Rêver de manière électrique ? Faire des rêves sur l’électrocution ou l’électricité ? Est-ce que c’est ce que l’on doit s’attendre de la série Electric Dreams ?
La série Electric Dreams maintenant disponible en Amérique du Nord
Il semble que la mode des séries à épisodes indépendants est arrivée. Comme The Twilight Zone à l’époque et Black Mirror récemment (notre article), il y a maintenant la série Electric Dreams qui adopte le même mode de présentation. La série a vu le jour en septembre dernier sur Channel 4, la même chaîne qui avait lancé Black Mirror avant qu’elle ne soit reprise par Netflix. Cette fois, c’est Amazon qui a repris la série après six épisodes. La série est disponible au grand complet sur Amazon Prime aux États-Unis depuis le 12 janvier. Pour le moment, elle est uniquement disponible au Canada via la chaîne Space. Aucune nouvelle si elle sera sur Amazon Canada après sa diffusion sur Space.
La série est produite par Sony Pictures. L’équipe de producteurs exécutifs se compose de trois personnes. On y retrouve Ronald D. Moore, qui a été auteur sur plusieurs séries de Star Trek et la série Battlestar Galactica. Il y a aussi Michael Dinner qui a participé comme producteur sur les séries The Wonder Years et Chicago Hope. Vous connaissez peut-être plus Bryan Cranston. Celui-là même qui a joué dans Malcolm in the Middle et évidemment c’est lui qui a personnifié Walter White, le rôle principal dans Breaking Bad.
Il y a du potentiel pour un bon divertissement
C’est à partir de l’oeuvre de Philip K. Dick que la série est écrite. D’ailleurs, plusieurs épisodes portent le nom de la nouvelle écrite à l’époque. Philip K. Dick a écrit des nouvelles littéraires explorant les thèmes de la philosophie, des valeurs sociales et des enjeux politiques. Son grand intérêt pour la métaphysique et la théologie est omniprésent dans ses histoires. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, vous devez savoir, amis geeks, que basé sur l’ensemble de son travail, sont nés entre autres les films Blade Runner, Minority Report, Total Recall et la série The Man in The High Castle.
Electric Dreams rassemble un nombre impressionnant d’acteurs de renoms. On peut nommer entre autre Bryan Cranston (épisode Human Is). Il y a aussi Anna Paquin (épisode Real Life) que l’on a vue entre autres dans le rôle de Sookie dans True Blood. On peut y voir Steve Buscemi (épisode Crazy Diamond) que certains connaissent pour avoir regardé la série Boardwalk Empire. Participe aussi à un épisode l’actrice québécoise Rachelle Lefebvre (épisode Real Life) connue pour ses rôles dans le film Twilight et la série Under the Dome. Nommons aussi Vera Farmiga (épisode Kill All Others) qui a joué dans la série des films Conjuring, notamment. Et aussi David Lyons (épisode Autofac) connu de ceux qui ont écouté la série Revolution.
Chaque épisode sa propre histoire
La série Electric Dreams présente dix épisodes indépendants. Et comme l’ensemble du travail de Philip K. Dick, les épisodes se passent souvent dans des sociétés futuristes. Des univers où l’on y retrouve des gouvernements dominateurs, ou bien des sociétés où le rêve et la réalité se confondent. Les épisodes sont : Hood Maker, un monde où les télépathes sont traités comme des immigrants et de moins en moins aimés par la population. Impossible Planet qui raconte l’histoire de deux hommes à bord d’un vaisseau qui font vivre des expériences interplanétaires. The Commuter explore une histoire où il existe une ville entre deux gares et qui n’est répertoriée sur aucune carte. Crazy Diamond va vous transporter dans un environnement où l’on crée des êtres à partir de semences. Real Life vous présente une histoire entre la vraie vie et la réalité virtuelle.
Human Is se situe sur une autre planète où la guerre entre êtres humains et une autre race fait rage. Kill All Others est un épisode percutant qui présente une élection d’un parti en élection qui suggère de tuer les autres. La question est : qui sont les autres ? Autofac se déroule dans un monde contrôlé par les machines. Safe and Sound nous plonge dans un monde où les États-Unis sont plongés dans un conflit entre les gens pour et ceux contre les avancées des technologies. Et finalement Father Thing, qui raconte l’histoire d’un enfant qui a une relation serrée avec son père. Celui-ci voit son monde perturbé lors d’une chute de météorites pendant un voyage de camping.
On se questionne sur la série
Mon opinion, c’est que dans l’ensemble, Electric Dreams est une bonne série. D’accord, les scénarios et les textes sont loin d’être de la qualité de Blade Runner. Il y aussi qu’avec le nombre d’acteurs connus, on aurait pu s’attendre à plus pour ce qui est du jeu des acteurs. Sauf que, selon moi, ce qui devrait vous pousser à écouter la série, ou au moins un épisode, c’est les idées de réflexions qui sont véhiculées. Et sérieusement, si vous ne vous posez aucune question après chaque épisode, peut-être devriez-vous le ré-écouter.
Chaque épisode vous portera à vous questionner sur plusieurs sujets de la société. Dans Hood Maker et Kill All Others, par exemple, on aborde les questions de la peur des autres, de la trahison et du gouvernement manipulateur. Est-ce que les gens avec des idées différentes, vivant dans une même société, peuvent cohabiter ensemble ? Avec l’épisode Safe and Sound, on se pose la question, l’intelligence artificielle, jusqu’où cela peut aller ? Et en finissant l’épisode Real Life, on peut se demander si la réalité virtuelle est bonne ou non. Jusqu’à quel point le monde virtuel prendra la place du réel et serons-nous capable de distinguer l’un de l’autre ?
Pour ce qui est de la structure de la série en générale ça reflète ce que l’on connaît de Philip K. Dick. C’est-à-dire de mettre dans ses nouvelles des éléments d’expériences personnelles. Notamment les sujets sur la nature de la réalité, l’identité, les abus de drogues, la schizophrénie et les expériences transcendantales. Pour le reste, la série est un peu inégale. Dans certains épisodes, on en prendrait plus que juste 50 minutes, alors que dans d’autres, on est contents que ça se termine après 50 minutes.
Et l’avenir de la série ?
Nous ne savons pas présentement s’il y aura une saison deux. Mais la première saison, je vous conseille de la voir. Que se soit parce que vous êtes déjà des adeptes du genre de séries comme The Twilight Zone ou Black Mirror. Ou bien juste pour découvrir ou redécouvrir l’univers de Philip K. Dick. Cependant, la principale raison, c’est pour le plaisir et d’arriver à la fin des épisodes avec une finale pas toujours comme on le pensait. Les meilleurs épisodes sont selon moi, Hood Maker, The Communer, Real Life, Kill All Others et Safe and Sound. Et si vous ne voulez pas regarder toute la série, les épisodes de Hood Maker et Kill All Others sont ceux que je recommande. Vous allez voir des rapprochements avec ce qui se passe présentement aux États-Unis et dans certains autres pays.