger, elles abandonnent notre pauvre protagoniste derrière. Naerim fait alors la rencontre d’un vampire nommé Petesch qui deviendra aussitôt son serviteur. La vie aux côtés de ce charmant prédateur va commencer à changer drastiquement le quotidien de Naerim.
« Tu es belle quand tu ris. J’ai failli tomber amoureux. »
En conclusion
Honey Blood est un petit récit romantique vraiment adorable. Il mérite le détour rien que pour découvrir l’attachante héroïne qu’est Naerim. On ne peut s’empêcher de désirer que les choses aillent mieux pour elle, qu’elle découvre enfin le bonheur. Son histoire concernant l’intimidation qu’elle a vécue et qu’elle vit toujours est poignante. Ça m’a fâchée, ça m’a attristée. Bien que l’intrigue concernant le quotidien bouleversant de Naerim soit intéressante, je n’ai pas l’impression que nous sommes entrés dans le vif du sujet, dans ce premier volume. La thématique vampirique n’est que frôlée légèrement lorsque nous rencontrons Petesch. Les passages aux côtés de celui-ci sont plutôt rigolos et allègent la situation dramatique dans laquelle se trouve Naerim lors de leur rencontre.
Toutefois, je n’ai pas été charmée par les dessins un peu simplets de l’auteur. Je ne suis pas prête à dire que c’était laid, mais ce ne sont assurément pas les plus beaux dessins que j’ai vus dernièrement dans un manga. Il faut dire que le rendu lisse des webcomics semble fonctionner beaucoup mieux lorsque nous lisons ces histoires sur un écran plutôt que via un format papier. Honey Blood est donc, selon moi, un récit sympathique à découvrir bien qu’il ne soit pas inoubliable. Il s’agit d’une agréable découverte. Bref, j’ai hâte de découvrir le prochain volume afin d’en apprendre davantage sur Petesch et sur le lien qui le lie désormais à Naerim. Qu’est-ce que cela va réellement impliquer concernant le quotidien de la demoiselle ?
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True Beauty, Let’s Play et Cheese in the Trap qui sont des manhwas romantiques.
J’aime
- Naerim
- L’humour
- L’intrigue tout de même intéressante
J’aime moins
- Les dessins un peu simples
- La rage que j’ai ressentie face à l’intimidation que vivait Naerim
La copie du manhwa Honey Blood a été offerte par Hachette Canada.
Honey Blood
Texte, narration et scénario
Graphismes
Impression générale
Bon !
J'ai ressenti une bonne palette d'émotion alors que j'entamais la lecture d'Honey Blood. J'ai été triste et fâchée pour l'héroïne. J'ai aussi ri. Bref, c'était très divertissant !