Kiki la petite sorcière est sans doute le titre avec lequel je suis le moins familier dans la collection du Studio Ghibli. Je ne l’ai vue que très tard et pour une raison quelconque, c’est un de ceux qui m’a le moins marqué. Cependant, écrire un article pour Geekbecois m’a permis de le redécouvrir et de retrouver le trésors enfoui derrière ce film d’animation. Présentant une histoire de magie et d’espoir à l’image de Mon voisin Tototo, Kiki la petite sorcière se veut plus subtil dans son approche. C’est un film très doux et plus lent dans sa narration, mais qui dégage une impression de liberté sans précédent. Tiré du livre Majo no Takkyūbin écrit par Eiko Kadono, le film a propulsé la popularité de ce dernier à un autre niveau. Ça a même permis à Kadono d’écrire cinq autres romans se passant dans le même univers ! Voici donc un court résumé et mes impressions de ce dessin animé enchanteur.
- Studio : Studio Ghibli
- Réalisateur : Hayao Miyazaki
- Genre : Animation, fantastique
- Durée : 103 minutes
- Date de sortie : 29 juillet 1989
- Classement : Conseillé pour les enfants de 6 ans et plus
- Page officielle du film
L’histoire de Kiki la petite sorcière
Lors d’une belle journée d’été à l’orée du petit village de Karikiya, Kiki écoute un rapport de la météo. Ils annoncent une très belle température pour le lendemain ! Elle accourt rapidement à sa maison et tombe sur sa mère, une sorcière spécialisée dans les potions. Kiki lui annonce qu’elle va partir demain au lieu de dans un mois, comme il était prévu. Pourquoi est-elle autant excitée ?
Il est de tradition que dès l’âge de treize ans, les sorcières doivent quitter la maison et habiter dans un autre village pendant un an. Cependant, Kikori, la mère de Kiki, ne semble pas certaine qu’elle soit prête pour un tel voyage. Lorsqu’elle l’aide à emballer ses sacs, elle lui explique une chose qui aura une grande importance dans tout le film. En effet, lorsque Kiki, mécontente, critique sa tenue noire traditionnelle de sorcière, Kikori lui inculque une valeur très importante. Nos vêtements et notre apparence n’ont pas d’importance. C’est plutôt notre âme intérieure qui importe.
Kiki la boulangère ?
Après plusieurs préparatifs et la tenue de célébrations, Kiki est fin prête à partir. Elle a toujours voulu habiter près de l’océan. Enfourchant son balai volant, elle part directement vers une ville correspondant à cette description. Après plusieurs mésaventures, elle arrive à un petit village. Elle se fait rapidement arrêter par un policier parce qu’elle volait de manière désordonnée. Heureusement, un jeune garçon du nom de Tombo fait diversion en criant qu’il y a un voleur en fuite. Malheureusement pour le garçon, Kiki est plutôt froissée par la situation, le remercie froidement et part rapidement sur son balai. Elle ne lui avait pas demandé d’aide, après tout.
Vient alors la scène qui explique le titre anglais du flim, Kiki’s Delivery Services. Kiki fait la rencontre d’Osono, la propriétaire d’une petite boulangerie. Osono sort en trombe de la boulangerie parce qu’une cliente a oublié la suce de son bébé. Kiki lui offre donc d’aller livrer la suce de la dame et part donc à voler sous les yeux ébahis de la propriétaire qui va lui offrir un travail de livreuse ainsi qu’une chambre à habiter. Kiki accepte avec grande joie. S’ensuit de nombreuses péripéties et rebondissements qui sont remplis de charme.
L’importance de croire en soit
Comme je l’avais dit dans la description, Kiki la petite sorcière n’est pas un film qui m’avait énormément accroché à la première écoute et je l’ai mis de côté par la suite. En fait, je ne l’avais uniquement ressorti de ma collection que pour écrire ses quelques lignes. C’était une franche erreur de ne pas l’avoir sorti plus tôt. En fait, c’est un film où l’on doit tout mettre de côté et vraiment prendre notre temps pour l’écouter pour ne pas passer à côté de la magie qu’il contient.
Malgré mon coeur de pierre et ma maturité sans borne (sarcasme), j’ai finalement été touché par l’histoire à l’apparence simple, mais qui contient une morale importante dans notre vie d’adulte : apprendre à croire en soi. Ô combien difficile par moment, il serait bien de retrouver notre fougue et notre confiance inébranlable de notre jeune enfance. Même si Kiki n’a que treize ans, elle représente parfaitement les différentes embûches auxquelles nous faisons face lorsque nous devenons plus indépendants. Parfois, en vieillissant, nous perdons de vue nos rêves. Or, Kiki nous apprend que, même s’il faut parfois faire des choix difficiles, il faut toujours rester fidèle à soi-même.
Un film qui fait du bien
Kiki la petite sorcière est un film qui aime nous border avec une berceuse. Tout est calme et tout est synonyme de bien-être. Bien qu’il y ait un peu de drame ici et là, quasiment tout est positif. Tous les gens du villages sont gentils et s’entraident et même lorsqu’un événement grave arrive, rien ne semble assombrir le côté réconfortant du film. Cependant, ce côté très léger confère une note légèrement négative au film. En effet, la raison pour laquelle je n’ai pas écouté souvent Kiki la petite sorcière est qu’il est peut-être un peu trop tranquille. Si on n’est pas dans le bon état d’esprit, le film peut rapidement devenir ennuyant et monotone. Il manque la petite touche de drame et de mélancolie caractéristique à plusieurs films du Studio Ghibli.
En conclusion, bien que Kiki la petite sorcière ne soit pas dans mes préférés, j’ai appris à l’apprécier pour ce qu’il est. Le film n’essaie pas de vous choquer moralement et n’est pas aussi impeccable artistiquement que d’autres titres du Studio Ghibli. Cependant, il a un charme bien à lui et vous rappelle que même si la vie n’est pas toujours juste ou facile, il ne faut jamais abandonner ses rêves et il faut rester fidèle à ses convictions. C’est plus facile à dire lorsqu’on est une sorcière qui peut voler, cependant…