La série cyberpunk tant attendue (du moins par moi) est maintenant disponible, Altered Carbon est arrivée sur Netflix ce vendredi. Je vous présente donc la série et mon avis sans divulgâcher, c’est promis !
La mise en situation
Le monde d’Altered Carbon pourrait être le nôtre dans plusieurs centaines, voir milliers, d’années. Les humains se sont finalement lancés à la conquête de l’espace et ont colonisé plusieurs mondes. Sur l’une de ces planètes, ils ont trouvé des restes de civilisations et une race intelligente, Les Anciens. On ne sait pas vraiment à quoi ils ressemblent ou ce qui leur est arrivé. Par contre, on découvre une matière, le Carbone Modifié (Altered Carbon) qui permettra de stocker la conscience des humains. Les « Stacks » sont alors créés et implantés sur tous les humains lors de leur première année. On ne parle donc plus de corps mais d’enveloppes, puisqu’on peut en changer autant que l’on veut. Si l’on en a les moyens…
Et maintenant, le début de l’histoire
On ne sait pas exactement à quelle période commence la série mais les Stacks sont déjà monnaie courante. La scène d’ouverture nous présente deux personnages qui viennent visiblement d’en voler et qui sont en fuite. Ils se font d’ailleurs rapidement arrêter. L’histoire reprend 250 ans plus tard avec le réveil de Takeshi Kovacs, un des deux voleurs du début. Emprisonné suite à l’arrestation, il avait été congelé pour le temps de sa peine, dans son cas une durée indéterminée. Maintenant réveillé dans une nouvelle enveloppe, on lui apprend qu’il est en permission car il doit résoudre un meurtre. Laurens Bancroft, un « Meth » et l’homme le plus riche du monde, l’a acheté pour trouver qui a essayé de le tuer.
Les Meths sont une caste de gens plus que riches qui vivent plusieurs centaines d’années. Ils ont des coffres remplis de clones, ce qui leur permet de changer de corps comme de chaussettes. Ils sont aussi capables de sauvegarder leur Stack, ils sont donc quasiment immortels. Mais peut-on vraiment rester humain lorsque la mort est enlevée de l’équation ?
La tête derrière le projet est Laeta Kalogridis, ça ne vous dit pas grand-chose ? Et si je vous dis la scénariste de Shutter Island ? Je ne sais pas pour vous, mais moi ça suffit pour me convaincre. En plus de son rôle de créatrice de série, elle a écrit quelques épisodes. Le reste des épisodes est écrit par des personnes toutes différentes, ou presque. C’est la même chose pour les réalisateurs.
Des acteurs parfaits dans leurs rôles imparfaits
Le rôle principal, Takeshi Kovacs, est assuré par Joel Kinnaman, on le connaît comme Rick Flag dans Suicide Squad (décidément on n’arrive pas à oublier ce film) mais aussi Will Conway dans House of Cards. Il partage le personnage avec Leonardo Nam et Byron Mann selon les époques de l’histoire. Martha Higareda est l’autre moitié du duo, elle incarne Kristin Ortega, la policière qui était en charge de l’enquête avant que Bancroft décide de faire appel à Kovacs. Pas très connue encore dans notre sphère, on se doute qu’après ce rôle on va la voir plus souvent.
Dans la distribution principale, on retrouve aussi Chris Conner en Poe, intelligence artificielle en charge de l’hôtel Le Raven et mon personnage préféré (je ne suis pas sûre de ce que ça dit sur mon état mental que mes personnages préférés soit toujours des IA). James Purefoy et Kristin Lehman incarnent à la perfection le couple Bancroft. Ensemble depuis plus de 100 ans, on voit très bien que leurs façades parfaites sont justement ça, seulement des façades. On ressent une étrange empathie envers ces deux personnages, mais pas nécessairement pendant toute la série. Autres visages que l’on connaît : Hiro Kanagawa (iZombie), Tahmah Penikett (Battlestar Galactica) et Tamara Taylor (Bones).
Coup de coeur personnel
J’ai beaucoup aimé voir les acteurs jouer plusieurs rôles, je trouve toujours ça intéressant de casser le moule et les stéréotypes. D’ailleurs, le moment où la grand-mère de Kristin Ortega revient en gros barbu tatoué est excellent. Chapeau à l’acteur Matt Biedel qui absolument savoureux et complètement crédible dans le personnage.
Une série pour les amateurs et le grand public
Altered Carbon nous plonge dans un univers complexe et complet. On y croit. Et même si ça nous paraît assez basique c’est souvent ce qui pose problème avec les récits de l’imaginaire. C’est facile de tomber dans le trop évident, mais aussi de basculer de l’autre côté, dans un monde trop difficile à comprendre. Avec cette série, on garde un bon équilibre. Il y a quelques raccourcis mais ça reste en général très bon. Il faut dire que l’histoire est tirée d’une trilogie de roman de Richard Morgan dont la publication a commencée en 2002. Quand on a un roman comme point de départ, et encore plus une série, ça aide à partir sur de bonnes bases.
Donc, le scénario fonctionne plutôt bien dans l’ensemble. Petit bémol, l’utilisation des Envoys, ces guerriers qu’on nous présente comme légendaires. J’ai trouvé qu’il y avait un manque de ce côté, je ne veux pas plus en dire pour ne rien dévoiler. Sinon, les effets spéciaux sont magnifiques, on comprend pourquoi on dit que les séries sont le nouveau cinéma. La ville créée est époustouflante et les diverses technologies sublimes. On se laisse complètement emporter par le monde qui nous est présenté. Finalement, la musique soutient bien l’histoire sans être exceptionnelle, elle aide à l’immersion.
Film ou série ?
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Mon avis
Performance des acteurs
Scénario
Photo, ambiance, effets spéciaux
Musique
Approuvée
Une histoire et une ambiance à découvrir !