Un des films les plus attendus de cette année, sinon le plus attendu, est enfin arrivé ! Blade Runner 2049 est maintenant à l’affiche depuis le 6 octobre. Malgré un accueil mitigé au box-office, le film n’a rien à se reprocher ; au contraire, il est en bonne voie pour devenir un film culte !
Plus qu’une simple suite…
Réalisé 35 ans après le film original, Blade Runner 2049 était un défi de taille et Denis Villeneuve a réussi un vrai tour de force avec cette suite. Tout le monde sait que Blade Runner est un classique de la science-fiction. Avec son univers unique et son ambiance mélangeant parfaitement film noir et cyberpunk (et non steampunk !), Ridley Scott avait su créer un chef-d’oeuvre. Donc, reprendre le flambeau n’était pas une mince affaire. Si le premier film a mis du temps a acquérir ses lettres de noblesse, la suite est bien partie pour les avoir tout de suite !
On replonge dans le monde des réplicants environ 30 ans après avoir laissé Deckard et Rachel. La société de Tyrell a fait faillite suite aux diverses rébellions des réplicants, spécialement les modèles Nexus-8. Mais Niander Wallace, un entrepreneur qui a sauvé le monde de la famine avec ses fermes, a racheté les restes de Tyrell Corporation et relancé le programme des réplicants. Ses nouveaux modèles sont obéissants et permettent de continuer à exploiter les ressources « off-world« . Certains de ses réplicants sont mêmes devenus des Blades Runner et s’occupent de traquer les derniers Nexus-8. L’agent « K » est d’ailleurs un Blade Runner obligé de traquer sa propre espèce. Ainsi commence le film…
Blade Runner 2049 : déjà un classique
Chaque détail est important, de la musique aux couleurs en passant par la composition des scènes, Blade Runner 2049 est une oeuvre cinématographique unique. De nos jours, on voit rarement des films aussi bien réalisés et complets. On est tout de suite transportés dans un autre univers, si près du nôtre et pourtant si loin. On distingue clairement les bases du premier film, mais ce deuxième opus est loin d’en être une simple copie comme c’est malheureusement trop souvent le cas ces temps-ci dans notre génération nostalgique. Et si les résultats au box-office ne sont pas aussi bons que certains pouvaient l’espérer, ce n’est pas grave, car il n’a jamais été question de faire une « superproduction ».
Une esthétique visuelle à couper le souffle
L’ambiance délicieusement angoissante nous replonge rapidement dans le monde torturé imaginé par Phillip K. Dick, puis Ridley Scott. Une des premières choses qui nous frappe est la musique, on reconnaît vite les accents de la bande sonore créée par Vangelis (Les chariots de feu), mais elle possède une âme à elle seule. Benjamin Wallfisch (A cure for Life) et Hans Zimmer (Gladiateur) ont réussi a créer une atmosphère particulière pas vraiment désagréable, mais très viscérale. Tout au long du film, la musique vient nous chercher et nous garde à l’affût. À cet environnement sonore particulier viennent se rajouter les décors gigantesques et les effets spéciaux magnifiques. L’utilisation des contrastes entre le monde très terne et les couleurs des hologrammes publicitaires amplifient le sentiment du rêve légèrement malaisant. Pour compléter le tableau Dennis Villeneuve, joue sur l’opposition et la disproportion entre les personnages et les décors. Généralement on a un personnage qui se déplace seul, perdu dans le gigantisme des villes et du monde. Et les scènes de dialogues sont intimistes, 2 ou 3 personnes qui interagissent ensemble. Le tout rend l’esthétique générale du film superbe. Je vous conseille d’ailleurs d’aller le voir en 3D !
Des personnages complexes et complets
Le scénario de Hampton Fancher (Blade Runner) et Michael Green (Logan) est simple sans tomber dans la facilité. Les personnages sont intéressants et attachants, certains sont plus difficiles à cerner que d’autres, mais chacun possède sa propre histoire. On les sent complexes et profonds, il n’y a pas de personnage vide utilisé pour seulement faire avancer l’intrigue. Le seul petit bémol qui est venu me titiller dans le déroulement de l’histoire : les coïncidences. En effet, certaines suites d’actions ou découvertes tombent un peu trop bien. On peut se demander si c’est du simple hasard ou un calcul savant, on doute…
À la distribution, on retrouve Ryan Gosling dans le rôle de l’agent « K », le nouveau Blade Runner qui est aussi un réplicant. Ana de Armas qui interprète Joi, une intelligence artificielle décidément très humaine. Sylvia Hoeks joue Luv, une réplicant qui travaille pour Niander Wallace incarné par un Jared Leto toujours aussi déstabilisant. Harrison Ford quant à lui, reprend son rôle de Rick Deckard. N’oublions pas Dave Bautista, Robin Wright, Mackenzie Davis et Lennie James. Tous les acteurs arrivent à donner vie à leur personnage de façon plus que convaincante. Qu’ils soient gentils, méchants ou un peu des deux, on ne peut s’empêcher de se sentir empathique. On voudrait en savoir plus sur eux, ils sont tous captivants ! Et si le fait que l’agent « K » soit un réplicant assumé dès le début du film est un joli pied de nez à la question ultime « Deckard est-il un réplicant ? ». Dennis Villeneuve se garde bien d’y répondre clairement…
Biberonnée à la science-fiction, j’attendais Blade Runner 2049 avec un mélange d’excitation et de peur. Finalement, je dois dire que je n’ai pas été déçue du tout. En effet, l’oeuvre de Denis Villeneuve rend hommage à l’original tout en offrant un film complet qui se suffit à lui seul. Pas besoin d’être nostalgique du premier pour profiter du film. L’atmosphère unique et le rythme lent sont parfaitement complémentaires et ils nous plongent dans un rêve étrange et envoûtant. Je conseille donc à tout le monde d’aller le voir, si ce n’est pas déjà fait. Mais préparez-vous : il dure 2h45 !
Maintenant à l’affiche !
Blade Runner 2049
Photo, ambiance, effets spéciaux
Musique
Scénario
Personnages
Approuvé
Un grand film à découvrir absolument !