Dernier film en date de science-fiction, L’espace entre nous, réalisé par Peter Chelsom (Hector et la recherche du bonheur), semblait prometteur : finalement une idée originale dans un monde de remake et de reboot.
L’espace entre nous, un scénario original
L’histoire commence en 2018 avec la première mission pour Mars qui s’envole. En cours de route, une des astronautes se rend compte qu’elle est enceinte. Ne voulant pas porter préjudice à la mission, l’équipage continue. Elle accouche peu de temps après l’arrivée, mais meurt suite à des complications. Ainsi né Gardner Elliot, premier enfant martien. Nathaniel Sheperd, le directeur de la compagnie responsable de la colonisation, décide de garder l’existence de Gardner secrète. En effet, il ne peut pas revenir sur Terre, car son corps ne le supporterait pas. Et dévoiler qu’il existe risquerait de faire une mauvaise publicité à la compagnie et la mission. L’enfant est donc élevé sur Mars par des scientifiques qui vont et viennent. On retrouve Gardner 16 ans plus tard, il a grandi, veut voir le monde et cherche des réponses à tout prix. Entre temps, il est devenu ami (en ligne) avec Tulsa, une jeune fille débrouillarde et un peu blasée. Avec l’aide de Kendra, une scientifique basée sur la station, il arrivera a convaincre la compagnie de rentrer sur Terre. C’est le début de l’aventure…
En tête d’affiche, on retrouve Asa Butterfield (Miss Peregrine ou la Stratégie Ender) dans le rôle de Gardner et Britt Robertson (Tomorrowland) dans celui de Tulsa. Si Asa nous convainc parfaitement, j’ai eu un peu plus de mal avec Britt Roberston qui, je trouve, n’arrive pas à faire ses 16 ans. Nathaniel Sheperd, le visionnaire responsable de la colonisation de Mars est interprété par Gary Oldman (Sirius Black ! James Gordon !). Là aussi j’ai été un peu déçue, on ne croit pas trop à ses motivations ni à ses réactions. Carla Gugino (Sucker Punch) qui joue Kendra complète la distribution principale.
Une romance adolescente sur fond de science-fiction
Je n’ai rien contre un bon récit initiatique, et le cadre de celui-ci est original, mais le film m’a déçue. Une fois les bases posées le scénario est sans surprise. J’avais peut-être de trop grandes attentes, il faut dire que j’avais adoré le dernier film de Chelsom, Hector et la recherche du bonheur. Donc Peter Chelson aux commandes, plus l’idée d’un enfant né et élevé sur Mars par des scientifiques qui revient sur Terre à 16 ans et découvre le monde… Il y avait tellement de potentiel. Je ne peux pas m’empêcher de penser que le format de la série télévisée aurait été beaucoup plus intéressant. Surtout dans l’ère actuelle où les séries ont la côte (budget, réalisateurs, scénaristes, acteurs, etc.). Finalement la découverte du monde par Gardner reste plus anecdotique que centrale dans le film. Cette histoire méritait plus d’exploration, car ce n’est pas le matériel qui manque !
Sinon côté esthétique, qui est toujours important pour un film de science-fiction, ce n’est pas renversant. Il y a quelques belles images, la station scientifique sur Mars, le canyon ou l’océan, mais on nous a habitué à mieux, comme dans Seul sur Mars. La comparaison n’est pas tout à fait juste, puisque le sujet du film n’est pas le même, mais de nos jours on attend plus d’un film de genre.
Finalement ce n’est pas un mauvais film, le scénario est original, les acteurs corrects et l’ambiance sympa. Mais L’espace entre nous ne possède pas le petit plus qui nous captive, qui fait qu’on s’en souvient. Le film avait beaucoup de potentiel et s’il reste divertissant, il lui manque quelque chose. Pour plus de détails sur le film, allez faire un tour sur le site officiel.
L’espace entre nous sera en salle le 3 février !
L'espace entre nous
Photo, ambiance, effets spéciaux
Musique
Scénario
Personnages
Ok
Dans l'ensemble ça reste un film correct, on ne s'ennuie pas, mais il manque quelque chose.