The Frankenstein Chronicles : une deuxième saison sur Netflix

Frankenstein fait partie de la littérature fantastique depuis des lustres. Aussi légendaire que Dracula, la créature a eu droit à une multitude de films elle aussi. Même si les gens ne sont pas toujours envoûtés autant que pour le buveur de sang, la créature de Mary Shelley reste un incontournable dans le monde des monstres fantastiques. En 2015, la série The Frankenstein Chronicles arrivait en ondes. Une série fantastique basée sur la légende de la créature mi-homme, mi-monstre. Voici que trois ans plus tard, Netflix met disponible la saison 2 incluant elle aussi 6 épisodes.

*Alerte aux divulgâcheurs !*

Un résumé de la saison 1

D’abord, un résumé de la première saison pour ceux qui n’ont jamais vu la série. Ou alors pour ceux qui voudraient se rappeler la saison avant de se plonger dans la saison 2. La série débute avec le détective John Marlott qui découvre, sur le bord de la rivière, le corps d’une enfant morte. Cette enfant a été reconstituée à partir des membres de sept autres enfants. On engage alors le détective pour découvrir ce qui est arrivé à ces enfants et qui a pu commettre un crime aussi odieux. Son enquête le mènera dans le milieu pauvre de la ville et les sphères médicales. Au coeur de cette intrigue, une loi sur la pratique des chirurgiens qui va permettre aux universités médicales d’utiliser les corps des défunts. Tout ceci dans le but d’enrayer le vol des corps pour la pratique douteuse de certains médecins.

C’est d’ailleurs la robe que portait la petite fille morte qui lui permettra de remonter jusqu’à une bande de scélérats qui déterre des corps pour les vendre à un chirurgien. Les choses se compliquent lorsqu’il découvre, avec l’aide d’un associé, que la témoin sous sa protection a été violée et abusée par un des médecins. Accusé par de fausses confessions, le médecin se donne la mort. Alors que l’affaire semblait résolue, John découvre qu’il a été manipulé. Drogué, il se réveille au matin chez lui, la chemise pleine de sang. La fille qu’il protégeait a la gorge tranchée. Accusé par les circonstances et considéré comme fou, il est pendu. Mais quand le médecin qui l’a manipulé et fait condamner le ramène à la vie, il est maintenant le Frankenstein. La série se termine avec John Marlott alias le nouveau Frankenstein se sauvant de la demeure de son créateur.

Une deuxième saison aussi lugubre

Sans explications, la saison deux s’ouvre sur John emprisonné dans une geôle quelque part. Ses rêves n’ont pas cessé de le tourmenter et il voit les morts. S’échappant de ceux qui le retenaient prisonnier, il repart vers la ville de Londres pour une seule raison. Sa mission, retrouver son créateur Lord Daniel Hervey avant qu’il ne fasse d’autres émules de Frankenstein. Logé par une couturière et aidé par un prêtre, il cherche son créateur. Pas facile de retrouver la trace de celui-ci après trois ans. Mais, pendant sa quête, il tombe sur une histoire de prêtre se faisant assassiner. Les meurtres des prêtres semble cacher quelque chose de plus complexe. C’est alors qu’il découvre que quelqu’un prend le cœur des prêtres.

Inévitablement, son chemin croisera celui d’anciennes connaissances. Ces mêmes connaissances étant encore sceptiques sur son innocence et surpris de le voir vivant après sa pendaison. La piste l’amène chez un riche noble qui semble cacher un mystérieux secret. Les choses se compliquent alors que l’on croit encore que c’est lui le coupable du meurtre des prêtres. Le stratagème pour recréer un autre Frankenstein est machiavélique. Le pouvoir, le meurtre, l’argent et la quête d’un docteur fou tissent une toile aux conséquences possiblement horrifiques. Finalement, le voile se lève alors que tous les éléments tombent en place dans l’épisode 6. Et encore une fois, l’inattendu se produit ou presque. Soyez sans crainte, je ne vous dévoilerai pas la conclusion.

Un monstre moderne pour une série classique

Les producteurs exécutifs sont Tracey Scoffield et David Tanner. Le directeur de la saison deux est Alex Gabassi. Et la série est produite par Rainmark Films. La série tourne autour du personnage principal de John Marlott joué par Sean Bean. Vous connaissez sûrement ces autres rôles dont Boromir dans la trilogie du Seigneur des Anneaux, Eddard Stark dans la série Game of Thrones et Zeus dans les films de Percy Jackson. Parmi les autres acteurs, il y a Tom Ward qui interprète Sir Robert Peel. Il y a aussi Ed Stoppard, qu’on a pu voir dans l’excellente série Knightfall (une série basée sur la chute de l’ordre des Templiers). Et Ryan Sampson qui joue le rôle de Boz, un journaliste trop curieux. Petite anecdote, Boz était le surnom de l’écrivain Charles Dickens.

The Frankenstein Chronicles est une série qui amène une autre dimension à la créature de Mary Shelley. Comme l’œuvre original, la série nous montre un être devenu mi-homme, mi-monstre. Mais celui-ci reste plus humain que monstre avec la capacité de parler et de penser comme avant sa mort. Hanté par ses souvenirs, son passé et ses cauchemars, il reste humain avec la volonté de sauver les gens et ceux qui lui sont proches. Mais, il continue à être vu comme une abomination, qui est pointé du doigt lorsque l’on cherche un coupable. L’atmosphère de la série est lugubre, mais rien à avoir avec une ambiance de série du genre horreur. On y retrouve ce petit côté mystérieux et brumeux comme dans les films classiques des monstres légendaires. Ces endroits où l’on ne sait jamais ce qui nous attend en tournant le coin d’une rue le jour ou le soir.

Et si la fiction devenait réalité

Les questions éthiques du roman original restent toujours d’actualité. Doit-on jouer avec la science pour altérer la vie d’un humain ? Quelles limites devons-nous accepter pour tester le prolongement de la vie ? La médecine testée sur des humains au prix d’une autre vie est-elle acceptable ? Et que dire de ces questions plus modernes concernant les robots. Lors de la saison 2, on y voit une des premières automates habillée avec une robe et portant un visage presque humain, un début à la robotisation de l’humain. Mais est-ce que donner la vie à un automate est si différent que de ramener quelqu’un à la vie ? Jusqu’où l’humain peut-il jouer à Dieu au nom de la science ? Finalement, il reste cette question, qu’est-ce qui fait peur aux gens ? La différence des autres, l’apparence non conformiste, le jugement hâtif, voilà les sujets importants également abordés dans l’ensemble de l’oeuvre entourant Frankenstein.

The Frankenstein Chronicles s’inscrit dans la lignée des différentes interprétations du roman de Mary Shelley. Sans être celle qui restera gravée dans la mémoire, elle reste tout de même une bonne source de divertissement pour les amateurs de séries policières fantastiques.

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