La compagnie Montréalaise Brainbox vient de développer une technologie unique. Ce procédé a pour but de rendre le système de chauffage, ventilation et chauffage (CVC) des édifices commerciaux autonomes. Brainbox AI a réussi à combiner des algorithmes, l’infonuagique et l’apprentissage profond afin de supporter un bâtiment qui a besoin de CVC à tous les jours de l’année. En trois mois, Brainbox garantie une réduction de 25 % des coûts totaux de l’énergie du bâtiment, le confort sera augmenté de 60 % et l’empreinte carbone diminuera d’au moins 20 %. Le tout grâce à un tableau de bord convivial qui informe l’apparition d’un problème aux gestionnaire de l’immeuble. Le but de Brainbox AI est de redéfinir l’immotique par l’intelligence artificielle et se positionner aux premières lignes de la révolution verte dans le secteur du bâtiment et de l’immobilier.
La révolution verte selon Brainbox AI
En général, les systèmes de CVC prennent 51 % des dépenses énergétiques d’un bâtiment commercial. « Brainbox AI ajoute un niveau d’intelligence supplémentaire aux systèmes de contrôle CVC existant, ce qui permet d’être proactif plutôt que réactif pour la gestion des systèmes du CVAC », affirme Sean Neely, cofondateur et chef de la direction de Brainbox AI. En plus, le produit de Brainbox demande très peu d’investissement et se passe en trois étapes.
La première est la période d’apprentissage. À ce moment, Brainbox AI fait l’identification ainsi que la répartition du fonctionnement et des dépenses énergétiques du bâtiment. Cela est fait à travers une collecte de données internes et externes, puis par la préparation d’un profil énergétique, histoire d’anticiper les dépenses futures. Les données recueillies en temps réel sont les suivantes : température extérieure, position du soleil et des nuages, vitesse du ventilateur, pression du conduit de ventilation, état du chauffage, niveaux d’humidité, densité des occupants et autres.
Ensuite, la deuxième phase est l’optimisation de la gestion des flux. Grâce à un processus qui ressemble au pilotage automatique d’un avion, Brainbox AI permet au système CVC du bâtiment d’agir de manière plus efficace. Cette optimisation est réalisée grâce à plus de 25 algorithmes personnalisés qui fonctionnent en temps réel.
Finalement, Brainbox prévoit également une amélioration continue. En faisant une analyse des données générées, l’intelligence artificielle optimise continuellement l’efficacité opérationnelle en répondant à quelques questions.
Des doutes sur l’intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle apporte d’énormes avantages dans un domaine comme la médecine. On ne remet pas en question le grand besoin d’informations et de données de la part des patients. Par contre, si on parle de défense militaire ou de finances, des questions éthiques s’imposent. La vie privée devient alors importante et il est important de se parer de lois pour la protéger. Selon le professeur Shengrui Wang, de l’Université de Sherbrooke, « nous devons toujours prioriser les actions bénéfiques pour la société. […] Rien ne permet d’affirmer que le fruit de nos recherches ne sera pas utilisé à mauvais escient. » (Source : Le Devoir, 15 et 16 juin 2019, p.C2)
Les machines sont de plus en plus efficaces et les calculs faits par un ordinateurs sont beaucoup plus rapide. Par contre, ces algorithmes sont encore faits par des humains. « Ça prend une certaine capacité d’abstraction et d’analyse que les ordinateurs n’ont pas encore et que seul l’humain maîtrise », affirme Dr Wang. Le professeur croit qu’il sera important de travailler ensemble, humains et machines. À partir de ce moment, l’humain pourra contrôler à distance les robots, les drones et autres technologies avancées.
Une très jeune compagnie
Sean Neely et Jean-Simon Venne ont fondé Brainbox en 2017. Cela fait donc deux ans qu’une petite entreprise comptant maintenant 20 employés a réussi un tel projet. « Nous sommes très heureux de développer notre technologie d’intelligence artificielle en collaboration avec de nombreux partenaires, dont le US Department of Energy’s National Renewal Energy Laboratory, IVADO, et des universités montréalaises telles que l’École de technologie supérieure, affirme Sean Neely. Avec une vingtaine d’employés, Brainbox sert spécifiquement dans cinq secteurs immobiliers principaux. Ces cinq secteurs sont les aéroports, hôtels, épiceries, grandes surfaces commerciales et les immeubles de bureaux.