Un jeu de société de l’auteur Phil Walker-Harding comprenant des billes, il n’en fallait pas plus pour me convaincre d’en faire l’essai. Voici donc sans plus de préambule ma critique de Gizmos.
- Auteur : Phil Walker-Harding
- Éditeur : CMON Global Limited
- Illustrateurs : Hannah Cardoso, Júlia Ferrari, Giovanna BC Guimarães, Mathieu Harlaut, Saeed Jalabi
- Nombre de joueurs : 2 à 4
- Durée : 40 à 50 minutes
- Année : 2018 (anglais), 2019 (français)
- Prix : 50$
- Page officielle du jeu
- Page BoardGameGeek
Comment jouer
La mise en place de Gizmos est très rapide. Chaque joueur débute avec un tableau de bord individuel, un anneau de stockage d’énergie et une carte Bidule de départ.
À leur tour, les joueurs choisissent une action parmi Classement, Choix, Construction et Recherche.
- Classement : choisir une carte Bidule de la Réserve et la placer dans sa zone Archives.
- Choix : choisir une sphère d’énergie de la ligne d’Énergie.
- Construction : choisir une carte Bidule de la Réserve ou de sa zone d’Archives, la poser devant soi et en payer le coût en Énergie.
- Recherche : piocher le nombre de cartes Bidule indiqué par son icône Recherche, en choisir une et la construire ou la placer dans ses Archives.
Pour chaque type d’action, on pourra déclencher les Effets des cartes Bidule sous notre tableau de bord. C’est ainsi qu’on pourra se démarquer de l’adversaire en effectuant des enchaînements efficaces.
Comme il s’agit d’un jeu de combos, il est bien de signaler à l’adversaire lorsque notre tour est terminé pour éviter de l’attente inutile. L’objectif est bien sûr de terminer le jeu avec le plus de points de victoire grâce à nos cartes Bidule et à certains Effets.
Matériel
Le matériel fourni dans la boite de Gizmos va comme suit :
- 112 cartes Bidule
- 52 sphères d’énergie
- 1 distributeur d’énergie
- 4 anneaux de stockage d’énergie
- 4 tableaux de bord individuels
- 20 pions points de victoire
- 1 guide de montage du distributeur d’énergie
- 1 feuillet de règles
- 1 liste des effets
Je recommande de prévoir 10 à 15 minutes pour le montage du distributeur d’énergie avant la première partie.
J’ai trouvé que le feuillet de règles était très bien rédigé, comme s’il ne s’agissait pas d’une traduction. Pour ce qui est de la liste des Effets, j’aurais préféré que ceux-ci soit classés par icônes et non par actions pour raccourcir le temps de recherche. Une aide de jeu plus compacte et simple aurait été préférable. Toutefois, les icônes des Effets sont claires et faciles à retenir. J’ajouterais que lorsque l’on cherche une règle, on ne sait pas toujours si celle-ci se trouve dans le feuillet de règles ou dans la liste des Effets.
Les cartes sont carrées et semblent fragiles, mais ont l’avantage de ne pas être glissantes, contrairement aux cartes carrées de Wild Space.
Concernant notre tableau de bord, il aurait été intéressant d’indiquer la zone d’Archives plutôt que celle-ci soit un espace vide à côté du tableau de bord, tout près de l’action Recherche, sans indication. Nous avons eu un moment de confusion plusieurs fois dans la partie puisque l’action Classement ne se situe pas à côté de la zone d’Archives.
Le distributeur d’énergie est un peu plus haut que nécessaire, puisque seulement le fond du réservoir est recouvert de billes. À retenir qu’il ne faut pas trop brasser les billes quand on pige dans le distributeur sinon elles peuvent tomber par le dessous.
Mécaniques et thématique
Les mécaniques dans Gizmos sont simples mais efficaces :
- Sélection de cartes
- Contrats
On joue essentiellement à compléter les prérequis des cartes Bidule pour les placer devant soi et ainsi obtenir des points de victoire et des effets, ceux-ci nous aidant à acquérir d’autres cartes. Il s’agit d’un ensemble de mécaniques intitulé construction de tableau. Deus, un de mes jeux favoris, fait également partie de cette famille, en plus d’Elysium, Scythe, 7 Wonders Duel et bien d’autres.
Je trouve que la thématique rejoint bien les mécaniques du jeu. D’ailleurs, le thème scientifique m’a complètement accrochée, j’avais vraiment l’impression de travailler à rendre mes inventions plus efficaces que celles de l’adversaire. De plus, il s’agit d’un thème peu présent dans ma bibliothèque ludique, à l’exception peut-être de Botanik. Les illustrations des cartes sont géniales, représentant des inventions toutes plus originales les unes que les autres.
Gizmos me rappelle un peu Splendor avec ses mécaniques, sans la collection d’ensemble et la mécanique de course. Dans Splendor, le premier à atteindre ou dépasser 15 points remporte la partie, alors que dans Gizmos, on calcule le score final des deux joueurs lorsque l’un d’eux a posé sa 16e carte ou sa quatrième carte de niveau 3. Également, l’action Classer (ajouter une carte à ses archives) rappelle l’action Réserver dans Splendor.
Il y a un peu de compétition entre les joueurs, comme on veut parfois obtenir la même carte, d’où l’utilité d’utiliser l’action Classer lorsqu’on n’a pas en sa possession les sphères d’énergie pour la construire. En tout temps, on doit regarder ce que l’autre fait pour faire les bons choix et aussi anticiper la fin de la partie.
Il faut porter attention aux cartes Bidule de niveau 3 car elles sont payantes (ne pas oublier que certaines cartes sont retirées en début de partie). Par exemple, lors de notre troisième partie, très peu de cartes donnant des points de victoire sont sorties. Lors de notre deuxième partie, c’était tout le contraire. La rejouabilité est donc au rendez-vous et nos stratégies devront s’adapter au fil des parties.
Durée et difficulté
Nos parties de Gizmos ont toutes duré un peu plus d’une heure. J’ajouterais que la mise en place rapide et le rangement facile du jeu nous donnent envie d’y revenir plus souvent. Il s’agit d’un jeu assez simple à jouer, pas nécessairement difficile à maîtriser mais il se pourrait que l’enchaînement optimal nous échappe quelques fois, tellement il y a d’options. Je recommanderais le jeu à tous les niveaux de joueurs.
Plaisir
Gizmos nous laisse toujours sur une grande envie de rejouer, peut-être même un peu plus grande lorsque nous perdons. En effet, lorsque notre score n’est pas suffisant pour gagner, on a une forte envie d’essayer de faire mieux la prochaine fois. Toutefois, comme les combos sont à la base du jeu, lorsque nos enchaînements ne sont pas optimaux, cela peut être frustrant.
Le score final peut être un peu prévisible vers la fin de la partie, comme il nous est déjà possible de compter les points de l’adversaire et les nôtres en cours de partie.
En conclusion
Gizmos est un jeu unique qui s’est taillé une place dans ma bibliothèque ludique malgré le grand format de sa boite, ce qui n’est pas peu dire ! La thématique de science, les billes, les combos, tout est là pour me plaire. Je vous le recommande sans hésiter !
D’autres jeux de l’auteur Phil Walker-Harding : Sushi Go !, Imhotep.
J’aime
- Thématique de science
- Les règles très bien rédigées
- Les BILLES !
J’aime moins
- La petite frustration de perdre !
La copie de Gizmos a été fournie par Asmodee Canada.
Gizmos
Graphisme
Matériel
Thématique
Mécanique
Plaisir
Très accrocheur
Gizmos est un jeu qui donne le goût d'y revenir souvent. Il peut être assez frustrant de perdre mais cela se traduit en l'envie de mieux faire la prochaine fois. La thématique de sciences et les billes en font un jeu original !