My Happy Marriage

Découverte manga : My Happy Marriage

« Tout ce que je souhaite, ce n’est qu’un tout petit peu de bonheur…  » est la phrase que nous pouvons lire sur la quatrième de couverture. Et elle résume très bien l’œuvre. My Happy Marriage est un manga historique, romantique et fantastique qui n’a pas de difficulté à vous atteindre directement en plein cœur. Les sentiments, qu’on les découvre du point de vue de Miyo ou de Kudo, sont si profonds. On aimerait pouvoir venir en aide à ces protagonistes qui sont, ma foi, vraiment très attachants.

  • Titre original : Watashi no Shiawase na Kekkon
  • Dessin : Kosaka Rito
  • Scénario : Agitogi Akumi
  • Éditeur VF : Kurokawa
  • Année : 2023
  • Type : Shojo
  • Genre : Drame, Romance, Fantastique, Historique
  • Nombre de tomes : 1 (en cours)
  • Critiques : Tome 02 | Tome 03 | Tome 04
My Happy Marriage

Synopsis

Ils redoutaient leur union, elle sera la clé de leur bonheur… Miyo Saimori est une jeune femme née dans une famille de nobles. Maltraitée par sa belle-mère et méprisée par sa belle-sœur, elle renonce à l’espoir d’être heureuse un jour. Quand son père lui annonce son mariage avec Kiyoka Kudô, elle se rend compte que c’est sa dernière chance pour obtenir un foyer. Elle fera alors tout pour rester dans cette maison, même si son futur mari a pour réputation d’être un homme glacial et apathique. Est-ce que Miyo trouvera le bonheur grâce à ce mariage ?

Mon avis

Il était une fois, Cendrillon Miyo

En regardant la couverture de My Happy Marriage, on ne s’attendrait pas à découvrir autant de violence psychologique d’entrée de jeu. En effet, le titre reprend les bases de l’histoire de Cendrillon. La mère de Miyo Saimori est décédée lorsqu’elle était très jeune. Depuis, son père s’est remarié et il a eu une autre fille avec sa seconde épouse. La belle-mère et la belle-sœur détestent Miyo et s’amuseront à la martyriser très tôt. Le père de Miyo optera plutôt pour l’indifférence. Effectivement, sa fille ne détenant pas de pouvoir, elle n’est, pour lui, d’aucune utilité. Il se fout donc du sort de celle-ci.

Miyo, bien qu’elle vienne d’une famille prestigieuse, sera traitée comme une servante. En fait, dans la pyramide sociale, elle se trouvera même sous les servantes. Celles-ci n’osent, d’ailleurs, pas l’aider, de peur de subir la colère de la belle-mère, de la belle-sœur ou encore, du père de notre protagoniste. Heureusement (ou malheureusement), un jour, le destin de Miyo changera radicalement lorsque son père lui apprendra une bien étrange nouvelle : il a décidé de la fiancer avec le chef de la famille Kudo, réputé pour sa froideur et sa cruauté.

Un cri du cœur

Depuis le décès de sa mère, Miyo ne connaît pas le bonheur. Elle passe son temps à s’excuser, espérant ne pas avoir de représailles de la part de sa famille. Elle a cessé de pleurer, pour les mêmes raisons. Elle n’attend plus qu’une chose : la mort. Car oui, la mort pourra la libérer de cette souffrance constante qu’elle ressent. Elle ne sait plus à quoi ressemble le bonheur. La vie n’a, pour elle, aucun intérêt. Elle n’est synonyme que de souffrance et de douleur.

Le jour où on lui annonce qu’elle devra épouser le chef de la famille Kudo, on la chasse aussitôt de son domicile. Elle part donc vers la demeure de son fiancé, possédant comme seul bagage de vieux kimonos indignes de son titre. Honteuse, elle se rend chez lui. Rapidement, monsieur Kudo se rendra compte que la jeune fille est anormale. Pour une demoiselle venant d’une bonne famille, elle ne semble pas éduquée. De plus, elle ne semble pas prétentieuse et capricieuse. Au contraire, elle semble avoir été maltraitée. Il sera rapidement intrigué par celle-ci alors que de son côté, Miyo se mettra énormément de pression sur les épaules afin de ne pas décevoir son fiancé. Elle n’a pas le choix. S’il la chasse, elle se retrouvera sans domicile.

«  Ses yeux noirs comme des obsidiennes qui semblent pourtant vides comme des billes de verre étaient brillants de larmes.  »

En conclusion

On ne peut que souhaiter un mariage d’amour à Miyo, contrairement à sa mère qui a eu droit à l’inverse. Miyo est tombée si bas qu’elle n’espère plus rien de la vie. On pourrait croire qu’elle s’apitoie sur son sort et qu’elle joue les martyrs, mais en réalité, elle a totalement été brisée par la vie. Elle a pris l’habitude de s’excuser pour tout, de s’écraser et de laisser les autres la dominer. Elle pense que sa vie n’a aucune valeur. Et c’est malheureux.

En tant que lecteur, on désire qu’elle reprenne confiance en elle. On aimerait qu’elle cesse d’attendre la mort qui semble être sa seule délivrance. Finalement, j’ai apprécié cette revisite de l’œuvre de Cendrillon. Je l’ai trouvée attendrissante, mais aussi très originale en raison des pouvoirs que possèdent certains personnages et de l’importance de ceux-ci dans la hiérarchie sociale de l’univers. Malgré la violence psychologique qui parsème ce premier volume, My Happy Marriage a su me charmer par sa douceur et sa tendresse. L’humour est aussi bien dosé, adoucissant un peu l’ambiance sombre. Sans surprise, ce manga est, pour moi, un véritable coup de cœur.

D’autres titres similaires qui pourraient vous plaire…

Les Chroniques d’Azfaréo et Mon vœu le plus sincère qui fusionnent romance et fantastique.

J’aime

  • Les thématiques
  • Les dessins magnifiques
  • La qualité de la narration
  • Miyo (on aurait envie de la prendre dans nos bras et de lui dire que tout ira bien)

J’aime moins

  • Rien !

La copie du manga My Happy Marriage : Tome 01 a été offerte par Interforum Canada.

My Happy Marriage

Texte, narration et scénario
Graphismes
Impression générale

Coup de cœur !

J'ai adoré l'adaptation animée de l'œuvre. Je me suis donc dit que je devais me plonger dans le manga. Ce fut une bonne idée, car la version papier de My Happy Marriage est encore plus complète et merveilleuse que l'anime. C'est un véritable coup de cœur ! Miyo me fait penser à Tohru de Fruits Basket. De plus, l'histoire reprend les bases de Cendrillon. C'était donc très gagnant, pour moi.

À propos de Jessica Côté Acteau

Mon côté geek est né très tôt. C'est avec Ash, le dresseur de Pokémon et Sakura, la chasseuse de cartes que j'ai grandi. J'étais déjà une grande amatrice de l'animation japonaise et ça m'a suivi de l'enfance à l'âge adulte. Ma passion pour les jeux vidéo a, quant à elle, débuté au même moment. Armée de mon Game Boy Color, j'étais déjà une grande dresseuse de Pokémon, à l'époque ! C'est néanmoins la série The Legend of Zelda qui m'a fait tomber en amour avec le gaming. Depuis, qu'il s'agisse de jeux ou de japanimation, j'en mange tous les jours.

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